mardi 25 juin 2013

CHUD : un projet pilote pour la conservation de cinq villes historiques | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

٢٤/٦/٢٠١٣-http://www.lorientlejour.com/article/820612/chud-un-projet-pilote-pour-la-conservation-de-cinq-villes-historiques.html
CHUD : un projet pilote pour la conservation de cinq villes historiques

C'est en 2004 que le coup d'envoi de la réhabilitation et la conservation des centres historiques de cinq villes libanaises a été donné, dans le cadre du programme CHUD (Culture Heritage and Urban Development – Patrimoine culturel et développement urbain). Financé par la Banque mondiale, le département de coopération pour le développement du ministère italien des Affaires étrangères et l'Agence française de développement, ce projet consiste à réhabiliter l'infrastructure et restaurer les sites historiques de Byblos, Tyr et Baalbeck, déjà placés sur la liste mondiale du patrimoine, ainsi que ceux de Saïda et de Tripoli.
Toutes les facettes de ce projet, dont l'exécution se poursuivra jusqu'en 2017, étaient à l'ordre du jour de la conférence qui s'est tenue récemment à Rome sur « La sauvegarde du patrimoine culturel dans les pays de la Méditerranée touchés par les conflits ».

Le projet CHUD a pour objectif principal de « renforcer le développement économique local, ce qui permet d'améliorer la qualité de vie des populations locales » et d'« améliorer la conservation et la gestion du patrimoine libanais », comme l'explique Wafa' Charafeddine, directrice du département des financements au Centre du développement et de la reconstruction (CDR) chargé de l'exécution du projet en coordination avec la Direction générale des antiquités.

Le volet urbanistique du projet consiste essentiellement à réhabiliter l'infrastructure (électricité et eau), embellir les espaces publics, réorganiser le trafic routier, créer des parkings, protéger et aménager les façades maritimes, mais aussi à promouvoir les activités culturelles, les métiers traditionnels et les services relatifs au patrimoine et au tourisme. Des règlements d'urbanisme appropriés aux quartiers historiques et à leurs zones limitrophes ont été préalablement pensés et approuvés dans le cadre du projet, en collaboration avec la Direction générale de l'urbanisme (DGU) et les municipalités concernées.

Défis relevés avec brio
La tâche n'a pas été des plus faciles, puisqu'il fallait impliquer les populations locales dans ce chantier de réhabilitation. « Chaque ville possède ses spécificités et sa culture qu'il fallait respecter », souligne Nabil Itani, architecte spécialiste dans la conservation des monuments et sites, responsable de la partie urbaine du projet CHUD. Il fallait également trouver les moyens de collaborer avec « les leaders » de chaque ville « afin de mener à bout le projet », ajoute-t-il, comme il fallait prendre en considération « l'activité économique », « les catégories vulnérables, à savoir les enfants, les personnes âgées et les malades, les problèmes environnementaux, comme la pollution », etc.

Sur le plan archéologique, les principaux problèmes rencontrés se résument essentiellement au manque d'expertise libanaise dans la restauration des monuments historiques, comme le précise Jean Yasmine, responsable du chapitre archéologie du projet CHUD. Il a donc fallu recourir à l'expertise italienne dans ce domaine.
Du fait que le projet soit financé par plusieurs parties, le gouvernement libanais représenté par le CDR devait se conformer aux procédures suivies par les trois donateurs, « en plus de celles adoptées au Liban », précisent pout leur part Maher Baker et Hala Deghaili, responsables de la gestion des contrats du projet, qui mettent l'accent sur les défis qu'ils avaient à relever pour son exécution dans chacune des cinq villes.

À tous ces défis inhérents au projet, s'ajoutent l'instabilité politique et sécuritaire qui règne depuis 2005, l'offensive israélienne au Liban en 2006, les conflits de Nahr el-Bared en 2007 et les affrontements à Jabal Mohsen et Bab el-Tebbané à Tripoli qui se poursuivent épisodiquement d'ailleurs.
Néanmoins, le CDR a relevé le pari, l'impact positif du projet commençant déjà à être ressenti. Wafa' Charafeddine note ainsi qu'à Byblos, les autorités locales « tirent profit au grand maximum de ce projet et organisent des activités culturelles en collaboration avec le secteur privé ». Également à Saïda, « le littoral de la ville est devenu plus touristique », ajoute-t-elle. Wafa' Charafeddine affirme enfin que ce projet pilote sera suivi par d'autres visant à réhabiliter d'autres sites touristiques du pays.

