samedi 31 octobre 2015

Darin LaHood, congressman américain. «Je suis fier de notre patrimoine libanais»

Darin LaHood, congressman américain. «Je suis fier de notre patrimoine libanais»

Darin LaHood, congressman américain. «Je suis fier de notre patrimoine libanais»

Il existe un tas de raisons qui incitent les Libanais à éjecter leurs dirigeants sans aucun égard mais, faute de place, nous n'en citerons que vingt. Certes, il serait injuste de mettre tout le monde dans un même sac. Certains sont moins condamnables que d'autres, quelques-uns ont même du mérite. Il ne s'agit, cependant, que d'exceptions qui confirment une règle générale: la classe politique libanaise est inapte à diriger le pays, elle doit partir. Et c'est au peuple libanais que revient la responsabilité historique de la virer.1-Les dirigeants pratiquent allègrement et au quotidien le délit d'initié. Ils profitent de leurs positions pour faire des affaires personnelles afin d'en tirer des bénéfices matériels.2-Ils sont coupables d'abus de pouvoir. Ils dépassent les limites légales de leurs fonctions, non pour le bien public mais pour servir des intérêts partisans ou personnels.3-Beaucoup de responsables politiques sont soupçonnés de corruption à grande échelle. Pourtant, ils ne sont jamais inquiétés.4-Lorsqu'ils ne sont pas eux-mêmes corrompus ou corrupteurs, ils encouragent la corruption ou font semblant de ne pas la voir dans les ministères et les organismes dont ils ont la gestion.5-La plupart des commis de l'Etat sont coupables de gaspillage des deniers publics et de dilapidation du patrimoine national.6-Certains leaders de classe A sont coupables d'exploitation illégale et frauduleuse de biens domaniaux et de biens maritimes publics.7-La plupart des hauts dirigeants pratiquent, d'une manière tout à fait naturelle, l'évasion fiscale en tenant une double comptabilité.8-Tous, ou presque, pratiquent le népotisme et le clientélisme. Ils placent des membres de leurs familles ou des proches à des postes clés sans prendre en considération le critère de la compétence.9-Ils sont imprévoyants. Ils n'anticipent pas les problèmes et, par conséquent, ne prévoient pas des solutions et des plans de contingence en cas de crise.10-Ils sont laxistes. Leur excès d'indulgence n'est pas dû à leur extrême tolérance, mais à leur paresse intellectuelle.11-Le laxisme conduit à des attitudes irresponsables qui ont, souvent, des conséquences graves sur la vie quotidienne des citoyens.12-Ils manquent de courage, car ils n'osent pas prendre des décisions impopulaires de peur d'être critiqués par leur entourage proche ou au sein de leur communauté, même si l'absence de décision risque d'avoir des retombées néfastes et irrémédiables au niveau national.13-Leurs discours sectaires et partisans constituent une violation flagrante des lois en vigueur, qui interdisent l'exacerbation des dissensions communautaires.14-Ils font primer d'étroits intérêts communautaires et partisans sur les intérêts supérieurs de la nation.15-Ils défendent les intérêts de pays étrangers au détriment des intérêts nationaux.16-Leur allégeance va à des puissances étrangères, non pas à leur patrie.17-Ils sont prêts à mourir pour que soient haut portés les drapeaux d'Etats étrangers au lieu de celui de leur pays.18-Ils sont sadiques, car ils humilient avec un malin plaisir leur peuple, comme c'est le cas dans le scandale des déchets.19-Ils sont coupables d'homicide prémédité, car ils savent pertinemment que l'accumulation des déchets pendant des mois peut provoquer de graves épidémies, comme le choléra.20-Ils sont coupables de trahison, car ils n'ont pas respecté les termes du mandat que le peuple libanais leur a accordé, et aussi de parjures car ils ont violé leur serment de respecter la Constitution et les lois libanaises.S'il fallait juger les personnalités politiques libanaises pour leurs manquements, il ne resterait presque plus personne sur les strapontins du Parlement ou sur les fauteuils du Conseil des ministres. Il faudrait construire de nouvelles prisons, mais faisons en sorte que les appels d'offres ne soient pas remportés par des prête-noms de nos 'chers' dirigeants.



