mercredi 29 février 2012

Tyr et son patrimoine chretien

Tyr et son patrimoine chretien

Tyr et son patrimoine chrétien
Au service de la diversité culturelle
La Cite de Tyr, au sud du Liban actuel, a connu le message chrétien du temps même du Christ et de ses premiers Apôtres et disciples. Les écrits évangéliques et les Actes des Apôtres lui consacrent plusieurs épisodes confirmant son caractère comme berceau du Christianisme et foyer de la diversité culturelle et religieuse. Elle avait occupe déjà une place cosmopolite ( on dirait globalisante ) entre les 12 eme et 4 eme siècles avant J.C, notamment par son rayonnement culturel et son influence maritime. Le livre d'Ezéchiel (7eme S. avant J.C.) nous donne une description parlante du niveau de gloire atteint par la cite de Melcart. Quand, dans le monde habité ( l'œcouméné), à l'exception de l'Egypte et de la Mésopotamie bien sur , dominait le modèle du village, Tyr offrait déjà le modèle de la Cite Démocratique avec son système gouvernemental.
L'historien Paul Morand décrit ainsi Tyr et Sidon : « ces deux villages de pécheurs furent une fois toute l'histoire du monde. L'essence de l'esprit méditerranéen, de la science venue de Chaldée, l'art décoratif, l'industrie et le commerce de la race blanche vécurent sur ces deux promontoires, deux mille ans avant le Christ »
Bien qu'elle connaisse très tôt l'enseignement du Maitre Divin, l'Eglise de Tyr ne prospère réellement qu'au 2eme siècle après J.C, quand elle aura eu ses premiers archevêques, ses illustres martyrs et personnalités des divers rangs ecclésiaux et catégories sociales, ses philosophes, ses théologiens et ses juristes, aussi bien païens que chrétiens, auxquels l'Humanité doit beaucoup .Pensons au moins au leg du célèbre jurisconsulte ulpianus fils de Tyr et à son valeureux apport au Droit Humain.
Rappelons que les martyrologes des différentes églises, tant orientales qu'occidentales, ne cessent de célébrer la mémoire des centaines de martyrs tyriens ( dont Christine, Théodosia, Tyranius, les 500 martyrs fêtés selon le calendrier maronite le 19 février, etc…
La basilique de Tyr, dédiée à la Sainte Vierge, la plus illustre dans toute la chrétienté de l'époque, se distinguait par son imposante architecture, son espace et ses admirables décorations. L'homélie de ré-inauguration prononcée alors ( autour de 316) , par l'historien et le témoin oculaire Eusèbe de Césarée, en présence de l'illustre archevêque du lieu Paulinus, nous en livre un témoignage saisissant.
En plus de ses éminents pasteurs , Tyr connaît aussi parmi ses enfants ou originaires des papes ( deux au moins, Jean et Constantin ,au début du 8eme Siècle) et des patriarches ;Sur son spacieux hyppodrome olympique ont eu lieu des scènes émouvantes de martyres , survenus dans les vagues successives des persécutions romaines ; des conciles régionaux y ont été tenus , entre le 3eme et le 7 eme siècles, dans la mouvance des houleuses controverses christologiques qui ont divise le christianisme en une mosaïque de sectes et de courants de pensée.
Devenue Métropole depuis le règne de l'empereur Hadrien (+113, et située entre Antioche, Jérusalem et Alexandrie, elle en subissait les influences tout en les divulguant par la suite dans les 41 diocèses qui lui étaient affectés, parmi lesquels Sidon, Beyrouth, Byblos, Tripoli etc.
Après près de 5 siècles de domination musulmane (634-1096) durant lesquels la présence chrétienne s'est presque totalement éclipsée, les vagues successives des croisades ont laisse des empreintes visibles a travers des édifices, des institutions et des écrits inoubliables .La figure d'un Guillaume de Tyr avec son très riche héritage historiographique ainsi que la splendide Basilique à l'intérieur de laquelle se faisaient introniser les Rois croises de Jérusalem demeurent autant de signes qui devraient enrichir les pages de l'Histoire chrétienne de Tyr et de son patrimoine culturel et religieux international.