Qu'est-ce qui pousse les donateurs à investir dans des pays instables sur le plan sécuritaire ? Anthony Bigio, représentant de la Banque mondiale, explique à L'Orient-Le Jour que dans le cadre des objectifs que s'est fixés la BM, il y a celui de « lutter contre la pauvreté et favoriser la croissance économique au bénéfice de la population », même si « les crises politiques aiguës » qui sévissent dans ces pays « se transforment en conflits parfois armés ». « Ce n'est pas une raison de les abandonner, affirme-t-il. Au contraire, il faut que la BM reste engagée à côté de ces pays pour favoriser la reprise de la vie économique, la pacification et l'intégration des anciens combattants dans la vie quotidienne normale. C'est ce que nous faisons régulièrement à travers le monde. »

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L’Italie au secours du patrimoine libanais | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/820609/litalie-au-secours-du-patrimoine-libanais.html
L'Italie au secours du patrimoine libanais | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


Encore une fois, l'Italie exprime sa solidarité envers le pays du Cèdre dans les moments difficiles. Face aux répercussions de la crise syrienne sur le secteur du développement au Liban, la direction générale de la coopération au développement du ministère italien des Affaires étrangères a décidé d'agir. Cette fois-ci, c'est le patrimoine culturel libanais que l'Italie voudrait aider à préserver en ces forts moments de crise.
Dans cette optique, l'ambassade d'Italie et le bureau de la coopération italienne à Beyrouth ont organisé récemment, à l'Université La Sapienza à Rome, une conférence d'une journée axée sur « La sauvegarde du patrimoine culturel dans les pays de la Méditerranées touchés par les conflits : le programme CHUD et l'expérience de la coopération italienne ». Une rencontre organisée à l'initiative du directeur du département du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à la direction générale de la coopération au développement, Francesco Forte, qui avait effectué dernièrement une visite au Liban, au cours de laquelle il a visité les sites archéologiques réhabilités grâce à un financement de son pays.
Cette conférence avait pour objectif d'une part de présenter les projets exécutés au Liban avec l'aide du pays transalpin (voir par ailleurs), mais aussi de réfléchir sur les moyens de conserver le patrimoine culturel en cette période de crise marquée notamment par des bombardements syriens du territoire libanais.
« Si ces agressions se poursuivent, le gouvernement libanais doit prendre des mesures pour prévenir d'éventuels dommages à son patrimoine culturel », indique à L'Orient-Le Jour le directeur du bureau de la coopération au Liban, Guido Benevento. Rappelant les dégâts infligés au Musée national et aux sites archéologiques du pays durant la guerre, il affirme qu'il s'agit d'une « expérience particulièrement intense qui doit pousser le gouvernement libanais à programmer une action préventive au cas où de nouvelles guerres risquent d'éclater ».

Un modèle unique qu'il faudrait préserver
Pourquoi le patrimoine ? « Parce que c'est un secteur qui joue un rôle essentiel dans le renforcement de l'économie locale et l'amélioration de la qualité de vie des populations locales. Mais il permet aussi de conserver et de gérer le précieux héritage d'un pays », déclare le directeur général de la coopération au développement du ministère italien des Affaires étrangères, Gianpaolo Cantini, au cours de la séance inaugurale.
Pour ce qui est de l'intérêt constant que porte l'Italie au pays du Cèdre, M. Cantini affirme que « le Liban est un pays unique dans la région du Moyen-Orient, voire au niveau mondial, pour l'équilibre qu'il maintient entre les communautés ». « Nous avons tout intérêt à maintenir ce modèle, en préservant la stabilité du pays », confie-t-il à L'Orient-Le Jour, en marge des travaux de la conférence. « Il faut surtout rétablir les conditions de coexistence des différentes composantes de la population », indique-t-il.
À cela s'ajoute « la crise syrienne dont l'impact est important sur le Liban et qui menace de le déstabiliser ainsi que les pays voisins, poursuit M. Cantini. La coopération italienne a joué un rôle en faveur de la stabilisation du Liban et continue à le faire. La préservation de la diversité culturelle, sociale et politique dans une région aussi stratégique que le Moyen-Orient constitue une priorité ».
« En raison de la crise syrienne, l'engagement de la coopération italienne englobe dorénavant l'aide aux réfugiés au Liban comme aux populations qui subissent les conséquences de la crise dans toute la région », précise M. Cantini dans son allocution. Et pour cause, le Liban accueille en fait le plus grand nombre de réfugiés dans la région. Ils seraient plus de 530 000 inscrits auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), mais plus d'un million selon les autorités libanaises.

Relations d'amitié séculaires
Les responsables italiens et libanais ont insisté sur les relations d'amitié séculaires qui lient les deux pays et qui se reflètent de nos jours dans les rapports bilatéraux. L'ambassadeur du Liban à Rome, Charbel Stephan, a ainsi souligné que « l'Italie est notre partenaire commercial le plus important après les États-Unis et la Chine, et certainement une référence en matière de culture et de relations humaines ».
Cette conférence, en somme, a été une occasion pour le pays transalpin de réitérer son engagement pour le développement au Liban. Un engagement qui se traduit par une visite de trois jours qu'entame à partir d'aujourd'hui le vice-ministre italien des Affaires étrangères à la Coopération, Lapo Pistelli, au cours de laquelle il visitera notamment des camps des réfugiés syriens et des projets de coopération dans différentes régions.

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mercredi 19 juin 2013

هل عثر على مدرسة الحقوق في وسط بيروت؟ اكتشافات تظهر توسّع المدينة الرومانيّة ووزير الثقافة يقرر الاستملاك


عالم النهار١٩-٦-٢٠١٣

صورة عامة للموقع.

