samedi 22 décembre 2012
Sauver la montagne libanaise du chaos et des abus | Politique Liban | L'Orient-Le Jour
jeudi 20 décembre 2012
Le Liban est au cœur de la francophonie autant que de l’arabité | Politique Liban | L'Orient-Le Jour
Le Liban est au cœur de la francophonie autant que de l'arabité
mardi 18 décembre 2012
II.- Patrimoine immatériel libanais et identité nationale
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lundi 17 décembre 2012
Comment sauver le patrimoine en temps de conflits | Politique Liban | L'Orient-Le Jour
Comment sauver le patrimoine en temps de conflits
La scène se passe dans la République de Libnania. Un attentat vient de viser le centre culturel de la minorité des Rioniens. Le ministre de la Culture s'est rendu sur les lieux. Des soldats gardent l'entrée en bloquant l'accès et, au pied d'un mur, des pièces archéologiques traînent au milieu des débris. Des trésors qu'il faut retrouver dans les décombres et ne pas laisser disparaître.
En réalité, la scène se passe dans la cour de la faculté de sciences humaines de l'Université libanaise, à Fanar, vendredi dernier. Parmi une petite foule d'étudiants, Rita et Nancy ne comprennent rien à ce qui se passe et regardent incrédules le spectacle donné par une quinzaine de personnes à gilets jaune fluo et casques de chantier rouges. Elles sont archéologues, architectes, militaires ou bénévoles humanitaires, tous sensibles à la question du patrimoine culturel libanais. Toutes ont participé, pendant douze jours, à une formation organisée par l'ONG Biladi, qui a été clôturée par une simulation grandeur nature (voir vidéo ci-dessous).
Comment réagir en situation d'urgence ? Comment agir efficacement et collectivement ? Le projet, nommé « Lebanese for Lebanon », visait à enseigner ce qui n'a jamais été enseigné au Liban : apprendre à préserver le patrimoine historique en cas de conflit ou d'aléas naturels.
Le remise de diplôme aux participants.
Il commence à pleuvoir, mais le jeu continue en Libnania. Chacun prend son rôle très à cœur et jusqu'à la fin de l'après-midi, ces adultes joueront avec un sérieux d'enfants. Tout le monde s'affaire. Il faut d'abord négocier avec l'armée et faire comprendre aux autorités que le patrimoine est une priorité en temps de crise. Puis il faut découvrir le trésor des Rioniens.Chacun est à sa place dans la fiction élaborée par Rana Oubeissy de l'Inccrom (équivalent de l'Unesco). Il y a même de faux journalistes et un faux ministre. Cinq véritables militaires ont été mobilisés et se prennent au jeu, sautant de leur jeep pour baliser le lieu de l'explosion et refoulant les visiteurs, avec parfois un sourire. « Libnania, c'est notre pays que nous aimons », dit Rana, et alors on ne sait plus qui parle, du personnage ou de la personne.
(Lire aussi : Des militants antirégime appellent au respect du patrimoine de Damas)
Le pillage du musée de Bagdad en 2003 ou les pertes occasionnées en Haïti par le tremblement de terre en 2004 ont montré combien les acteurs du patrimoine étaient peu formés pour réagir à une situation d'urgence. « On devrait être plus sensibilisés. Il y a un gros travail à faire au Liban », dit Rawad, bénévole à la Croix-Rouge. « Le Liban a un patrimoine très riche, mais il est très vulnérable », continue le jeune homme qui joue ce matin le rôle d'un représentant de l'Union européenne.
Pendant la guerre de 2006, des villages historiques du Sud ont été endommagés, et à Beyrouth, c'est le personnel de la Direction générale des antiquités qui a évacué les pièces du musée national ; faute d'unité spécialisée, aucun rapport n'a jamais pu être présenté sur les dommages faits au patrimoine historique du pays. Jusqu'à l'initiative de Lebanese for Lebanon, on se contentait d'attendre la catastrophe et d'apprendre sur le tas ; et beaucoup se disent sûrement encore que s'occuper du patrimoine en temps de crise, c'est un luxe dont on pourrait se passer.
(Lire aussi : Le patrimoine archéologique victime de la guerre en Syrie)
« Le patrimoine n'est pas un luxe, c'est une urgence », répond Joanne Farchakh Bajjaly, qui a fondé Biladi en 2008. Son association se bat non seulement pour la préservation et la promotion du patrimoine libanais, mais aussi pour la sensibilisation des populations à leur propre héritage.
