jeudi 24 juillet 2014

حرمون- “لنسر حيث سار المسيح” في يوم التجلّي مخيّم

حرمون- "لنسر حيث سار المسيح" في يوم التجلّي مخيّم ومسيرة على دربه في جبل الشيخ

23 يوليو, النهار 

لجبالنا اللبنانية ألف قصة وقصة، ولجبل حرمون او جبل التجلي او جبل الشيخ، شيخ الجبال، قصص عديدة إذ قدّسته الاديان على اختلافها على مر العصور.
هناك سار السيد المسيح وتجلى، ولسنوات بقي اهل المنطقة يسيرون على خطاه. وهذه السنة في نهاية الاسبوع الاول من شهر آب سيحيي اهل المنطقة هذه الذكرى على طريقتهم "لنسر حيث سار المسيح" مشروع سياحة بيئية دينية ثقافية، ومخيم سياحي اطلقته لجنة مهرجانات راشيا، مع اتحاد بلديات جبل الشيخ، وجمعية حرمون للمكفوفين، في رعاية وزير السياحة ميشال فرعون.
هذه المسيرة كانت بدأتها جمعية حرمون للمكفوفين في عيد التجلي في 5 آب من كل عام، وفي ظل الظروف الامنية الصعبة بدأ عدد المشاركين في المسيرة يتقلص الى ان توقفت منذ سنتين.
المرشد السياحي مهدي فايق اقترح على لجنة مهرجانات راشيا ان تستعيد السير الى الجبل في عيد التجلي، فتم الاتصال بالامين العام للمدارس الكاثوليكية الاب بطرس عازار وهو اعتاد على متابعة هذه المسيرة ورئيس جمعية حرمون للمكفوفين ميشال مالك، فرحبا بالموضوع وكذلك رئيس اتحاد بلديات جبل الشيخ العميد مروان زاكي. ووافقت وزارة السياحة على رعاية المشروع وكذلك تبنيه ليصبح محطة سياحية سنوية اول نهاية اسبوع من شهر آب كما اوضحت لـ"النهار" منسقة المشروع المهندسة المعمارية ليليان جامو معلولي.
واوضحت ان التجمع سيكون الساعة السادسة مساء السبت 2 آب في ساحة راشيا الوادي لتنطلق مسيرة سلام نحو سفح الجبل، للوصول الساعة السابعة مساء، حيث ستبدأ صلاة تأمل وسلام بمشاركة ممثلين عن كل الطوائف. وهذه السنة الصلاة على نية مسيحيي الشرق المضطهدين، واطفال غزة وسوريا والعراق. وسيتم عرض وثائقي عن جبل حرمون مستوحى من كتاب "حرمون من آدم الى المسيح" (حقائق لم تكشف بعد) للدكتور نبيل ابو نقّول، ودراسة اعدتها المهندسة معلولي وفيها لمحة عن عيد التجلي حيث تجلى المسيح بصورة الرب امام 3 من تلامذته. "في الدراسة وثائق تاريخية تظهر ان جبل حرمون هو المكان المذكور في الاناجيل الاربعة، اولا لارتفاعه، وثانيا لقربه من قيصرية فيليبوس التي ذكرها الانجيل ولقدسية هذا الجبل من التوراة الى يومنا هذا مرورا بكل الاديان، وعليه آثار لمعابد قديمة، مثل قصر عنتر، وهو اعلى معبد".
والى الجانب الروحي، تحدثت عن الجانب البيئي لهذا الجبل ونقاوة الهواء، وتنوع الاعشاب المفيدة التي تنمو على سفحه. واوضحت ان احياء فكرة السير على خطى المسيح، ليس ممارسة دينية روحية فقط، انما للتشديد على اهمية المكان من حيث جماليته ورمزيته بالنسبة الى كل الطوائف، وكذلك تنوعه البيئي. "بعد المسيرة والصلاة عشاء قروي ستعده السيدات من جمعيات المنطقة، وتستفيد منه في تسويق انتاجها، كما يستفيد منه المشاركون من خلال تناول وجبة صحية من منتجات الجبل. يليه شرب "المتي" وهو تقليد في المنطقة تأكيدا على العيش المشترك الذي طالما تحلت به. وبعد مراقبة النجوم وسهرة نار عائلية، يبيت المشاركون في خيمهم للصباح، ليتقاسموا من جديد وجبة الفطور الصحية من منتجات البلدة. ويبدأون نهارهم بمسيرة على الجبل مع المرشد السياحي، ويتذوقوا مونة البلدة ويتبضعوا قبل مغادرتهم، العسل والدبس والخروب ومشتقات حليب الماعز".
ويشار الى ان لجنة مهرجانات راشيا انبثقت من لجنة انماء قضاء راشيا التي اسسها السيد وهبي ابو فاعور، بالتعاون مع اتحادي بلديات قلعة الاستقلال وجبل الشيخ، وجمعيات المجتمع الاهلي في المنطقة. وتهدف الى احياء المنطقة سياحيا وثقافيا وبيئيا لما تختزنه في طياتها من قصص وحكايات تاريخية عظيمة، وكذلك لتحفيز اهلها خصوصا واللبنانيين عموما، للتمتع بخيراتها على كل الاصعدة، وابراز غناها الروحي والثقافي والبيئي.
رلى معوّض / النهار ٢٣/٧/٢٠١٤- 


