vendredi 16 août 2013

"لبنان ارض القداسة دروب الروح"


وطنية - 13-8-2013- قامت مجموعة حجيج أوروبية وعربية ولبنانية برئاسة الاب مارون عطا الله، بزيارة حج، بعنوان "لبنان ارض القداسة دروب الروح"، الى الاماكن الدينية والتاريخية الاثرية ودور العبادة الاسلامية والمسيحية في مدينة صور.
الشلبي :  وكانت المحطة الاولى في موقع اثار صور الروماينة، وكان في استقبال الوفد رئيسة الجمعية الدولية للمحافظة على صور مها الشلبي، وبعد زيارة مواقع صور الاثرية في منطقة البص، تحدثت الشلبي مرحبة بالوفد في صور، واكدت ان "العيش المشترك ووحدة الطوائف والمذاهب هي رسالة صور واهالها وصور نموذج يحتذى به في لبنان والشرق في الحفاظ على هذا التعايش، وهذا التعايش هو اشربناه من مياه صور منذ طفولتنا ومن قبلنا ابائنا واجدادنا، هي المحبة والتآخي بين الطوائف والمذاهب جمعاء في هذه المدينة".
وقالت: "نحن ابناء صور كنا مثال الاكبر كل فترات الحروب التي مرت على لبنان والازمات والاحتلال الاسرائيلي، حيث لم يسجل اي حادثة بين مسلم ومسيحي، واعطينا المثال الاكبر للبنان كله"، آملة ان "يعي اللبنانيون ويقدروا كم هي رسالة لبنان كبيرة، وذلك من خلاكم".
اسماعيل:  وفي المحطة الثانية، زار الوفد مسجد الامام عبد الحسين شرف الدين للطائفة الشيعية، وكان في استقباله امام المسجد الشيخ حسين اسماعيل، الذي رحب بالوفد واثنى على زيارته مسجد الامام شرف الدين، وقال: "صور مدينة تشكل نموذجا في العيش المشترك والتعاون والتسامح بين ابناء الديانتين المسيحية والاسلامية. فالمسجد والكنيسة في صور يعملان من اجل ترسيخ ثقافة المحبة والاعتدال والحوار والوسطية في نفوس الناس"، مشيرا الى ان "الاسلام يرفض سياسة الارهاب حتى لو خرج الى الناس بصورة الاسلام، وليس هناك من صراع بين الاديان، بل صراع بين المصالح الدولية، التي استغلت الاديان للتأثير على الشعوب".
واكد "رفض الاسلام لمنطق الاعتداء على المسيحيين، ويدعو الى ثقافة الانفتاح والحوار معهم والى التعاون من اجل بناء مجتمع العدالة والمساواة مجتمع الايمان والفضيلة".
وتحدث عن "صور مدينة الامام موسى الصدر، الذي كان من قادة الحوار بين الحضارات والاديان"، لافتا الى ان "الاسلام يرفض سياسة العنف وسياسة التطرف والارهاب، وهو اقر للديانة المسيحية حقها في الوجود"، مشيرا الى ان "الجهاد الذي دعى اليه الاسلام، انما هو جهاد حقوقي من اجل الدفاع عن حق الانسان في الايمان برسالة الاسلام وليس الجهاد من اجل اكراه الناس على الايمان بالاسلام".
كساب:  وفي المحطة الثالثة، زار الوفد المسجد القديم للطائفة السنية، وكان في استقباله امام المسجد الشيخ عصام كساب الذي رحب بالوفد، ناقلا "تحيات مفتي صور ومنطقتها الشيخ مدرار الحبالو"، مؤكدا ان "صور العيش المشترك والوحدة الوطنية، هما عنوان من عناوين المحبة والاخوة واسلام بين ابنائه"، وقال: "رسالتكم اليوم هي دليل عافية للبنان ولطوائفه".
واختتم الوفد جولته بزيارة عدد من الاماكن ودور العبادة المسيحية والاسلامية والمواقع الاثرية في المدينة.