Si le ministère de la Culture a envoyé quelques-uns de ses archéologues, c'est bien la société civile qui a été le moteur de ce projet, venu combler les lacunes de l'État dans le domaine. De ce workshop naîtra la première unité de sauvetage du patrimoine, basée à Beyrouth. Le chantier de 2013 consistera à former de nouveaux groupes de travail dans d'autres villes libanaises.
Pour mémoire
Les grandes dates de l'histoire architecturale du Liban, par Gebran Yacoub
« Le patrimoine n'est pas forcément religieux, ni permanent, ni ancien...
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jeudi 13 décembre 2012
Le développement du tourisme religieux en tant qu’outil identitaire
Le patriarche Lahham, pour sa part, a espéré que « le tourisme religieux se développera jusqu'à constituer une harmonie spirituelle qui rassemble tous les citoyens autour des différentes communautés ». Il a considéré que cela « est une responsabilité partagée entre l'État, l'Église et la mosquée ».
Les grandes dates de l’histoire architecturale du Liban, par Gebran Yacoub | À La Une | L'Orient-Le Jour
Dans Histoire de l'architecture au Liban 1875-2010, Gebran Yacoub relate les grands épisodes de l'architecture et d'urbanisme d'un pays qui s'est construit, déconstruit et s'est reconstruit au point qu'il s'est radicalement métamorphosé. C'est donc une promenade entre le Liban d'hier en grande partie disparu et celui d'aujourd'hui que propose l'auteur. Un parcours allant de la fin du XIXe siècle jusqu'à 2010, où, dans le contexte de reconstruction de l'après-guerre, le pays a changé de look. S'appuyant sur une large bibliographie et iconographie, Gebran Yacoub résume année par année la chronique des mutations du vieux centre de Beyrouth et de sa périphérie, de l'agrandissement du port, du développement des réseaux routiers et ferroviaires, incluant en parallèle les transformations dans les villages, ou encore les grandes réalisations en Europe et aux USA.
L'étude fournit également les noms des maîtres maçons et architectes qui ont construit le Liban. Malgré quelques lacunes, les lieux cités par l'auteur permettront à tout un chacun de revisiter le vieux pays et de s'appesantir sur le renouvellement urbain sans précédent amorcé dès les années 1990, qui va totalement changer la face du pays et offrir un fort contraste entre tradition et modernité.
Pour capter une image globale de ce que fut Beyrouth autrefois, l'article abordera principalement les grandes dates de la fin du XIXe jusqu'aux années 50.
Le jardin alla turca
Adoptant une approche chronologique, l'auteur survole la bourgade portuaire aux structures moyenâgeuses. Wilayet Beyrouth n'a plus ni ses tours ni ses murailles, mais elle a conservé la caserne de l'armée (le Grand Sérail) construite en 1853, et la saturation démographique a poussé les familles les plus aisées vers la périphérie, où des faubourgs en voie d'urbanisation accueillent des maisons bourgeoises, ainsi que le Syrian Protestant College (AUB) et l'Université Saint-Joseph... En 1876, au paysage du quartier Mar Mikhaël, viennent s'ajouter l'église Saint-Louis des capucins et l'hôpital militaire. L'année suivante est marquée par la création des œuvres caritatives islamiques des Makassed, de l'hôpital Saint-Georges des grecs-orthodoxes et du couvent de Nazareth. Pour «concrétiser le rôle de l'espace public dans la composition urbaine de la ville», la municipalité décide d'aménager la place al-Bourj en un jardin alla turca ponctué de bassins et de kiosques à musique et à café. L'espace conçu par l'ingénieur de la wilayet de Beyrouth, Béchara Afandi, sera baptisé, en 1884, place Hamidiyé, du nom du sultan régnant Abdul Hamid II. Entre-temps, les établissements scolaires fleurissent: école des Trois Docteurs, Collège des filles de Zahret el-Ihsan, les Makassed, sans oublier la Bibliothèque orientale fondée à l'initiative du père Louis Cheikho. «La plupart des maisons à trois arcs à Achrafieh ont été réalisées aux alentours de cette époque», souligne l'auteur, citant parmi les maîtres maçons qui ont pris part à cette entreprise Ibrahim Chemchom et Mitri al-Gholam, «le spécialiste des façades percées de la triple baie». La distribution du gaz de la ville ayant été adjugée à la Société ottomane du gaz de Beyrouth, les lanternes aux entrées des maisons sont imposées par la municipalité. Le port est doté d'un pont à trois piliers en fer et en pierre reliant Bourj el-Mina au quai vers lequel sont transférés les services sanitaires.