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vendredi 18 juillet 2014

Une collection privée dévoile 66 stèles funéraires phéniciennes... - May MAKAREM - L'Orient-Le Jour

Une collection privée dévoile 66 stèles funéraires phéniciennes... - May MAKAREM - L'Orient-Le Jour

Une collection privée dévoile 66 stèles funéraires phéniciennes... - May MAKAREM

Publiée aux éditions Kutub, la collection Adra est présentée par deux spécialistes : Gaby Abousamra, professeur à l'UL et membre de l'équipe de recherche sur le monde ouest-sémitique ancien de l'UMR 7192 (Collège de France) ; et André Lemaire, épigraphiste et historien du Levant ancien, directeur de l'École pratique des hautes études et membre correspondant de l'Académie des inscriptions et belles lettres. Tous les deux sont presque formels. Ces stèles sont « vraisemblablement liées à des urnes cinéraires résultant de la pratique du rite de la crémation ». Et du fait de leur datation et de certaines données archéologiques, elles peuvent laisser penser qu'elles proviennent de la nécropole de Tyr al-Bass, qui a été pillée au début des années 1990 et dont les objets ont été dispersés sur le marché des antiquités.


Abousamra et Lemaire rappellent que les fouilles de sauvetage menées, entre 1997 et 2009, sur le site par Maria Eugenia Aubet ont mis au jour « au moins neuf stèles dont deux inscrites », alors que « leur nombre devait s'élever à plusieurs centaines ». En effet, dans le numéro hors série VIII de Baal (Bulletin d'archéologie et d'architecture libanaises) publié par le ministère de la Culture – Direction générale des antiquités, Aubet signale que la nécropole phénicienne a dévoilé une grande densité d'enterrements datés des IXe et VIIe siècles avant J.-C. Presque 300 urnes cinéraires ont été récupérées lors des fouilles. « C'est la plus grande nécropole de l'âge du fer II jamais découverte dans l'ancienne Phénicie. Elle était active entre 90 et 600 avant
J.-C. », indique encore Maria Eugenia Aubet. Situé près de la nécropole romaine, le cimetière phénicien a permis d'identifier des pratiques funéraires « très homogènes » : la majorité des urnes cinéraires renfermaient des objets personnels comme des bagues et des scarabées, et à côté, étaient déposées des offrandes composées d'une petite jarre à bobèche, d'un vase à bec tribolé et d'une coupe pour boire. L'ensemble était ensuite enfoui dans une fosse au-dessus de laquelle figurait une stèle en pierre gravée avec des motifs symboliques ou des inscriptions avec le nom du défunt. Des détails attestant un rituel funéraire comprenant l'organisation d'un repas ou d'un banquet ont été également relevés.

(Lire aussi : Ahiram et sa suite...aux murs de la citadelle !)