Si vers la fin du 13eme siècle Tyr sombre dans l'obscurantisme généré par l'occupation des Mamlouks, héritiers de l'armée de Saladin vainqueur des croisades, Tyr , à l'instar des différentes régions du Liban , va s’acheminer , grâce à la politique d' Emirs convertis à ou sympathisant avec la culture chrétienne , (notamment catholique , via le patriarcat et leadership laïc maronite ) , vers un essor socio- économique et culturel qui devait atteindre progressivement ses structures modernes , avec la naissance du Grand Liban ,en 1920.
La prise de conscience de la richesse patrimoniale du sol libanais, et par conséquent de l'archéologie libanaise, dans le cadre de laquelle la ville de Tyr représente depuis toujours un site privilégié, devait amener les chercheurs à multiplier leurs activités , soit dans le cadre d'expéditions officielles et méthodiques , comme celle patronnée par Napoléon III en 1860, dirigée en l'occurrence par des académiciens comme Ernest Renan, soit dans le cadre de recherches improvisées par des antiquaires et des faussaires dont le seul but est la simple recherche de trésors. Le fruit de ces recherches demeure considérable malgré sa dispersion.
Après l'expédition française, nommée « Expédition de Phénicie » (rapportée dans un ouvrage volumineux et publié entre 1864 et 1875), Tyr, ainsi que l'ensemble du sol libanais, fut l'objet de plusieurs fouilles archéologiques qui ont fait lumière sur les trésors précieux dont une partie fait la richesse du Musée National libanais de Beyrouth.
Malheureusement, menées avec technicité, et dirigée par l'Emir Maurice Chehab, sous la supervision de l'Etat libanais, ces fouilles devaient être suspendues avec l'éclatement des violences au Liban, depuis 1972.Mais malgré tout, de telles fouilles ont contribué a la découverte de l'ancienne ville de Tyr, phénicienne et gréco-romaine, dans laquelle il est fait lumière et pourra l'être davantage, sur un patrimoine chrétien dans l'un de ses berceaux les plus originaux , singuliers et cosmopolites .
Certes une bonne partie du patrimoine a été dilapidée. Mais dans des conditions favorables, il serait toujours possible de sauver le reste, grâce à la contribution d'institutions internationales comme l'Unesco, les institutions concernées par le patrimoine commun des pays méditerranéens, le Conseil des Eglises du Moyen Orient ou autres…
J'ajoute à cela que, ne se réduisant pas aux éléments enfouis dans le sol, le patrimoine englobe aussi les œuvres écrites et picturales, enfouies dans les bibliothèques, les couvents, les divers centres culturels et musées du monde. Le patrimoine de Tyr est riche sur ce plan. De nos jours il n'est plus impossible de le restituer et regrouper dans un espace déterminé sur le sol même de Tyr.
Une telle tache, aussi ambitieuse parait-elle, est énormément facilitée de nos jours par le recours aux nouveaux moyens de communication (internet et autres techniques du numérique).
La prise d'une décision claire et une bonne gestion concernant un tel projet pourrait le rendre concret.
Parmi ses avantages on peut avancer, dans le contexte de doute et d'appréhension issus du prétendu « printemps arabe », touchant actuellement la majorité des chrétiens d,Orient :
-Le christianisme est chez lui, enraciné, en Orient.
-Aucune autorité ni force ne peuvent justifier son déracinement
- Il est autant un devoir, pour la famille Internationale, qu'un droit inaliénable pour les chrétiens d'Orient de pouvoir vivre en paix et dans la dignité humaine sur le sol de leur berceau historique et géographique.
« Les chrétiens font partie de l'Histoire de l'Orient ; il ne peut être question de les arracher à cette terre." a dit le Président français .
Sans cette garantie , les principes des Droits de l'Homme, fondement de notre Civilisation, deviennent des notions vides de sens.
j.T.Khoreich , février 2012