Jtk

mardi 27 octobre 2015

Jeune Afrique - Tunisie : il faut sauver Carthage » Chrétiens de la Méditerranée

Jeune Afrique - Tunisie : il faut sauver Carthage » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée

Classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le site archéologique risque de perdre son label en raison d'une notable dégradation de l'environnement liée à un laisser-aller général.
Entre les verdoyantes collines de Byrsa et de Borj Jedid, le palais présidentiel et son parc archéologique, Carthage semble figée dans le temps. Mais cette vision de carte postale masque une tout autre réalité. Classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979, le site risque de perdre ce label en raison d'une notable dégradation de l'environnement.
En cause, un laisser-aller général dû principalement à la confusion qui règne au sein des institutions depuis la chute du régime de Ben Ali, en janvier 2011. En quelques semaines, le port punique, espace protégé, a été transformé en débarcadère, et de nombreux terrains non constructibles ont été recouverts d'habitations anarchiques, notamment à proximité des quartiers populaires de Mohamed-Ali et d'El Yasmina, où résident les trois quarts des 20 000 résidents de Carthage.
La ville en attente d'un conseil municipal élu
La commune a une superficie de 610 hectares, dont la moitié sont des terrains archéologiques. Conséquence : les décisions la concernant relèvent de la municipalité, du ministère de la Culture et de l'Institut national du patrimoine (INP). Trois acteurs qui se renvoient la balle, d'autant qu'ils sont systématiquement interpellés par des associations militant pour la mise en place rapide d'un plan de protection et de mise en valeur (PPMV).
Des mécontents imputent la dégradation de la commune, laquelle est essentiellement résidentielle et sans activités économiques notables, à un conseil municipal non élu, provisoirement désigné en attendant les élections locales de 2016.
La municipalité projette, en partenariat avec des privés, de multiplier, sans affecter le sous-sol, les infrastructures sportives

Pourtant, « lassée d'attendre l'intervention de l'INP, la mairie a pris sur elle de débarrasser les ports puniques de ses squatters », précise Zied el-Hani, membre du conseil municipal, qui rappelle que Carthage est d'abord un symbole civilisationnel et qu'il faut protéger le lieu où est née la première démocratie de l'histoire de l'humanité.
La municipalité projette, en partenariat avec des privés, de multiplier, sans affecter le sous-sol, les infrastructures sportives, notamment à Seniat Fakoussa et sur le lieu-dit du Bir, « pour permettre aux jeunes démunis des environs d'avoir d'autres alternatives que la drogue ou le jihad ». Un vaste programme qui prévoit aussi la création d'une école de mosaïque, d'une piscine dans un cimetière chrétien désaffecté, d'un cinéma en plein air et d'un immense chapiteau sur la colline de l'Odéon pour la prochaine session du festival Jazz à Carthage.
Se recentrer sur le quotidien des carthaginois
Pour la commune, il est d'autant plus vital de générer des fonds propres que le nombre de touristes est en net recul et qu'elle ne perçoit plus les 350 000 euros reversés par l'Agence de mise en valeur du patrimoine, chargée de l'exploitation des sites archéologiques. Partenariats public-privé, sponsorisation, organisation de manifestations culturelles ou sportives et dons, tout est bon à prendre.
Y compris la carte satellitaire des sous-sols de Carthage, offerte par la ville chinoise de Xi'an. Il n'empêche, les riverains, qui souvent ignorent tout de ces projets, s'inquiètent du manque de transparence de la gestion de la commune et réclament de la municipalité qu'elle se recentre sur le quotidien : « Des immondices s'amoncellent dans les ruelles et sur les terrains vagues, peste un résident. Des habitants ont fourni à la collectivité des poubelles… qui ne sont toujours pas installées. »
L'erreur de construire sur la Carthage antique remonte à la période coloniale, mais la destruction du site a doublé depuis 1956, explique Youssef Cherif, archéologue