Des formes et des détails nouveaux
Aujourd'hui, les stèles de la collection Jawad Adra, qui viennent s'ajouter aux 39 autres publiées par Hélène Sader dans sa synthèse de 2005, permettent de jeter « quelque lumière sur la vie de la cité et du royaume de Tyr dans la première moitié du premier millénaire avant J.-C. ». De plus, ces vestiges sont particulièrement précieux pour l'historien car « ils se rattachent apparemment à la classe moyenne de la société phénicienne, celle qui est rarement documentée à cette haute époque », soulignent les auteurs.


Dans un exposé détaillé, Gaby Abousamara et André Lemaire présentent 47 stèles avec inscriptions et 19 stèles anépigraphes avec iconographie, toutes « grossièrement » taillées dans la roche naturelle dite pierre ramlé. Elles sont décorées de motifs ou couvertes d'inscriptions sur une seule face. Leur dimension est modeste : 29 à 79 cm de hauteur. Leur largeur varie en fonction ou non de la présence d'une base ; mais la partie supérieure décline souvent 20 à 40 cm de largeur, pour 10 à 20 cm d'épaisseur. La moitié de ces pièces emprunte la forme d'un prisme rectangulaire plus ou moins régulier, « une forme déjà abondamment attestée dans le catalogue de Sader ainsi que dans les stèles d'ez-Zib/Akzib (Palestine) », précisent les deux spécialistes. Toutefois, trois pierres tombales présentent des formes et des détails qui n'existent pas dans le catalogue Sader : celle en forme de tronc de pyramide trapue ; celle percée d'un trou central, et la stèle avec tenon à la base. Dans le lot également, une pièce dont la partie supérieure est gravée d'une tête humaine et des stèles pourvues d'un sommet arrondi. Ces dernières sont « parmi les mieux taillées et présentent souvent des surfaces bien aplanies, avec une base élargie et un tronc pyramidal ».

(Lire aussi : Trois mille ans plus tard, la résurrection du « prêtre phénicien » à Saïda)

Les légendes en « images »
Les deux spécialistes expliquent, par ailleurs, les fonctions de ces pierres : l'indication de l'emplacement exact des restes du défunt ; son identification grâce à l'inscription de son nom, ou à l'iconographie, ou encore à la forme de la stèle, voire à « la gravure grossière de sa tête ». L'inscription pouvait mentionner son métier ou son père. Abousamra et Lemaire notent aussi que les niches sculptées dans certaines stèles pourraient avoir comporté une représentation divine, à moins qu'il ne s'agisse de celle du défunt lui-même.
Un chapitre est également consacré à l'inventaire des motifs iconographiques qui ornent les stèles de la collection, à savoir : le signe de Tanit, les hiéroglyphes égyptiens (tel « nfr » qui avait une valeur magique et était considéré comme un porte-bonheur), les bétyles, les motifs astraux, géométriques, végétaux et divers. Plusieurs stèles présentent des gravures ressemblant à des lettres de l'alphabet phénicien et/ou grec. Une seule pierre comporte un nom de divinité, en fait celui d'une divinité double : Ashtart-Isis. Quant à l'ankh, symbole de la vie en égyptien, il est « le signe le plus fréquent ».


Pour en savoir plus, se procurer les Nouvelles stèles funéraires phéniciennes (trilingue français, anglais, arabe). À acheter les yeux fermés, c'est du tout bon ! En plus, le collectionneur a brisé un tabou... Aussi, « il est à souhaiter que les propriétaires des autres stèles phéniciennes les fassent connaître par une publication scientifique qui permettra d'avoir une idée plus précise du cimetière de Tyr al-Bass, probablement le cimetière public principal de la cité et, par là, d'avoir des informations directes sur sa population pendant cette haute époque ».