D'autre part, percée par le Français Portalis, commerçant en soie, une route longue de sept kilomètres relie désormais le village de Btater à Bhamdoun où l'Hôtel de la Vigne et le café Fardous ouvrent leurs portes. À Zahlé, le monastère Saint-Élie datant de la moitié du XVIIIe siècle est rénové. Et toujours en cette année 1877, les autorités créent la municipalité de Tripoli, qui compte 28000 habitants.
On démolit le palais de Fakhreddine
Les premiers textes relatifs à la protection du patrimoine sont promulgués en 1884, trop tard pour sauver le palais de Fakhreddine qui a disparu deux ans plutôt sous le pic des démolisseurs. Un nouveau sérail, conçu par les ingénieurs Béchara afandi Avédissian et Youssef afandi Khayat, est posé place al-Bourj. Il abritera les bureaux de la moutassarrifiya avant de devenir le siège du wali, en 1888. «Ce bâtiment gouvernemental incluait des tentatives visant à incorporer des touches classiques dans les formes traditionnelles», note Gebran Yacoub, soulignant qu'à cette période, Beyrouth compte 120000 habitants, et que «les fonctions résidentielles, commerciales et administratives dépassent largement les limites du vieux centre». En 1885, la corniche qui mène du phare (bâti en 1862) au port de pêche de Aïn Mreïssé est alors tracée, et à Bachoura, l'hôpital du Sacré-Cœur est inauguré. Côté Zahlé, le sérail qui «témoigne de l'influence européenne sur l'architecture locale» est bâti. Quant à Mar Sarkis, un des plus anciens monastères du Liban-Nord, construit au XIIe siècle, il se coiffe «d'un clocher surmonté d'une coupole blanche».
La ville aux toits rouges
«Pour pallier l'encombrement du vieux port dont le trafic a atteint plus de 600000 tonnes, contre 50000 dans les années 1830», on aménage, en 1886, le petit port de Mina el-Hosn.
L'année suivante, souk Sursock et souk al-Nuzha sont construits par les riches familles marchandes, et la mosquée de Aïn Mreissé, édifiée à l'initiative de hajj Abdallah Beydoun, vient s'ajouter à plus d'une dizaine de mosquées plantées dans le paysage. Et l'engouement pour les toits rouges se traduit par l'importation d'un million de tuiles rouges. Nous sommes en 1888 et «Beyrouth accède au statut de province».
De 1889 à 1899, la ville du début du XIXe siècle se dessine. Elle compte 17 établissements hôteliers implantés principalement dans la région de Mina al-Hosn De même, trois établissements balnéaires sont signalés à Medawar et Mina al-Hosn. Khan Hani Raad et Khayat, qui «rappelle les bazars des villes arabes», et souk Mar Gergès s'installent à l'ouest de la place des Martyrs. Les choses bougent aussi côté Bliss et Rmeil où les terrains vagues vont petit à petit disparaître sous des bâtiments. Les travaux d'agrandissement du port, confiés à Joseph Moutran et ses associés, sont lancés. «Les plans, inspirés du projet Guépratte, ont été dessinés par Henri Garette», signale l'auteur.
D'autre part, une route relie désormais Broummana à Beyrouth, et le service régional du tramway est mis en marche pour desservir le tronçon Beyrouth-Batroun.
La ligne de chemin de fer Beyrouth-Damas dont la concession est confiée à Hassan Beyhum est terminée.
Bâtiments repères et tramway
En 1900, pour célébrer les 25 années au pouvoir du sultan Abdel Hamid II, Beyrouth se dote de trois réalisations emblématiques: une fontaine de huit mètres de haut en marbre blanc dessinée par l'architecte Youssef Aftimos, un premier grand magasin (Orosdi-Back) et la tour d'horloge ottomane du Sérail.
Le début du siècle voit se multiplier les savonneries, les huileries, les filatures de soie, et le béton importé fait son entrée dans la construction. La ville évolue. Le guide Macmillan de 1901 note à l'intention des étrangers deux promenades à entreprendre dans la capitale: «Une, côté Ras-Beyrouth, et l'autre dans la magnifique forêt des pins avec ses cafés, restaurants et orchestre en plein air.» L'ouvrage fait de même une description élogieuse de Beyrouth, de «ses maisons pittoresques aux murs peints avec des couleurs chaleureuses et toits en tuiles, ainsi que ses larges rues et splendides demeures...». En 1902, le musée archéologique de l'AUB ouvre ses portes, devenant ainsi le troisième plus ancien musée du Proche-Orient. La même année, les travaux du chemin de fer reliant Rayak à Homs et Hama sont achevés.