Les doléances ne s'arrêtent pas là : beaucoup s'étonnent que, sur les 150 ordres de destruction de constructions anarchiques, 20 seulement aient été exécutés, et soulignent que Carthage est toujours une cible de choix pour la spéculation immobilière. « L'erreur de construire sur la Carthage antique remonte à la période coloniale, mais la destruction du site a doublé depuis 1956 : c'est une responsabilité partagée à assumer aujourd'hui », explique Youssef Cherif, riverain et archéologue de formation.
L'intervention de l'INP ainsi que la mobilisation des réseaux sociaux ont empêché la disparition d'une partie méconnue de la nécropole des « Rabs », grands prêtres et prêtresses de la Carthage punique, mise au jour à la faveur de fouilles préventives avant la construction d'une résidence non loin du palais présidentiel et de la villa Baizeau de Le Corbusier. « C'est une découverte inestimable. Nous allons mettre en œuvre les moyens pour racheter ce terrain », assure Nabil Kallela, directeur de l'INP. Une décision importante mais onéreuse pour un État dont les caisses sont vides.
Frida Dahmani



Jtk

dimanche 11 octobre 2015

En musique : Le Liban dans la chanson française – 04 | Libnanews

En musique : Le Liban dans la chanson française – 04 | Libnanews

En musique : Le Liban dans la chanson française – 04

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Une chanson de plus dans le répertoire français évoquant le Liban. Le Liban qui se meurt, qui réclame le droit de vivre, de renaitre de ses cendres. Il a fallu encore une foi, la sensibilité d'un artiste afin d'être capable d'ouïr ses cris de détresses, d'une contrée happée par le cyclone des conflits utérins dévastateurs. Daniel Guichard, en 1989, sort un album intitulé « Pour elle », dans lequel il dédie une chanson émouvante au pays des cèdres, baptisée « Le droit de vivre », écrite par J. Demarny  et composée par M. Cazenave:

Y a plus d'eau, plus de lumière dans la ville déchirée
Sous son arbre légendaire, le Liban est sacrifié
Les femmes sont en prière pendant qu'on se bat dehors
Et dans les bras de sa mère, doucement l'enfant s'endort

Refrain:

Laissez-lui le droit de vivre, ce pays est mort-vivant
Il ne pourra pas survivre bien longtemps
Laissez-lui le droit de vivre autrement que sous la terre
Autrement qu'un bateau ivre sur la mer

On prend les hommes en otages dans ce paradis perdu
C'est une guerre d'un autre âge où l'avenir est vaincu

Les soldats sont en guenilles, fanatiques et affamés
Pendant que le soleil brille sur des plages désertées

Il faut des champs de bataille pour essayer les canons
Et l'humanité déraille vers une guerre de religion

Laissez-lui le droit de vivre, d'accoster à ses frontières
Ce n'est plus qu'un bateau ivre sur la mer

Marie-Josée Rizkallah est une artiste libanaise originaire de Deir-el-Qamar. Versée dans le domaine de l'écriture depuis l'enfance, elle est l'auteur de trois recueils de poèmes et possède des écrits dans plusieurs ouvrages collectifs ainsi que dans la presse nationale et internationale. Écrivain bénévole sur le média citoyen Libnanews depuis 2006, dont elle est également cofondatrice, profondément engagée dans la sauvegarde du patrimoine libanais et dans la promotion de l'identité et de l'héritage culturel du Liban, elle défend également des causes nationales qui lui touchent au cœur, loin des équations politiques étriquées. Marie-Josée est également artiste peintre et iconographe de profession. Pour plus de détails, visitez son site: mariejoseerizkallah.com et son blog: blog.libnanews.com/mariejosee/



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