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Envoyé de mon Ipad 

mercredi 16 juillet 2014

À la découverte du riche patrimoine historique, oublié, de Tripoli - Nelly HÉLOU - L'Orient-Le Jour

À la découverte du riche patrimoine historique, oublié, de Tripoli - Nelly HÉLOU - L'Orient-Le Jour

À la découverte du riche patrimoine historique, oublié, de Tripoli

Plus de 350 personnes ont répondu présent à l'invitation lancée par la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Tripoli (CCIA), ainsi que par les syndicats des professions libérales et des artistes professionnels du Liban, par l'ONG « Une citoyenneté pour le développement et le contrôle » et plusieurs autres associations de la société civile en vue de passer une journée dominicale à la découverte du patrimoine historique, architectural et culturel de la deuxième ville du Liban. L'objectif de cette louable initiative était de rappeler aux Libanais et, d'une manière générale, à tous les visiteurs et touristes que la capitale du Liban-Nord comprend un riche patrimoine qui mérite le déplacement.
N'étaient les retombées de la situation qui a prévalu dans le pays à la suite de l'attentat de Dahr el-Baïdar puis les récentes rafles dans les hôtels de Hamra, il y aurait eu le double de participants à cette visite, affirment les organisateurs.
Le jour de la tournée, le hall de la CCIA grouillait de monde. Les participants inscrivaient leurs noms et un badge leur était remis avec le numéro du bus qu'ils devaient prendre pour faciliter l'organisation.
Après le café matinal, la journée démarre par l'hymne national libanais chanté en chœur et les mots de bienvenue de Toufic Dabboussy, président de la CCIA de Tripoli, Nader Ghazal, président de la municipalité, du Dr Wassek Mokadem, ex-président de l'ordre des dentistes et fondateur du mouvement « Une citoyenneté pour le développement et le contrôle », de Amir Hassoun, propriétaire d'une savonnerie. L'ensemble des propos ont mis en évidence la nécessité de faire connaître la cité et d'encourager les gens à la visiter maintenant que le calme y a été rétabli.
Les minibus mis à la disposition de ces touristes d'un jour s'ébranlent ensuite.
« En une semaine, nous avons tout planifié et organisé », affirme Nada Chahal, une militante engagée à fond au sein de la société civile et qui tient absolument à faire connaître et aimer sa ville.

De la citadelle aux mosquées, églises et khans
Première étape de ce périple : la fameuse citadelle construite en 1103 par Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse, sur un promontoire stratégique, entre la mer et la montagne, à trois kilomètres de la côte méditerranéenne. Dominant la ville de son imposante masse (140 mètres de long et 70 mètres de large), ce château des croisés fut édifié sur un site où les Arabes avaient au préalable construit des fortifications, et les Fatimides (XIe siècle) y avaient édifié une mosquée dont il ne reste que les fondations. Au fil du temps et des occupants, la forteresse fut agrandie par les Mamelouks puis par les Ottomans, notamment au début du XIXe siècle par le célèbre gouverneur de Tripoli Mustafa Agha Barbar.
Du haut de la citadelle une vue panoramique s'offre sur Tripoli mais il est bien dommage de voir que le béton prédomine sur le vert.
La visite se poursuit à pied vers les vieux souks totalement abandonnés et qui méritent d'être entièrement réhabilités et mis en valeur. Une mobilisation de tous les notables de la ville est requise pour redonner à ces souks leur éclat d'antan.
Un premier arrêt s'impose devant la mosquée al–Bortassiyat et sa madrassa construites en 1310 et couvertes de coupoles sur pendentifs et son minaret carré, orné de bases géminées qui s'élèvent directement au-dessus de la porte.
Longue halte pour visiter le hammam Ezzeddine, récemment restauré. Il a été offert a la ville par son gouverneur Ezzeddine Aibak, mort en 1298, et dont la sépulture se trouve dans un musée adjacent. Ce bain public occupe l'emplacement de l'église et de l'hospice Saint-Jacques datant des croisades. Le porche conserve encore une plaque inscrite au nom du saint entre deux coquilles et le linteau de la porte, orné de l'Agneau pascal.