Dans la ville qui évolue, le tramway déroule son réseau pour desservir à partir de 1908 sahat al-Sour, les quartiers de Mazraat el-Arab et de Ras el-Nabeh, Khan Antoun bey, le port et le fleuve de Beyrouth... Le premier jardin public (Sanayeh) est créé. La construction du Collège du Sacré-Cœur à Gemmayzé démarre. La première salle de projection Zahrat Souriya ouvre ses portes en 1909. Au nombre des projets achevés entre 1912 et 1914, Gebran Yacoub cite l'hôpital Saint-Georges, qui déménage dans ses nouveaux locaux à Rmeil, et la faculté française de médecine qui accueille ses étudiants rue de Damas.
Pendant ce temps, Alfred Sursock se voit octroyer le droit d'exploiter pour une durée de 50 ans le site de la forêt des pins, en aménageant un champ de course hippique et en construisant un casino qui portera le nom de Cercle Azmi. L'édifice construit entre 1916 et 1920 est l'œuvre d'une équipe comprenant Amine et Bahjat Abdel Nour, Hussein el-Ahdab, Youssef Aftimos et Maroun Ghammaché.
Le vieux Beyrouth rasé
À la veille de la Grande Guerre, Azmi bey, wali de Beyrouth, décide de moderniser la capitale et de faire percer des avenues dans les quartiers du vieux centre. Outre les bâtiments en bois qui vont être détruits, Bab el-Derké, «la plus belle porte de Beyrouth», l'église Notre-Dame de l'Annonciation des grecs-orthodoxes, la mosquée et le bain turc sont démolis pour laisser définitivement la place à la rue Maarad. Les mosquées Badaoui et el-Dabbagha s'effacent pour la rue Foch. Les façades de la mosquée al-Omari et de celle de l'émir Mounzer sont dégagées respectivement pour l'élargissement de l'ancien souk el-Toujjar et le tracé de la rue Fakhreddine... Pour faire bref, les souks sont pratiquement rasés, et en raison de la conjoncture politique, les autorités ottomanes ne sont plus en mesure d'entreprendre les travaux de modernisation. Aussi, quand les Alliés débarquent, «ils achèvent le travail en démolissant la partie de la vieille ville qui est encore préservée», écrit Gebran Yacoub.
Comme une prémonition, le XXe siècle va détruire tout ce que les siècles antérieurs ont construit, provoquant l'éclosion d'une nouvelle architecture et d'un nouveau mode de vie.
Le Saint-Georges, genèse de la modernité
Dans les années 30, «les constructions sont souvent le produit d'un mélange entre style moderne et traditionnel, mais aussi le résultat de courants importés, librement adaptés par des professionnels locaux (...) On assiste à une simplification des formes et à une assimilation partielle de l'Art déco et de l'Art nouveau», note Gebran Yacoub. C'est au cours de cette période que le Grand Théâtre va se poser place Riad el-Solh et que Mardiros Altounian est chargé de dessiner le Parlement; que l'hôtel Saint-Georges, sur lequel ont planché les architectes Antoine Tabet, Jacques Poirrier, André Lotte et Georges Bordes, dévoile «une œuvre qui marque la genèse de la modernité rationnelle au Liban»; que le Normandy (avenue des Français) ouvre ses portes; que la place de l'Étoile est achevée et que le premier monument dédié aux martyrs (Les Pleureuses) est réalisé par Youssef Hoayeck. Sur les ruines de Borj el-Khachaf sera construit le cinéma Opéra (actuel Virgin Mégastore). Côté industrie, le secteur prend son essor en 1933: l'usine de carrelages et d'aggloméré en ciment «Fouad el-Khoury & Compagnie», remporte une médaille d'or à l'Exposition internationale de Paris; les usines Ghandour et des deux brasseries Jallad et Jaber s'installent Choueifate. Celle de Bata ouvrira en 1935, année où l'on recense plus de 14 fabriques de tissage de coton.