في خطوة نوعية ومتقدمة، قرر وزير الثقافة في حكومة تصريف الأعمال غابي ليون، استملاك عقار كبير في وسط بيروت، ظهرت فيه اكتشافات أثرية مهمة، تحتّم المحافظة عليها في مكانها. لكنّ سؤالاً كبيراً يرتسم في الافق: في ظل السعر المرتفع للمتر في وسط المدينة، وبوجود مساحة تجاوزت السبعة آلاف متر مربّع، هل ستتمكن الدولة من التنفيذ والاستملاك؟

في قلب ساحة رياض الصلح في وسط المدينة، انتهت الحفريات الاثرية في العقار 1520 – منطقة الباشورة العقارية، حيث يقوم موقع لشركة "لاند مارك" الذي كان يزمع مالكوه إقامة مجمّع تجاري ضخم. لكن الاكتشافات الأثرية المهمة التي ظهرت فيه دعت الوزير ليون الى اتخاذ  قرار باستملاك الموقع، ووجه في هذا الاطار كتاباً الى الشركة المالكة صاحبة العقار والى رئاسة الحكومة، يعلمهم فيه قراره المتخذ بالاستملاك، وأرفقه بملف يتضمّن الخرائط والوثائق والمستندات اللازمة التي تؤكد أهمية المكتشفات التي تظهر توسّع المدينة الرومانيّة خارج الاسوار، في الفترة البيزنطيّة، وربما مدرسة الحقوق التي اعطت بيروت لقب "مدينة الشرائع".

طبيعة المكتشفات

يمتد العقار على مساحة 7600 متر مربّع، بدأت الحفريات الاثرية  فيه عام 2006، ثم توقفت نتيجة اعتصام "قوى 8 آذار" في وسط بيروت عامي 2007 و2008، ثم استؤنف في بداية 2009 بادارة الاثرية كريستين مطر بعينو على رأس فريق من اساتذة وطلاب الجامعة اللبنانية، بإشراف المديرية العامة للآثار، في اطار اتفاق التعاون الموقع بين الجهتين. 
ويفصّل المشرف العلمي على الحفريات الاثرية في المديرية الدكتور أسعد سيف المكتشفات التي عثر عليها في هذا الموقع، وتتوزّع على حقبات عدة بدءاً من الفينيقية وصولاً الى العثمانية:  
¶ الأقدم بينها مدفن من القرن الثامن قبل الميلاد من عصر الحديد، وقربه جرّة وبقايا هيكل عظمي.
¶ سور ضخم من العصر الروماني بعرض 9 أمتار باتجاه شرق – غرب، ويمتد الى تحت "التياترو الكبير"، ويتابع باتجاه مبنى "الاسكوا". وبيّنت الاعمال الجيوفيزيائيّة في المناطق المجاورة التي لم تحفر بعد، تكملة لهذا السور. ويحتوي في وسطه على غرفة تعلوها قناطر، تبلغ مساحتها نحو 30 متراً مربعاً، تشكل جزءاً من هذا السور. وقد أعيد استعمال حجارته في فترات لاحقة في العصر الأموي.
¶ والجديد، بازيليك من الفترة الرومانية، بنيت قبل عام 391 م، استعملت حتى الفترة البيزنطيّة، ودمرها زلزال بيروت عام 551، ولا تزال آثار التدمير ظاهرة من خلال التيجان والاعمدة الساقطة في الاتجاه ذاته، حتى سقف القرميد الذي كان يغطيها سقط وغطى أرضها بسماكة 70 سنتيمتراً، وتحمل  بعض قرميداتها اختاماً برسم الصليب. تتألف الكنيسة من ممر رئيسي وممرين جانبيين، وأرضها مفروشة بقطعة ضخمة من الفسيفساء الملوّنة بطول 33 متراً وعرض 21 متراً، وتتوزع على اطرافها غرف جانبية. والى الجهة الغربية من البازيليك، تقوم غرفة  تضم حوضاً كبيراً للمياه الساخنة، كان يستعمل لاقامة طقوس العماد.
¶ يضمّ الموقع في ناحيته الشمالية منطقة ظهرت فيها امتدادات سكنية من الفترتين الرومانية والبيزنطية، تبيّن اهمية تلك المنطقة من مدينة  "بيريت"، في تلك الحقبتين. وبدءاً من أواسط القرن السابع استعملت تلك البقعة كمنطقة مدفنيّة بين نهاية الفترة الأمويّة وبداية الفترة العباسيّة، وتقوم على مستوى أعلى من مدافن الفترة البيزنطيّة.
¶ في الجهة الغربية، عثر على حمّامات للعموم تعود الى الفترتين الرومانيّة والبيزنطيّة.
¶ كذلك ظهرت منشآت مائية وخزانات مياه من العصر الروماني، اضافة الى طريق رومانيّة تتفرّع منها طريقان فرعيتان: واحدة باتجاه الشمال نحو بناية العسيلي، وثانية باتجاه الجنوب نحو الباشورة. 
¶ وجد ايضاً في المكان ذاته تمثال نصفي صغير من الرخام بطول نحو 15 سنتيمتراً، من دون رأس، يمثل "ايزوقراطس" وهو فيلسوف يوناني وعالم في فن البلاغة، عاش في القرن الثالث قبل الميلاد، وكان يدرس في مدرسة الحقوق في بيروت.  
من هنا يطرح بعض الاثريين الذين سبق أن عاينوا المكان، إمكان أن تكون الغرفة المكتشفة في وسط السور قد أوت أو ضمّت مدرسة الحقوق الشهيرة، التي لا يزال علماء الآثار يبحثون عنها. ويبقى الخبر اليقين في انتظار اكتمال البحوث والدراسات التي سيجريها علماء الآثار على مكتشفات الموقع. 