Les khans
On circule dans les différents khans, dont celui des Khayyatine (tailleurs), construit durant la première moitié du XIVe siècle sur les ruines d'un édifice plus ancien. C'est une longue allée couverte, bordée de boutiques et de chambres à l'étage. Juste devant l'entrée ouest se dresse une colonne de granit surmontée d'un beau chapiteau corinthien en marbre. Khan el-Masriyine (Égyptiens), même style, même époque avec un bassin en son milieu. Idem pour Khan el-Askar (soldats)... Ses caravansérails confirment le titre de « Tripoli la Mamelouke ». On traverse les souks de commerce ou d'artisanat, qui depuis longtemps n'avaient pas vu un tel afflux de visiteurs.
Halte salutaire pour un rafraîchissement et une bonne glace tripolitaine à souk Hrajj qui mérite une attention exceptionnelle. Ce monument du XIVe siècle est un marché couvert et ses voûtes d'arêtes s'appuient sur 14 colonnes de granit qui semblent avoir appartenu à une structure ancienne. On y pratiquait, dit-on, les ventes aux enchères. Quant à Khan el-Saboun (savonnerie), c'est un vaste caravansérail impressionnant où la fabrication du savon est détenue par la famille Hassoun depuis des générations.
On se rend ensuite à la grande mosquée al-Mansouri, commencée en 1294 et achevée en 1315. Sa vaste cour est entourée de portiques donnant sur une salle de prière couverte de voûtes et d'une coupole. Les nombreuses plaques inscrites incrustées dans ses murs fournissent des informations sur le monument autant que sur les détails de la vie quotidienne du temps des Mamelouks. On y décèle quelques éléments d'architecture occidentale, dont le portail nord de style byzantin, alors que son minaret est du style de celui qu'on voit en Afrique du Nord, explique notre guide.

Le quartier chrétien
Le quartier à majorité chrétienne groupe cinq églises de différents rites : orthodoxe, melkite et maronite et l'un des organisateurs de cette journée de rappeler qu'à Tripoli il y a toujours eu une parfaite harmonie entre les communautés chrétiennes et musulmanes. C'est d'ailleurs l'un des messages que les organisateurs de cette journée veulent faire passer. Les superbes icônes de l'église Saint-Georges méritent à elles seules le déplacement.
Durant trois heures de temps, nous avons sillonné la vieille ville sans sentir la fatigue tant les monuments que nous avions découverts, ou redécouverts, étaient intéressants et mettaient en relief un riche passé. À signaler que les FSI, la Croix-Rouge et les scouts se sont tous mobilisés pour assurer la sécurité et le bon déroulement de la visite.
Nous nous dirigeons ensuite vers la grande place du Tell passant par le souk des Bijoutiers et à proximité de différents autres sites historiques. Mais, en une journée, on ne peut apprécier tous les monuments, et Nada Chahal nous confie qu'il y aura d'autres visites.
Un tour rapide en bus du côté d'al-Mina et le convoi se dirige vers les hauteurs de Dahr el-Aïn pour y déjeuner à l'invitation de Amir Hassoun, propriétaire de Khan al-Saboun qui a créé en ces lieux ce qu'il appelle « un village environnemental ».
Certes, cette journée sous le signe du patrimoine a été possible alors que le calme a été rétabli à Tripoli après des années de conflit qui ne reflétaient qu'un aspect obscur et limité d'une ville qui aspire à vivre en paix et en sécurité. Mais cela ne suffit pas à attirer les touristes à Tripoli ou ailleurs dans le pays. Les troubles sécuritaires, qui ont eu lieu ces derniers temps dans le pays et la circulaire du président de la municipalité de Tripoli, Nader Ghazal, demandant à toute la population, toutes communautés confondues, de ne pas manger ni boire en public durant le jeûne du ramadan, entachent tout effort touristique.
Il est plus que jamais impératif que Tripoli conserve son cachet d'ouverture, de dialogue, de convivialité et de liberté. Tous ses fils sont appelés a mettre la main à la pâte pour préserver cette belle image et encourager les visiteurs libanais ou étrangers à aller à la découverte des richesses culturelles et historiques de la deuxième ville du pays. Tripoli vous attend.