En dehors de Beyrouth, le Grand Hôtel de Beit Méry, futur al-Bustan, et le Casino Piscine Aley (construit par Toufic Douleikan) sont inaugurés. Et toujours sur les hauteurs de Aley, Fouad el-Khoury construit pour Michel Chiha, pour lui-même et son frère le président Béchara el-Khoury des villas modernes qui donneront un nouvel élan aux résidences destinées à la villégiature.
Quant à l'année 1939, elle est marquée par l'édification à Bir Hassan de l'aéroport de Beyrouth, qui a nécessité «un million de mètres cubes de terrassement et le transport de 90000 mètres cubes de sable qui serviront à la construction des nouveaux quais du port de Beyrouth».
Dunia, Rivoli et Métropole
«Au début des années quarante, l'urbaniste français Michel Écochard présente un plan directeur où il suggère un découpage de la ville en 12 zones à densité variable. Ses propositions ne seront pas adoptées, mais constitueront le plan de base du schéma directeur promulgué en 1952», signale Gebran Yacoub. Dans cet intervalle de temps, la première pierre du chantier du Sporting Club est posée et la place Debbas est dotée de la salle de cinéma «la plus prestigieuse d'Orient», le Dunia conçu par Farid Trad. Place des Martyrs, démarre la construction du cinéma Rivoli (Saïd Hjeil) qui sera achevée en 1952. La place des Canons n'est pas en reste et dispose dès 1949 de son cinéma Métropole. L'année est également marquée par de nombreuses inaugurations, notamment celles du mémorial dédié au soldat inconnu et du building principal de l'aéroport international de Khaldé, conçu par l'architecte français André Leconte, qui aura à son actif le chantier de Lazarieh en 1950 et l'hôpital Rizk en 1957. Parallèlement, des projets sont lancés : Antoine Tabet signe les plans des bâtiments de l'USEK et Farid Trad ceux du palais de l'Unesco qui sera exécuté par Alexis Boutros. Et l'ingénieur Rodolphe Élias remporte le concours pour la construction de l'hôtel des postes et télégraphes...
En 1950, 80% des activités de commerce étaient concentrées dans le centre-ville, où, pour élargir la place des Canons, les pouvoirs publics ordonnent la destruction du Petit Sérail, ancien siège du gouvernement ottoman construit à la fin du XIXe siècle. En 1952, à proximité de la place al-Sour, rebaptisée place Riad el-Solh, la rue des Banques commence à se dessiner alors que les rues Hamra et Spears font désormais partie intégrante du paysage architectural de Beyrouth...
Les pages déroulent les réalisations et les tendances des années 60, 70, 90 jusqu'à 2010... Au fil du temps, de lotissement en lotissement, la capitale qui se voulait l'image d'une cité moderne, tournée vers l'avenir, est happée aujourd'hui par l'expansion certes massive mais chaotique. Bien méchant, et bien bête, ce pays qui glisse dans l'urbanisme sauvage. Et dire que c'est la ville de demain qu'on dessine aujourd'hui!
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I.- Patrimoine immatériel libanais et identité nationale | Opinions | L'Orient-Le Jour-13/12/2012
Il existe plusieurs dispositifs complémentaires au niveau international pour soutenir la sauvegarde : une liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, une liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité (à l'instar de celle du patrimoine mondial regroupant les sites naturels et culturels classés par l'Unesco en application de la convention de 1972) et un registre des meilleures pratiques de sauvegarde. La septième session du comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel, immatériel vient de se tenir au siège de l'Unesco du 3 au 7 décembre 2012.
À ce jour, la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente comprend 27 éléments dans 15 pays (plus 8 candidatures lors de cette session), la liste représentative du patrimoine culturel immatériel compte 232 éléments dans 86 pays ( plus 36 candidatures lors de cette session). Le registre des meilleures pratiques de sauvegarde compte 8 programmes (plus 2 candidatures). En outre, dix demandes d'assistance internationale pour des plans de sauvegarde ou d'inventaire ont été examinées par cette session par le comité qui regroupe 24 membres des États parties à cette convention élus pour un mandat de quatre ans, dont la moitié est renouvelée tous les deux ans.
Après cette brève présentation technique indispensable, il est important de voir comment le Liban se situe par rapport à cette convention, son esprit et sa répercussion sur le plan de l'identité nationale.