أسباب الاستملاك

يعزو الدكتور سيف قرار وزارة الثقافة باستملاك الموقع الى أسباب ثلاثة:
1- البازيليك المكتشفة والتي تعتبر من الأقدم في لبنان.
2- سور المدينة وتفرّعاته الذي يعتبر نقطة مهمة جغرافياً.
3- المنشآت الضخمة على كامل العقار الذي يضم مباني من أواخر الفترة الرومانية والبيزنطية.  
كل هذه العناصر والمعالم الاثرية المكتشفة في الموقع تعطينا فكرة عن تطور المدينة الرومانيّة، وكيف كانت، وكيف توسّعت خارج الاسوار في نهاية الفترة الرومانيّة وبداية الحقبة البيزنطيّة.  فهل سينجح الوزير في مهمته؟ وماذا سيكون الثمن؟ 

may.abiakl@annahar.com.lb


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vendredi 14 juin 2013

2013-55. Du dix-septième centenaire de l’ Edit de Milan. | Riposte-catholique

2013-55. Du dix-septième centenaire de l' Edit de Milan.

313 – 13 juin – 2013

2013-55. Du dix-septième centenaire de l' Edit de Milan. dans Memento constantin-par-le-bernin

Statue équestre de Constantin le Grand
Gian-Lorenzo Bernini, dit Le Bernin,  narthex de la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

En ce 13 juin de l'an de grâce 2013, en notre Mesnil-Marie, nous faisons monter vers le Ciel un vibrant Te Deum.

Bien sûr, nous nous réjouissons avec toute la Sainte Eglise de la fête de Saint Antoine de Padoue (), l'un des plus grands thaumaturges de tous les temps, mais ce n'est toutefois pas là le principal motif de notre action de grâces.
Bien sûr aussi, nous sommes dans une profonde allégresse en fêtant au jeudi qui suit la fête du Sacré-Coeur de Jésus, conformément aux usages propres à un certain nombre de congrégations et de quelques diocèses, la fête du Coeur Eucharistique de Notre-Seigneur (cf. > www), mais ce n'est pas non plus le grand mobile de notre fervente exultation.

Le pourquoi de notre joie spirituelle de ce jour et de notre action de grâces réside dans le dix-septième centenaire de la publication de ce que l'on a coutume de nommer l' Edit de Milan, décret impérial qui mit fin à l'ère des persécutions contre les chrétiens dans tout l'Empire Romain, facilita la conversion de ses peuples à la foi véritable, et prépara sa promotion au rang de religion officielle par Théodose le Grand, moins de quatre-vingt ans plus tard.

labarum-4 13 juin 313 dans Prier avec nous

Nous avons rappelé, le 28 octobre 2012, le dix-septième centenaire de la victoire de Constantin sur Maxence au Pont Milvius, après sa vision de la Croix et l'institution du Labarum (cf. > www et www).
Six mois plus tard – vraisemblablement à la fin du mois d'avril 313 – , les deux empereurs, Constantin et Licinius, lors d'une rencontre qui eut lieu à Milan, décidèrent de mettre fin aux persécutions contre les chrétiens : la dernière des grandes persécutions impériales, dite de Dioclétien, avait été déclenchée en 303 et avait duré quelque dix années.
Dans le centre historique de Milan, à l'emplacement de l'ancien palais impérial d'où lui vient son nom, l'église San Giorgio al Palazzo (Saint Georges du Palais) – église de l'Ordre Equestre Constantinien de Saint Georges – s'enorgueillit d'avoir été élevée sur les lieux de cette décision qui allait insuffler de profonds et durables bouleversements en Europe.

plaque-commemorative-de-ledit-de-milan-eglise-st-georges-du-palais Constantin le Grand dans Vexilla Regis

Basilique de saint Georges du Palais, plaque commémorative de l'Edit de Milan :
« Cette insigne basilique élevée à l'emplacement du palais impérial romain conserve et transmet à travers les siècles la mémoire du fameux Edit de Milan par lequel Constantin et Licinius, en l'an 313, reconnurent aux chrétiens le droit de professer librement la foi… » 

Pour être rigoureusement exact, cet Edit de Milan est à strictement parler la reprise d'un édit de tolérance plus ancien, nommé Edit de Sardique, publié par Galère à Nicomédie le 30 avril 311, mais sans avoir consulté les trois autres tétrarques (Constantin, Licinius et Maximin Daia).
L'Edit de Milan est une sorte de lettre circulaire qui reprend les dispositions de Galère et les étend à tout l'Empire : la date du 13 juin 313 est celle à laquelle Licinius la fit afficher à Nicomédie après avoir vaincu Maximin Daia, à la suite de cela le texte fut placardé dans tout l'Empire.
L'historien Lactance nous en a conservé le texte que voici :