jtk. khoreich

vendredi 10 février 2012

اعتراضات تحول دون ترميمه وتحويله إلى معلم للسياحة

اعتراضات تحول دون ترميمه وتحويله إلى معلم للسياحة 
  
دير مار مارون في الهرمل.. ينتظر التأهيل والعودة إلى الحياة

صوامع الرهبان تأثرت بفعل الطبيعة وأيدي العابثين
 
ركان الفقيه
تثير خطوة المطرانية المارونية في بعلبك الهرمل، بإعادة وضع يدها على دير مار مارون التاريخي، عند منبع نهر العاصي، اعتراضا من قبل عائلة النائب السابق المرحوم أسد الأشقر، وبعض أفراد عشيرة آل دندش، الذين يعتبرون أنه جرى اعتماد وسيلة غير مشروعة من أجل انتزاع ملكية العقار والدير الذي يقوم عليه. ويدفع إصرار الطرفين على استعادة ما يعتبرونه حقهم إلى طرح الكثير من التساؤلات حول مصير المشروع، الذي أعلنت عنه المطرانية، والهادف إلى ترميم الدير وافتتاحه أمام المؤمنين المسيحيين، وتحويله إلى أحد أهم مواقع العبادة والسياحة الدينية في لبنان، بعدما كانت الزيارة التاريخية التي قام بها البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي لمنطقة بعلبك الهرمل الصيف الماضي، وللموقع، قد ساعدت في الإسراع بإطلاق مشروع الترميم، خصوصا لجهة إتمام الإجراءات القانونية التي سمحت للمطرانية بإعادة سلطتها عليه، وتوفير المبالغ المالية المطلوبة للترميم، بعدما كان الدير لقرون عدة عرضة لتغير الكثير من معالمه، بفعل العوامل الطبيعية ولجوء بعض الرعاة إليه خلال فصل الشتاء. 
وكان قرار المطرانية ترميم الدير قد أنعش الآمال لدى أبناء منطقة الهرمل، بأن يتحول القرار إلى مقدمة للاهتمام بالآثار التاريخية والدينية الموجودة في المنطقة، التي تتعرض للتخريب المتعمد أحيانا، أو بفعل العوامل الطبيعية، التي تفقدها الكثير من معالمها الهامة أحيانا اخرى، ومن تلك الآثار «صخرة نبوخذ نصر»، و«الكنيسة البيزنطية» في بريصا، و«قنوات الملكة زنوبيا»، و«قاموع الهرمل». وتفيد بعض المصادر التاريخية، بأن «عددا من المهندسين الرومان، كانوا أول من سكن في المغارة التي قاموا بحفرها في الصخور، والتي ترتفع عن مستوى نهر العاصي ستين متراً، وتبعد عن منبعه نهر نحو مئة متر، وجعلوها مركزا لهم خلال عملهم من أجل جر المياه إلى المناطق الداخلية، وصولاً إلى مدينة تدمر. وسكنه في القرن الرابع الميلادي أحد الرهبان السريان، فسمي المكان بمغارة الراهب». ولفتت إلى أن مجموعة من الرهبان الموارنة حولته في القرن الخامس الميلادي إلى مكان للتعبد والصلاة، وحفروا بداخله بئرا تتصل بمياه نهر العاصي بواسطة أدراج، كي لا يضطروا إلى الخروج منه عند تعرضهم للاضطهاد أو الحصار، وغادروه بعد سيطرة المماليك والعثمانيين على المنطقة، واستمر الدير منذ تلك الفترة مهجوراً وعرضة للخراب حتى اليوم». 