jeudi 8 août 2013

Michel Eddé : Au Liban, la coexistence existe, et c’est grâce aux maronites | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Michel Eddé : Au Liban, la coexistence existe, et c'est grâce aux maronites
L'Académie maronite a diplômé hier ses soixante premiers étudiants lors d'une cérémonie qui a eu lieu dans la résidence de l'ancien ministre George Frem à Kleiate. Ces jeunes du monde de l'émigration ont suivi un programme interactif de quatre mois couronnés par trois semaines passées au Liban afin de renouer avec la terre de leurs ancêtres. L'Académie maronite a en effet été lancée par la Fondation maronite dans le monde afin d'offrir un programme pédagogique et culturel aux jeunes Libanais vivants à l'étranger. C'est après avoir constaté que 80 % des maronites sont des émigrés que l'idée de l'académie est devenue primordiale aux yeux de la fondation qui s'est réjouie hier de voir ses premiers lauréats.
La cérémonie a débuté par un court métrage portant sur la valeur de la nationalité libanaise ainsi que sur l'importance de voir les émigrés libanais renouer avec leurs origines. Nehmat Frem,

vice-président de la Fondation maronite dans le monde, a par la suite pris la parole pour accueillir ses hôtes. M. Frem n'a pas manqué de rappeler que « les réformes sociales et politiques tant espérées au Liban reposent principalement sur la solidarité des maronites », et a finalement laissé la parole à l'ancien ministre, Michel Eddé, président de la fondation.
M. Eddé a expliqué à son audience la valeur des maronites au Liban, « qui sont en fait les fondateurs du pays, avec les druzes », a-t-il rappelé. Dans son discours, l'ancien ministre a fait part à l'audience d'un bref aperçu historique concernant les changements démographiques qu'a connus la communauté maronite au Liban et de par le monde depuis l'Empire ottoman. Le ministre a également souligné qu'avec l'expansion musulmane dans le monde, nombre de pays s'inquiètent de ne pas pouvoir coexister avec l'islam. « Au Liban, cette coexistence existe et c'est aux maronites que nous devons être reconnaissants. » Il a poursuivi en mettant l'accent sur certains chiffres qu'il juge inquiétants comme le pourcentage des maronites au Liban « qui frise les 25 % aujourd'hui surtout que 60 % des maronites ont perdu la vie lors de la grande famine ». « Il est essentiel de nos jours pour les maronites émigrés d'inscrire leurs enfants en tant que libanais, tout comme le font les émigrés des autres communautés, c'est effectivement dans une optique de renforcer les liens entre ces émigrés et leur pays que cette académie a été fondée », a ajouté M. Eddé. Le président de la fondation a conclu avec de fervents hommages au pape Francois, qui selon lui « est envoyé par le Saint Esprit en ces temps difficiles pour l'Église ».
C'est après le discours chaleureusement applaudi de Michel Eddé que les attestations ont été remises aux jeunes lauréats et lauréates venus de différents pays dont l'Argentine, les États-Unis, le Canada...
Un mot de l'avocat Laurent Aoun, responsable du programme de l'académie, a suivi. Il a expliqué que les étudiants ont été sélectionnés selon leurs connaissances sur les maronites, des connaissances qu'ils ont approfondies durant ces cinq mois durant lesquels ils ont montré entière satisfaction. M. Aoun a expliqué les détails du programme. Des prix de reconnaissance ont été par la suite attribués aux différentes personnes qui ont permis à cette académie d'être un grand succès. Parmi eux on retrouve évidemment les professeurs qui ont encadré ces élèves durant ces derniers mois, refusant d'être rémunérés. La parole a ensuite été donnée à un de ces élèves en particulier qui a fait preuve de beaucoup d'efforts. Le jeune homme, loin de cacher ses émotions, a expliqué à quel point il était heureux de se retrouver au Liban, où ses grands-parents ont vécu.
Lors d'une visite aux Cèdres, les jeunes étudiants avaient acheté un grand cèdre en bois sur lequel ils avaient inscrit leurs noms et qu'ils ont offert en cadeau à M. Eddé en guise de reconnaissance. La soirée s'est terminée par un dîner de gala, avec l'espoir qu'il soit synonyme d'un « au revoir » plutôt que d'un adieu.

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mercredi 7 août 2013

II.- Le « petit » Liban est mort, vive le « grand » Liban ! | Opinions | L'Orient-Le Jour

II.- Le « petit » Liban est mort, vive le « grand » Liban !