« Moi, Constantin Auguste, ainsi que moi, Licinius Auguste, réunis heureusement à Milan, pour discuter de tous les problèmes relatifs à la sécurité et au bien public, nous avons cru devoir régler en tout premier lieu, entre autres dispositions de nature à assurer, selon nous, le bien de la majorité, celles sur lesquelles repose le respect de la divinité, c'est-à-dire donner aux Chrétiens comme à tous, la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix, afin que tout ce qu'il y a de divin au céleste séjour puisse être bienveillant et propice, à nous-mêmes et à tous ceux qui se trouvent sous notre autorité.
C'est pourquoi nous avons cru, dans un dessein salutaire et très droit, devoir prendre la décision de ne refuser cette possibilité à quiconque, qu'il ait attaché son âme à la religion des Chrétiens ou à celle qu'il croît lui convenir le mieux, afin que la divinité suprême, à qui nous rendons un hommage spontané, puisse nous témoigner en toutes choses sa faveur et sa bienveillance coutumières.
Il convient donc que Ton Excellence sache que nous avons décidé, supprimant complètement les restrictions contenues dans les écrits envoyés antérieurement à tes bureaux concernant le nom des Chrétiens, d'abolir les stipulations qui nous paraissaient tout à fait malencontreuses et étrangères à notre mansuétude, et de permettre dorénavant à tous ceux qui ont la détermination d'observer la religion des Chrétiens, de le faire librement et complètement, sans être inquiétés ni molestés.
Nous avons cru devoir porter à la connaissance de Ta Sollicitude ces décisions dans toute leur étendue, pour que tu saches bien que nous avons accordé auxdits Chrétiens la permission pleine et entière de pratiquer leur religion. Ton Dévouement se rendant exactement compte que nous leur accordons ce droit, sait que la même possibilité d'observer leur religion et leur culte est concédée aux autres citoyens, ouvertement et librement, ainsi qu'il convient à notre époque de paix, afin que chacun ait la libre faculté de pratiquer le culte de son choix. Ce qui a dicté notre action, c'est la volonté de ne point paraître avoir apporté la moindre restriction à aucun culte ni à aucune religion.
De plus, en ce qui concerne la communauté des Chrétiens, voici ce que nous avons cru devoir décider : les locaux où les Chrétiens avaient auparavant l'habitude de se réunir, et au sujet desquels les lettres précédemment adressées à tes bureaux contenaient aussi des instructions particulières, doivent leur être rendus sans paiement et sans aucune exigence d'indemnisation, toute duperie et toute équivoque étant hors de question, par ceux qui sont réputés les avoir achetés antérieurement, soit à notre trésor, soit par n'importe quel autre intermédiaire. De même, ceux qui les ont reçus en donation doivent aussi les rendre au plus tôt auxdits Chrétiens. De plus, si les acquéreurs de ces bâtiments ou les bénéficiaires de donation réclament quelque dédommagement de notre bienveillance, qu'ils s'adressent au vicaire, afin que par notre mansuétude, il soit également pourvu à ce qui les concerne. Tous ces locaux devront être rendus par ton intermédiaire, immédiatement et sans retard, à la communauté des Chrétiens. Et puisqu'il est constant que les Chrétiens possédaient non seulement les locaux où ils se réunissaient habituellement, mais d'autres encore, appartenant en droit à leur communauté, c'est-à-dire à des églises et non à des individus, tu feras rendre auxdits Chrétiens, c'est-à-dire à leur communauté et à leurs églises, toutes ces propriétés aux conditions reprises ci-dessus, sans équivoque ni contestation d'aucune sorte, sous la seule réserve, énoncée plus haut, que ceux qui leur auront fait cette restitution gratuitement, comme nous l'avons dit, peuvent attendre de notre bienveillance une indemnité.
En tout cela, tu devras prêter à la susdite communauté des Chrétiens ton appui le plus efficace, afin que notre ordre soit exécuté le plus tôt possible, et afin aussi qu'en cette matière il soit pourvu par notre mansuétude à la tranquillité publique. Ce n'est qu'ainsi que l'on verra, comme nous l'avons formulé plus haut, la faveur divine, dont nous avons éprouvé les effets dans des circonstances si graves, continuer à assurer le succès de nos entreprises, gage de la prospérité publique.
Afin, d'autre part, que la mise en forme de notre généreuse ordonnance puisse être portée à la connaissance de tous, il conviendra que tu fasses faire une proclamation pour la promulguer, que tu la fasses afficher partout et que tu la portes à la connaissance de tous, de façon que nul ne puisse ignorer la décision prise par notre bienveillance. »

monnaie-de-constantin-avec-le-chi-rho dix-septième centenaire

Monnaie de Constantin avec le Chi-Rhô au revers.

L'histoire religieuse ne doit pas nous faire oublier le contexte politique : lors de leur rencontre de Milan, Constantin et Licinius s'étaient entendus pour mettre fin à la Tétrarchie, par l'élimination de Galère et de Maximin Daia : en mettant fin aux persécutions, ils pourraient désormais compter sur le soutien des chrétiens – de plus en plus nombreux puisque la persécution n'en avait pas réduit le nombre, loin s'en faut ! – et ils éliminaient une cause de division hautement préjudiciable à la cohésion de l'Empire.
Pour Licinius, cette décision n'était qu'un strict calcul politique et cet édit marquait un point final.
Pour Constantin, dans le coeur duquel la grâce divine avait déjà fait son chemin, la décision était en revanche assortie de motifs spirituels et n'était qu'une étape, voire un commencement.