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 11 juillet 2014

MESSAGE POUR LA JOURNEE DU TOURISME

Cité du Vatican, 11 juillet 2014 (VIS). Le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et personnes en déplacement a publié son message pour la Journée mondiale du Tourisme 2014 (27 septembre) organisée par l'OIT. Voici le texte intitulé Le tourisme et le développement des communautés:

"Conscient de l'importance sociale et économique du tourisme aujourd'hui, le Saint-Siège veut accompagner ce phénomène à partir du cadre qui lui est propre, en particulier dans le contexte de l'évangélisation. Dans son code éthique mondial, l'Organisation mondiale du tourisme affirme que le tourisme doit être une activité bénéfique pour les communautés de destination: Les populations locales sont associées aux activités touristiques et participent équitablement aux bénéfices économiques, sociaux et culturels qu?elles génèrent, et spécialement aux créations d?emplois directes et indirectes qui en résultent. Ce qui signifie qu'il est nécessaire d'instaurer entre les deux réalités un rapport de réciprocité qui conduise à un enrichissement mutuel. La notion de développement communautaire est étroitement liée à un plus vaste concept qui fait partie de la doctrine sociale de l'Eglise: celui du développement humain intégral, à partir duquel nous pouvons lire et interpréter le premier. Nous sommes éclairés sur ce point par les paroles de Paul VI qui, dans l'encyclique Populorum Progressio, affirmait que le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c'est à dire promouvoir tout homme et tout l'homme. Comment le tourisme peut-il contribuer à ce développement? Pour ce faire, le développement humain intégral et, par conséquent, le développement communautaire dans le domaine du tourisme, doivent tendre à la réalisation d'un progrès équilibré, durable et respectueux, dans les domaines économique, social et environnemental, ce qui englobe aussi bien la sphère écologique que le contexte culturel.

Le tourisme est un moteur fondamental de développement économique, du fait de son importante contribution au PIL (entre 3% et 5% au niveau mondial), à l'emploi (entre 7% et 8% des emplois) et aux exportations (30% des exportations mondiales de services). Actuellement, alors que l'on constate une diversification des destinations, chaque point de la planète devient un but potentiel. C'est pourquoi le secteur du tourisme ressort comme étant l'une des options les mieux réalisables et les plus durables pour réduire le niveau de pauvreté des zones plus arriérées. S'il est développé de façon adéquate, il peut constituer un instrument précieux de progrès, de créations d'emplois, de développement d'infrastructures et de croissance économique. Nous avons conscience de ce que, comme l'a affirmé le Pape François, la dignité de l?homme est liée au travail, de sorte que nous sommes appelés à affronter le problème du chômage avec ?les instruments de la créativité et de la solidarité. Dans cette ligne, le tourisme apparaît comme étant l'un des secteurs le plus capable de générer un type d'emploi créatif et diversifié, dont les groupes plus défavorisés peuvent bénéficier plus aisément, notamment les femmes, les jeunes et certaines minorités ethniques. Il est essentiel que les bénéfices économiques du tourisme parviennent à tous les secteurs de la société locale, et qu'ils aient un impact direct sur les familles. En même temps, il faut recourir le plus possible aux ressources humaines locales. Il est tout aussi fondamental, pour obtenir ces bénéfices, de suivre des critères éthiques qui, avant tout, soient respectueux des individus, au niveau communautaire mais aussi de chaque personne, en refusant une conception purement économique de la société, qui recherche le profit égoïste, sans tenir compte des paramètres de la justice sociale. En effet, personne ne peut édifier sa propre prospérité aux dépens d'autrui.

Les bénéfices d'un tourisme qui soit en faveur du développement communautaire ne peuvent être réduits exclusivement à l'aspect économique. Ils ont d'autres dimensions tout aussi importantes, sinon plus. Parmi celles-ci, citons l'enrichissement culturel, l'opportunité de rencontres humaines, la création de biens relationnels, la promotion du respect réciproque et de la tolérance, la collaboration entre les organismes publics et privés, le renforcement du tissu social et associatif, l'amélioration des conditions sociales de la communauté, l'encouragement à un développement économique et social durable, et la promotion de la formation des jeunes à l'emploi, pour n'en citer que quelques-unes.