يقول محمد دندش وهو أحد ورثة مالكي العقار الذي يقوم عليه الدير: «إن الخلاف على ملكية العقار بدأ في العام 1934»، حين تقدمت جدته بدعوى ضد البطريركية المارونية، «لأنها كانت قد وضعت يدها على العقار، أثناء نفي عشيرة آل دندش إلى منطقة الميادين في سوريا، من قبل سلطة الانتداب الفرنسي في العام 1923، وقد ربحت الجدة الدعوى في حكم قضائي صدر في العام 1957». يضيف «اشترى السيد أسد الأشقر الحصة الأكبر في العقار، والتي تعود حاليا إلى ورثته، واستمر الأمر كذلك إلى أن استملكته مديرية الموارد المائية في وزارة الطاقة والمياه من ضمن الأراضي الأخرى التي استملكتها، من أجل إنشاء سدّ على نهر العاصي، وهو ما أثار علامات استفهام، لأن موقع إنشاء السد بعيد جدا عن ذلك المكان، ولا يتطلب استملاك العقار الذي يقوم عليه الدير». 
من جهته يوضح نظام الأشقر نجل النائب السابق أسد الأشقر، أن العائلة «بصدد إعداد رسالة طلبها البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي خلال زيارتها الأخيرة له». وتتضمن الرسالة «مطلب الورثة من أبناء العائلة، وتشرح الملابسات التي أحاطت بنقل ملكية الدير للمطرانية بعلبك الهرمل بطريقة ملتوية، بحجة توسيع حرم نهر العاصي لحمايته من التلوث، وتبين أنه أمر غير صحيح، لأن الاراضي التي يقوم عليها الدير لا حاجة لاستملاكها من أجل حماية النهر، خصوصا بعدما تم تأجيره لاحقا للمطرانية، ما يدل على أن هناك خطة منذ البداية لإعطائه للمطرانية، وتحديدا على يد أحد الموظفين في وزارة الطاقة والمياه». ولفت الأشقر الى أن «النائب السابق غسان الاشقر تقدم باستيضاح الأمر في حينه، وكان الجواب بعدم جواز بقاء أي مبنى مجاور للنهر، من دون استملاك من قبل الوزارة، لأنه يسبب تلوث النهر وهو ما لا يقبل به السوريون، واعتبرناه في وقتها منفعة عامة وضرورية لسير مشروع سد العاصي، ورفضنا المبلغ الذي صرف لنا في مقابل استملاك الدير والعقار الذي يقوم عليه، وهو ثلاثون مليون ليرة لبنانية لنقرأ مؤخرا انه تم تأجيره للمطرانية». 
ويقول راعي أبرشية بعلبك الهرمل للموارنة المطران سمعان عطا الله انه يسعى لإعادة ترميم الدير، انطلاقا من مسؤوليته الروحية والرعــوية والوطنية، «والتأكيد على أن الحضــور المسيحي في لبنان والمنطقة بخير، ويجب أن يكون كذلك في كل مكان، وهو عودة للجذور والهوية للكنيــسة المسيحية المبنية على النسك وعبادة الله، ولتحقيق الرسالة التاريخية للبنان في الدعوة للعيش الواحد، خصوصا أن الدير كان يستقبل الناس سواء كانوا مسيحيين أم لا، ويحتضن الحوار بين الأديان، وهو موقع وطني أكثر من كونه موقعا أثريا». وأفاد المطران عطا الله، بأن «الدير كان ملكا للرهبان، لكن الظروف التاريخية جعلته ينتقل من شخص إلى آخر، ولا تريد المطرانية سوى بقائه علامة حياة في قلب المنطقة والشرق». ويشير إلى أنه «بعد امتلاك الدير من قبل الدولة، قدمت المطرانية اعتراضا على ذلك لكونه ملكا دينياً، وحصلت تسوية الموضوع من خلال توقيع عقد قانوني مع الدائرة الرسمية المختصة لاسثماره من قبل المطرانية، وبالتالي يعطيها الحق باعادة ترميمه، وفتح أبوابه أمام المؤمنين من المسيحيين وجميع اللبنانيين»، لافتاً إلى أنه لا يرغب بـ «الدخول طرفاً في أي سجال حول موضوع استملاك الدير، لأن ذلك حصل من قبل وزارة الطاقـة والمياه». وأبدى استعداده الكامل للوقوف إلى جانب الأهالي من أجل الحصول على تعويض أكبر بدلا من استملاك أراضيهم المجاورة للدير من قبل الدولة.

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