D'ailleurs, sans attendre cet accord avec Licinius, dans le cours de l'hiver 212-213, Constantin avait écrit au gouverneur d'Afrique et à l'évêque de Carthage pour organiser la restitution des biens confisqués aux chrétiens et leur indemnisation (dans son « Histoire de la vie de l'Empereur Constantin », Eusèbe de Césarée nous a rapporté plus en détail ces décisions).

Dans un message lu à l'occasion des cérémonies et rencontres qui se sont déroulées en mai dernier à Milan pour célébrer ce dix-septième centenaire, et auxquelles a participé – entre autres – Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée Ier de Constantinople, le Souverain Pontife a souligné l'importance de l'Edit de Milan, « décision historique qui, en décrétant la liberté de religion pour les chrétiens, a ouvert de nouveaux chemins à l'Evangile et a contribué de manière significative à l'avènement  de la civilisation européenne » (cf. > www).

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Statue équestre de Constantin le Grand (détail)
Gian-Lorenzo Bernini, dit Le Bernin,  narthex de la basilique Saint-Pierre au Vatican. 

Pour nous, en notre Mesnil-Marie, nous inspirant de ce qui avait été fait en certaines paroisses en 1913 à l'occasion du seizième centenaire de l'Edit de Constantin, nous avons résolu afin d'en marquer l'anniversaire, d'ériger une Croix commémorative à l'entrée de notre « principauté » : j'aurai l'occasion de vous en reparler plus en détail…
Pour l'heure, soyons à l'action de grâce pour la façon dont la divine Providence a inspiré jadis Constantin le Grand et prions instamment pour que les dirigeants des nations s'ouvrent comme lui à la Lumière du Christ Sauveur en comprenant qu'il ne peut y avoir même ici-bas de véritable paix sociale et vrai bonheur pour les peuples en dehors de l'obéissance aux lois divines et du salut par la Croix !

Lully.

 édit de tolérance

Pour nous aider, et en particulier pour nous permettre d'ériger la
Croix commémorative du dix-septième centenaire de l'Edit de Milan > www 

Le blogue du Maître-Chat Lully

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mardi 11 juin 2013

L’AUB honore les contributions de ses anciens à la Charte de l’ONU

13/6/2013-
L'AUB honore les contributions de ses anciens à la Charte de l'ONU | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Parce qu'il est nécessaire de s'adonner, de temps en temps, à un exercice de mémoire collective, et parce que le Liban a contribué à travers son histoire et ses grands hommes au patrimoine international, certaines initiatives pour raviver un passé glorieux sont plus que vitales aujourd'hui. Et c'est dans ce contexte que s'inscrit l'exposition organisée par le President's Club de l'Université américaine de Beyrouth (AUB), sous le thème des contributions de l'AUB à la Charte des Nations unies.
C'était en 1945. À l'époque, les représentants de 50 pays participant à la Conférence des Nations unies sur l'organisation internationale se sont rencontrés à San Francisco pour élaborer la Charte des Nations unies. Parmi ces délégations se trouvaient alors 19 délégués ayant fait des études, à une période de leur vie, à l'AUB. C'est ainsi que la célèbre institution est devenue la première en termes de représentation au sein de la conférence de 1945. Cinq d'entre eux ont signé effectivement la Charte des Nations unies, en ce mois de juin 1945. En affirmant en 1996, que « l'AUB a donné au monde le plus grand nombre de leaders internationaux, comparé à toute autre institution », Robert Kennedy, ministre américain de la Justice, n'avait probablement pas tort.

Lancée hier au West Hall de l'AUB, l'exposition reprend donc l'histoire de ces 19 délégués, qui ont fait partie des délégations du Liban, d'Irak, d'Iran, d'Arabie saoudite et de Syrie. L'on peut certes y retrouver le célèbre Charles Malek et Abdel Jabbar Chalabi, mais aussi Angela Jurdak Khoury, première femme diplomate au Liban et dans le monde arabe. 

« Le President's Club a pour mission d'améliorer la vie étudiante, explique Mona Khalaf, présidente du club. Mais il nous importe aussi de montrer ce que l'université a offert au monde au niveau international. En découvrant que 19 diplômés et anciens étudiants ont fait partie de la conférence de San Francisco, nous avons entamé un travail de recherche dans les archives, avec la coopération de beaucoup, dont la famille Mahmassani, et l'ambassadeur Nawaf Salam, pour retrouver tout cet héritage. » Et d'ajouter : « Vous trouverez dans cette exposition la biographie de ces délégués, mais aussi des documents se rapportant à leur histoire. »
Autour d'une table censée représenter une réunion imaginaire de ces délégués, dont le parcours différent s'était entrecroisé à l'AUB une première fois, puis une deuxième fois à San Francisco, des enveloppes portant leur nom, leurs photos et leur histoire sont agencées. Près d'eux, l'on peut aussi y retrouver de vrais souvenirs, comme une copie originale de la Charte de l'ONU, des cartes postales, ou encore les cartes d'invitations envoyées aux délégués pour participer aux différents événements mondains qui ont accompagné la conférence. Même le menu du dîner y est.
« C'est une exposition qui nous touche beaucoup, explique Ghaleb Mahmassani, fils aîné de Sobhi Mahmassani, l'un des cinq membres de la délégation libanaise. Elle permet de faire ressortir une période de l'histoire du Liban que peu de gens connaissent, et que nous tentons en famille de transmettre de génération en génération. Nous sommes reconnaissants envers l'AUB pour cette initiative, car il est important de rappeler que de grands Libanais ont autrefois œuvré pour les droits de l'homme. »
N'en sommes-nous pas loin ?
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L'observatoire de la Christianophobie | Al Qousseir : le patrimoine chrétien détruit par les milices islamistes