Le développement du tourisme exige que le rôle principal soit assumé par la communauté locale, qui doit le faire sien, avec la présence active des partenaires sociaux, institutionnels et des organismes civiques. Il est important de créer les structures adéquates de participation et de coordination, en prenant des engagements, en intégrant les efforts et en déterminant des objectifs communs et des solutions basées sur le consentement. Il ne s'agit pas de faire quelque chose pour mais avec la communauté. En outre, une destination touristique ce n'est pas seulement un beau paysage, ou une infrastructure confortable, mais c'est avant tout une communauté locale, avec son environnement physique et sa culture. Il faut promouvoir un tourisme qui se développe en harmonie avec la communauté qui l'accueille, avec l'environnement, avec ses formes traditionnelles et culturelles, avec son patrimoine et ses styles de vie. Et, dans cette rencontre respectueuse, la population locale et les visiteurs peuvent créer un dialogue productif qui encourage la tolérance, le respect et la compréhension réciproque. La communauté locale doit se sentir appelée à protéger son propre patrimoine naturel et culturel, en en approfondissant la connaissance, en en étant orgueilleuse, en le respectant et en le mettant en valeur, afin de pouvoir le partager avec les touristes et le transmettre aux générations à venir. Enfin, les chrétiens du lieu aussi doivent pouvoir montrer leur art, leurs traditions, leur histoire, leurs valeurs morales et spirituelles, mais surtout la foi qui en est à l'origine et qui lui donne un sens.

Dans ce parcours vers un développement intégral et communautaire, l'Eglise, experte en humanité, veut apporter sa contribution en offrant sa vision chrétienne du développement, en proposant ce qu'elle possède en propre, une vision globale de l'homme et de l'humanité. A partir de notre foi, nous pouvons offrir le sens de la personne, le sens de communauté et de fraternité, de solidarité, de recherche de la justice, de nous savoir les gardiens et non les propriétaires de la création et, sous l'action de l'Esprit, continuer collaborer avec l'?uvre du Christ. Suivant ce que le Benoît XVI demandait aux agents de la pastorale du tourisme, nous devons accroître nos efforts afin d'éclairer ce phénomène par la doctrine sociale de l?Eglise, en promouvant une culture de tourisme éthique et responsable, de telle sorte qu?il parvienne à être respectueux de la dignité des personnes et des peuples, accessible à tous, juste, durable et écologique. C'est avec joie que l'on constate comment, dans diverses parties du monde, l'Eglise a reconnu le potentiel du secteur touristique et mis en route des projets simples mais efficaces. Il y a toujours plus d'associations chrétiennes qui organisent des voyages de tourisme responsable dans des régions en développement, ainsi que d'autres qui promeuvent le tourisme dit solidaire ou de volontariat, où les personnes emploient le temps de leurs vacances pour collaborer à des projets de coopération dans les pays en voie de développement. Remarquables aussi sont les programmes de tourisme durable et solidaire, promus par des conférences épiscopales, des diocèses ou des congrégations religieuses dans des zones désavantagées, qui accompagnent les communautés locales en les aidant à créer des espaces de réflexion, en encourageant la formation et l'autodétermination, en offrant leurs conseils et en collaborant à la rédaction de projets, et en favorisant le dialogue avec les autorités et avec d'autres groupes. Tout cela a conduit à la création d'une offre touristique gérée par les communautés locales, à travers des associations et des micro-entreprises consacrées au tourisme (logement, restauration, guide, production artisanale, etc). De plus, nombre de paroisses des zones touristiques qui accueillent les visiteurs en mettant à leur disposition des propositions liturgiques, formatrices et culturelles, avec le désir que les vacances soient au profit d?une croissance humaine et spirituelle. C?est certainement un temps propice pour une détente physique et également pour nourrir l?esprit à travers des espaces plus amples de prière et de méditation, pour croître dans le rapport personnel avec le Christ. Aussi s'efforcent-elles de développer une pastorale de l?amabilité, qui leur permette de fournir une hospitalité dans un esprit d'ouverture et de fraternité, en montrant le visage d'une communauté vivante et accueillante. Et une hospitalité plus efficace nécessite une collaboration avec les autres secteurs impliqués. Ces propositions pastorales sont chaque jour plus significatives, en particulier lorsque se développe un type de touriste social, qui cherche à instaurer des liens avec la population locale et aspire à se sentir comme un membre de la communauté hôte, en participant à sa vie quotidienne et en mettant en valeur la rencontre et le dialogue. De sorte que le souci ecclésial dans la sphère touristique s'est concrétisé dans de nombreux projets, engendrés par une multitude d'expériences nées de l'effort, de l'enthousiasme et de la créativité de nombreux prêtres, religieux et laïcs qui entendent, de la sorte collaborer au développement socio-économique, culturel et spirituel de la communauté locale, et l'aider à regarder vers l'avenir avec espoir.