Ainsi, le dogme officiel fait du Liban un pays de services où l'initiative et l'intérêt privé sont rois. Nul besoin d'activité productive, industrielle ou agricole. Pas besoin non plus de normes, de règlementation, d'encadrement ou de fiscalité. Laissez faire le génie libanais, dit-on, ne l'encombrez surtout d'aucune contrainte (voir L'Orient-Le Jour du jeudi 25 juillet 2013).
Cet ersatz de la « main invisible » a produit un résultat catastrophique : l'espace commun, dans le sens large du terme, donc économique (redistribution des richesses), urbain (espace public), social (connaissance et respect de l'autre) et structurel (infrastructures), est réduit à sa plus simple expression. Et le résultat est sans appel : malgré le génie humain dont il peut se targuer, le Liban fonce tout droit vers le sous-développement endémique, son économie est dans l'impasse avec une pauvreté qui explose, un marché de travail ridiculement restreint et une dette colossale. Même les rivières y sont asséchées, drainées par quelques profiteurs et délaissées par les pouvoirs publics !

Pourquoi tout cela devrait-il changer ? Tout simplement parce que le « petit » Liban devient trop « petit » pour qu'on puisse y vivre, parce que le système est à bout, c'est la faillite imminente. Les mythes fondateurs que certains prenaient pour des piliers s'effondrent tour à tour. Notre démocratie consensuelle a produit un vide institutionnel qui laisse les tribus communautaires se replier sur elles-mêmes au lieu de converger vers une citoyenneté commune. Plus de Parlement, de Conseil des ministres, de justice ou d'armée impartiale, juste un peuple en colère. Le côté « milice pour tous » du pays produit des fanatiques de tous bords qui nous replongent progressivement dans une guerre civile, encore itinérante mais qui risque de se généraliser en tout moment. Aussi, et c'est là le véritable espoir de changement, l'aventurisme syrien du Hezbollah inversera sans doute la fortune de ce parti qui a de plus en plus de mal à justifier ces choix sur les scènes nationale et chiite. On ne badine pas avec la démographie, et le temps montrera que se déroule devant nous la campagne de Russie du Hezbollah, que Qousseir sera son Stalingrad. Et c'est tant mieux, car cela l'amènera sous doute à se replier vers une option libanaise dans laquelle il sera toujours le bienvenu. En outre, la faillite économique est certaine et il est certain qu'elle sera, comme partout ailleurs, le moteur du changement. Le pain quotidien finira par unir les Libanais contre la classe affairiste dominante, et comme celle-ci se confond de plus en plus avec la classe politique, on peut plus que jamais aspirer à un changement global et structurel. 

Ne dit-on pas qu'il faudrait « tuer » son père pour entrer pleinement dans l'âge adulte ? La mort du « petit » Liban a cet avantage de nous mettre devant nos responsabilités. C'est un État moderne qu'il s'agit donc de construire maintenant. Nous ne pouvons pas continuer à rêver du pays message sur un champ de ruines, de « dissolution » nationale, alors que les tensions confessionnelles sont à leur paroxysme. Nous ne pouvons plus aspirer à un centre de services régional alors que celui-ci existe à Dubaï et que les Libanais rêvent d'y émigrer !
Tous ces mythes empêchent notre pays de sortir de son adolescence. Leur effondrement agrandit le domaine des possibles et les raisons d'espérer. Le « grand » Liban devra être inévitablement bâti sur la réalité du pays telle qu'elle est et non sur des fables nationales. Il devra donc faire place aux principes et mécanismes universels de gouvernance propres aux nations multiculturelles. La régionalisation et la neutralité en sont partout les maîtres mots et il est grand temps qu'on leur fasse honneur au Liban. Le « grand » Liban devra aussi placer le développement de l'homme au centre de la mission de l'État et réhabiliter l'individu face à la tribu et à la communauté. Une politique socialiste ne serait donc pas de trop dans ce pays ou la domination des puissants s'exerce comme nulle part ailleurs et où l'on oublie trop souvent que la citoyenneté est aussi un lien économique. Mais cela relève encore d'un long débat à venir...

 Albert KOSTANIAN

Consultant en stratégie
économique
Membre du bureau politique du parti Kataëb





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L’évêque de Tyr aux jeunes Libanais réunis à Rio pour les JMJ : Vous n’êtes pas là pour voir le pape... | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


L'évêque de Tyr ,Mgr Georges Bacouni, aux jeunes Libanais réunis à Rio pour les JMJ : Vous n'êtes pas là pour voir le pape. Liban | L'Orient-Le Jour-27/7/2013-
Temps d'intériorisation pour les pèlerins

La présence du pape au Brésil a éclipsé les JMJ. Sa visite mercredi au sanctuaire marial d'Apparecida et à un nouveau centre pour toxicomanes de Rio est sur toutes les antennes. Ses déplacements, en outre, ne passent certainement pas inaperçus. Tout un bataillon est mobilisé pour protéger son convoi.