11-6-2013-Al Qousseir : le patrimoine chrétien détruit par les milices islamistes

Tombée aux mains des milices islamistes l'an passé, la ville d'al-Qousseir (proche de Homs, à l'Ouest de la Syrie) a été reprise par les forces armées du régime syrien. Cette ville de 30 000 habitants, dont 3 000 chrétiens, avant le début du conflit, n'en compte plus qu'à peine 500, quant au patrimoine chrétien, il est à peu près détruit. Les milices islamistes ont profané et détruit tout ce qui était églises chrétiennes et notamment le petit monastère grec orthodoxe de Saint-Élie qui était emblématique de l'antique présence chrétienne dans la ville, sur lequel ils ont tiré au canon, profané et ravagé l'intérieur…

Source : Asia News

Umam, une ONG libanaise engagée pour le devoir de mémoire


Umam, une ONG libanaise engagée pour le devoir de mémoire


Pour la première fois cette année, la Journée internationale des Archives, instaurée en 2008, a été célébrée au Liban. A l'initiative de l'Observatoire du patrimoine moderne, un réseau d'archivistes de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), sept institutions beyrouthines ont ouvert leurs portes au public entre le 8 et le 10 juin : le centre de recherche d'an-Nahar, le Centre arabe pour l'architecture (ACA), la Fondation arabe pour l'image (AIF), l'Institut Cervantes de Beyrouth, l'Association pour la Musique arabe (Irab), la Bibliothèque nationale et le centre de documentation et de recherche, Umam.
 Depuis 2004, Umam collecte des archives se rapportant principalement à la guerre civile libanaise, des archives données par des particuliers mais aussi dénichées grâce à un "réseau" d'éboueurs. Sur leur site memoryatwork.org, quelque 25.000 documents en arabe et 10.000 en anglais sont accessibles.
 La mission d'Umam est de constituer une documentation solide sur la guerre civile, afin de surmonter la volonté d'amnésie de l'Etat et de permettre une véritable réflexion sur la violence du passé et le devoir de mémoire. Ses fondateurs, Lokman Slim et Monika Borgmann, en sont certains, la page de la guerre civile n'a pas été tournée au Liban, les plaies n'ont pas cicatrisé faute de critique constructive sur ce passé, récent et sanglant. La situation actuelle, faite de tensions confessionnelles exacerbées, en est la preuve, estiment-ils. La société libanaise ne sera pas apaisée tant que les erreurs du passé n'auront pas été analysées.
Reportage dans les locaux d'Umam, à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
 Pour mémoire
Les archives d'UMAM ouvertes demain au public
 11/6/20-13-http://www.lorientlejour.com/article/818465/umam-une-ong-libanaise-engagee-pour-le-devoir-de-memoire-.html
memoryatwork.org,
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dimanche 9 juin 2013

Stabat Mater à l’USJ : extension orpheline de Beirut Chant ?, Agenda Culturel

Agenda culturel: Stabat Mater à l'USJ : extension orpheline de Beirut Chant ?, Agenda Culturel
Si la qualité des concerts du vendredi soir à l'église Saint-Joseph des Pères Jésuites est toujours sûre, le concert du vendredi 31 mai avait des allures d'exceptionnel. L'Orchestre philarmonique du Liban, avec les chœurs du Conservatoire, de l'Université antonine et l'Université Notre-Dame de Louaizé, dirigé par Père Toufic Maatouk proposaient une version élégante et grave du Stabat Mater de Rossini.

On pourrait être surpris, de prime abord, par le fait que Rossini ait écrit un Stabat Mater. Le texte du Stabat Mater en effet, qui date du XIIIe siècle, décrit les souffrances de la Vierge, mère du Christ, lors de la Crucifixion. Il fait partie de la liturgie catholique de Notre-Dame des Douleurs. Mais le compositeur italien, que l'on connaît surtout pour ses pétulants opéras, est parvenu à établir une sorte d'adéquation entre le texte religieux et la saveur théâtrale, ponctuée bien sûr par une grave suavité qui fait le propre de l'œuvre. Ce Stabat Mater voit en effet la rencontre de deux styles de compositions : la traditionnelle musique d'église dans le style de la Renaissance comme chez Pergolèse (dont Rossini s'est dit très inspiré) ou Palestrina, et des airs que l'on pourrait aisément imaginer dans des opéras dudit compositeur. Comme l'explique très bien Elizabeth Schwartz dans son descriptif du concert les différents styles sont repérables selon les parties de l'œuvre : ainsi certaines parties du chœur sont sombres et austères, comme le passage a capella chanté par des hommes Eia, Mater, fonsamoris qui contraste avec le style très opératique, plus orné des solos et des duos, comme le Facutportem pour ténor et soprano et le Cujusanimamgememtem pour ténor. Ce mélange des saveurs révèle l'originalité d'une œuvre qui trouve un équilibre inédit entre le religieux et le théâtral, le bel canto et la musique sacrée, les passages a capella et les grands airs.