Consciente de ce que sa première mission est d'évangéliser, l'Eglise désire ainsi offrir sa collaboration, souvent humble, pour répondre aux situations concrètes des peuples, en particulier de ceux qui se trouvent le plus dans le besoin. Elle le fait, avec la conviction que nous évangélisons aussi quand nous cherchons à affronter les différents défis qui peuvent se présenter".

jeudi 3 juillet 2014

À Baalbeck, la colline Cheikh Abdallah livre son troisième monolithe - May MAKAREM - L'Orient-Le Jour

À Baalbeck, la colline Cheikh Abdallah livre son troisième monolithe - May MAKAREM - L'Orient-Le Jour

3/7/2014- À Baalbeck, la colline Cheikh Abdallah livre son troisième monolithe

Baalbeck est un chantier archéologique en permanente évolution. Les sondages réalisés récemment par Janine Abdel Massih et son équipe de l'UL sur la colline Cheikh Abdallah, à 800 mètres des ruines romaines, ont livré un monolithe plus large et plus massif que la Hajar al-Hibla. Il mesure 19,6 mètres de long, six mètres de large et 5,5 mètres d'épaisseur. « Jusque-là. Car nous n'avons pas encore atteint le fond du roc pour le dégager entièrement », a-t-elle déclaré, ajoutant que les travaux reprendront après la fête du Fitr.



Située à l'entrée sud de Baalbeck, la colline Cheikh Abdallah abrite une carrière antique de pierre calcaire conglomérée, qui a approvisionné le chantier de construction du complexe romain. Et selon l'archéologue, il ne serait pas improbable que le bloc monolithique découvert ait été taillé pour les soubassements du temple de Jupiter, dont le plan initial devait être plus large, comme l'ont relevé des études antérieures.

(Pour mémoire : «La Vierge et l'Enfant» sort de l'ombre et s'installe au Musée national)



Le mégalithe a été trouvé légèrement en contre-bas de celui connu sous le nom de Hajar al-Hibla (21,50 m de long, 4 m de large et 4,20 m de hauteur). Un deuxième bloc avait été mis au jour dans les années quatre-vingt-dix. Ses couches archéologiques parfaitement conservées avaient permis aux spécialistes d'étudier la manière d'extraire les monolithes.

L'opération se faisait par le creusement de tranchées verticales isolant la masse sur ses côtés, avait expliqué Janine Abdel Massih, lors d'une conférence donnée au musée de l'AUB, en décembre 2005. Ces tranchées, qui font entre 10 et 20 cm de largeur pour les blocs de moins d'un mètre de haut, peuvent atteindre les 40 à 60 cm pour les blocs de plus grande dimension. La hauteur des pierres extraites est délimitée par l'épaisseur naturelle de strates géologiques de la roche.

(Pour mémoire : Rempart contre l'amnésie, Beit Beirut figé comme Pompéi)

Si les tonnes de pierres utilisées dans la construction des temples de Baalbeck proviennent essentiellement de la carrière située sur la colline Cheikh Abdallah, dans le secteur nord de la ville antique et sur un rayon de plus de deux kilomètres, les archéologues ont relevé la présence d'exploitations ponctuelles. À l'ouest, non loin du complexe romain, la carrière de Kyales a donné une pierre de meilleure qualité : une roche tendre à grains fins qui a vraisemblablement fourni le support de toutes les sculptures et décorations des temples.

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