« Vous n'êtes pas là pour voir le pape, lance pourtant, très à propos, Mgr Georges Bacouni dans la courte homélie qu'il prononce au cours de la messe qu'il vient de concélébrer dans la belle église Notre-Dame du Liban à Rio de Janeiro. » « Vous n'êtes pas là pour voir le pape, mais pour chercher le Christ, avec le pape », complète-t-il en s'adressant de sa voix chaleureuse à une foule de jeunes Libanais attentifs, mais conquis, ainsi que des Jordaniens, des Irakiens, des Syriens, des Égyptiens et des Palestiniens. Un nouvel évêque maronite a fait acte de présence, Mgr Semaan Atallah (Baalbeck-Deir el-Ahmar).

L'office religieux a clôturé un temps de catéchèse, partie d'un cycle de trois courtes présentations sur la foi que doivent faire, le lendemain et le surlendemain, les deux évêques Georges Aboujaoudé et Schumali. C'est l'un des temps calmes des Journées mondiales de la jeunesse, un temps d'intériorisation, en attendant un premier contact jeudi avec le pape, à Copacabana, un chemin de croix, vendredi, sur le même site, la veillée de samedi et la messe en plein air de dimanche, qui se tiennent tous deux à l'extérieur de Rio et qui sont tous des temps d'extériorisation de la foi, l'un des objectifs des JMJ, mais pas le seul.

 Une église très élégante

De style gothique, l'église Notre-Dame du Liban est surprenante d'élégance et ornée de vitraux de toute beauté. On la dirait imprégnée du souvenir d'un temps où l'espace n'était pas encore un luxe. Ombragée par de grands arbres, à l'entrée, l'église dispose d'un presbytère construit en prolongement de la nef, toujours en style gothique, d'un bâtiment administratif de deux étages et d'un large parking. Elle accueille en ce moment un certain nombre de pèlerins sous la supervision du P. Fadi Metni, un prêtre de l'ordre missionnaire libanais, et assure des services sociaux à la population libanaise et brésilienne qui l'entoure.

La petite phrase de Mgr Bacouni vous saute au visage avant de vous rafraîchir. Bien sûr, on ne fait pas le long voyage à Rio pour voir le pape passer en papamobile. Loin de tout narcissisme, de toute autosatisfaction – deux choses bien libanaises – , les paroles de l'évêque recentrent les choses ; elles rappellent aux jeunes auditeurs massés dans la nef le sens de leur présence et l'une des manières authentiques dont doivent être vécues ces journées.

Une grande mécanique
Ce qui ne va pas de soi. Les JMJ sont une grande mécanique qu'il n'est pas toujours facile de contrôler, comme tout mouvement de masse. Une partie des pèlerins sont là pour le voyage, le « fun ». Il suffit de les entendre hurler leurs slogans dans les rames du métro pour le constater. Mais leur exubérance et leurs tonitruantes affirmations catholiques font sourire les passants, ce qui plaide pour eux. Et s'ils font plus de tapage que les autres, ils sont loin d'être majoritaires.
Mgr Bacouni, une vocation tardive, propulsé évêque voici huit ans, fait aussi remarquer que le Libanais « prend conscience de sa foi en même temps que d'une cause, au risque de méprendre sa cause pour sa foi ». Bien visé ! Et Georges Bacouni sait bien de quoi il parle. Pris de derrière le comptoir d'une banque où il gérait la fortune des autres, comme Moïse paissait le troupeau de son beau-père, il gère aujourd'hui, à sa plus grande surprise, la fortune même de Dieu. Il a charge d'âmes

Mondialisation de l'inquiétude
Sur les rapports des chrétiens avec l'islam, Mgr Bacouni puise dans son expérience d'évêque grec-catholique de Tyr et du Liban-Sud, pour affirmer que la voie du cœur, le rapport fraternel et respectueux sont les seuls capables d'installer des relations cordiales entre musulmans et chrétiens. La mondialisation de l'inquiétude sur les rapports avec l'islam – il y a environ 2 millions de musulmans au Brésil sur une population totale de quelque 193 millions – trouve là sa juste réponse

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