C'était dans le cadre du Beirut Chants Festival, qui existe depuis six ans et dont Père Toufic Maatouk est le directeur artistique, qu'avait lieu ce très beau concert. Le Beirut Chants Festival est un festival de musique sacrée qui se tient en décembre dans le centre-ville de Beyrouth, le Stabat Mater de vendredi en constituait en quelque sorte une extension. Extension que les nombreux amoureux de la musique sacrée souhaitent qu'elle se multiplie, car, cette musique où le chant choral occupe une place centrale est servie par les excellentes chorales que nous avons entendues, et qui ne demandent qu'à continuer à nous surprendre, à nous ravir. Il faut espérer que Beirut Chants, prendra l'initiative de nous proposer une programmation annuelle, avec comme point d'orgue son festival de décembre.
Père Toufic Maatouk, qui dirigeait l'œuvre et qui a mis en place ce projet, est actuellement directeur de l'Ecole de musique de l'Université antonine et chef de chœur de la chorale de cette même université. Il enseigne aussi le chant et la direction au Conservatoire national supérieur de musique de Beyrouth. Au vu de son parcours et de ses inclinations personnelles pour la musique vocale, on comprend son choix pour le Stabat Mater de Rossini (qu'il avait déjà joué en 2002 dans un autre festival). Il a su révéler les subtilités de cette œuvre riche, grave et parfois flamboyante, avec un très riche soutien vocal de la part du chœur (qui occupe quatre mouvements sur dix, chœur composé pour l'occasion des chanteurs du Conservatoire, de l'Université sntonine, et de l'Université Notre-Dame de Louaizé), et des solistes hors pairs. Venus tout droit d'Italie (deux d'entre eux font partie de la troupe de la Scala à Milan, les deux autres de la Fenice à Venise), les solistes Caterina Di Tonno (soprano), Olesya Chuprinova (mezzo-soprano), Leonardo Cortellazzi (ténor) Carlo Malinverno (basse) ont offert une très belle performance.

Le poète allemand Heinrich Heine disait du Stabat Mater de Rossini qu'il était un vestibule au Paradis, et c'est bien l'impression qu'ont réussi à donner les artistes réunis pour ce concert, par leur interprétation d'une grande justesse, d'une grande onctuosité sonore, dans une lecture sensuelle du sacrée et un ressenti spirituel du profane.


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samedi 8 juin 2013

Dieu, le Liban, la France et moi. Volume 1 LE CHOIX DES LIBRAIRES

Résumé

Ce livre est la première partie d'une méditation sur mon histoire et comment je me vois. Se regarder, c'est essayer de comprendre l'action de Dieu sur soi et en déduire le but de sa propre existence.
Depuis la conquête du Moyen-Orient par les Arabes musulmans, ces derniers, surtout sous l'Empire Ottoman, avaient appliqué à la majorité chrétienne de ce temps-là, un statut d'apartheid dans lequel les Chrétiens et les Juifs, étaient considérés comme citoyens de seconde classe. Cette situation empira avec le temps et la diminution de leur nombre.
Politique d'islamisation très efficace et très sage qui augmenta le joug au fur et à mesure que le danger d'une révolution diminuait avec le nombre et la force des non musulmans.

Roger AKL est né à Beyrouth, en 1938. Diplômé de l'École Navale (promo 58) il sera Commandant de vedettes et Commandant en Second de la Marine Libanaise.
Ensuite il exercera les fonctions de Chef du bureau logistique à l'État-major de l'armée libanaise, Directeur de cabinet du ministre de la défense, Chef du bureau logistique au commandement libanais des Forces Arabes de Dissuasion, Chef de la Sécurité du Port puis de l'aéroport de Beyrouth, dans le même commandement. Il fut adjoint de l'Attaché des Forces Armées à Washington D.C. en 1975-76. Il quitta les Forces Armées libanaises en 1984.
En 2004, il publiait son premier livre «Cri d'un chrétien d'Orient, face à l'Amérique, Israël et l'Intégrisme», sous le pseudonyme de Jérémie Jonas.

Courrier des auteurs le 10/05/2013

1) Qui êtes-vous ? ! 
Je suis un être humain, disciple du Christ, Libanais, devenu aussi Français, mais je garde au Liban une affection spéciale car petit, faible, en danger et suttout à cause de son combat, son message et son exemple de refuge des opprimés de toutes nationalités, religions, cultures et races, pour en faire un seul peuple.

2) Quel est le thème central de ce livre ? 
Mes relations avec Dieu, le Liban et la France.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? 
Se regarder, c'est essayer de comprendre l'action de Dieu sur soi et en déduire le but de sa propte existence, sa mission.

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ? 
La Neuvième de Beethoven

5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ? 
L'amour de la justice, la vétité, la liberté et la paix entre les humains quelle que soit leur race leur religion, leur langue et leur culture.