Tout d'abord, cette notion de patrimoine culturel immatériel interactif, donc dynamique, qui procure une identité et une continuité concernant les communautés, autrement dit en deçà ou au-delà de l'entité juridique d'un pays et de ses frontières, est née avec la mondialisation. Pour la première fois au niveau international, on parle de communautés sans qu'elles soient spécifiquement nationales. Or, au Liban, qui est lui-même composé de communautés religieuses culturelles et politiques, cette notion transcommunautaire de patrimoine immatériel contribue fortement à l'élaboration d'une entité nationale qui soude les Libanais et rattache le Liban à son environnement et au reste du monde, tout en respectant sa spécificité. D'autre part, à travers cette notion de patrimoine culturel immatériel (ou patrimoine vivant), nous réalisons que le processus d'identité n'est pas statique mais qu'il s'agit bien d'une dynamique d'identification reposant, certes, sur des éléments structurants de base mais qui interagissent de manière interactive et évolutive. En s'inscrivant dans une construction progressive basée sur le vécu (ou le vivre-ensemble) et l'histoire, le patrimoine culturel immatériel crée l'échange, donne en partage, restitue le lien et constitue le patrimoine transmissible à travers les hommes et les générations. En outre, cette démarche doit nécessairement s'inscrire dans le cadre des droits de l'homme et de l'exigence du respect mutuel entre les communautés et d'un développement durable. La convention de 2003 établit un cadre cohérent et pratique, en conformité avec l'esprit et les idéaux de l'Unesco, pour répondre au mieux aux défis de la mondialisation et des peurs ancestrales et archaïques qu'elle peut faire ressurgir
(À suivre)
dimanche 9 décembre 2012
لبنان ودّع البطريرك هزيم وسليمان منحه...le Liban fait ses adieux au Patriarche Ignace Hazim
لبنان ودّع البطريرك هزيم وسليمان منحه وسام الأرزلبنان الآن - ودّع لبنان والكنيسة الأرثوذكسية البطريرك اغناطيوس الرابع هزيم، فأقيمت صلاة لراحة نفسه، الثانية عشرة ظهر اليوم في كاتدرائية القديس نيقولاوس في الأشرفية، بمشاركة رسمية وشعبية، ومنحه رئيس الجمهورية ميشال سليمان وسام الأرز الوطني من رتبة الوشاح الأكبر. ترأس الصلاة القائمقام البطريرك المطران اسبر سابا، عاونه المطارنة الأرثوذكس اعضاء المجمع المقدس وممثلو مختلف الكنائس الأرثوذكسية. ورثا المتروبوليت جورج خضر الفقيد بكلمة جاء فيها: "فيما كانت كنيسة الارض تأخذ منك جهدًا كثيرًا، استدعاك ربك الى عرس الحمل والى كنيسة ... وصول جثمان البطريرك هزيم إلى الكاتدرائية المريمية في دمشقالأوسط - وصل جثمان بطريرك إنطاكيا وسائر المشرق للروم الأرثوذكس إغناطيوس الرابع هزيم إلى الكاتدرائية المريمية في دمشق. وقبل نقل جثمان البطريرك هزيم الى دمشق حيث سيوارى الثرى, شارك رئيس الجمهورية العماد ميشال سليمان في خدمة جنازالبطريرك هزيم، الذي اقيم ظهر اليوم في كاتدرائية القديس نيقولاوسفي الأشرفية. وحضر الجنّاز، الى ذوي الفقيد، رئيس الحكومة نجيب ميقاتي وكبار اركان الدولة، اضافة الى بطاركة الشرق وحشد من الأساقفة والسفراء المعتمدين لدى لبنان ورجال الدين والمؤمنين. كما حضرت وفود رسمية وممثلون لعدد من رؤساء الدول وبطاركة ... وصول جثمان البطريرك هزيم الى دمشق بعد تأبينه في بيروتروسيا اليوم - ... انطاكية وسائر المشرق اغناطيوس الرابع هزيم; 05.12.201218:01 الكنيسة الارثوذكسية الروسية تعزي بوفاة بطريرك أنطاكية وسائر الشرق إغناطيوس الرابع هزيم; 05.12.201212:34 وفاة بطريرك أنطاكيا وسائر المشرق للروم اﻷرثوذكس إغناطيوس الرابع هزيم إثر تعرضه لجلطة دماغية; 05.12.201218:01 صور فوتوغرافية تعكس مشاهد من حياة غبطة بطريرك أنطاكية وسائر المشرق إغناطيوس الرابع هزيم. وصل جثمان اغناطيوس الرابع هزيم بطريرك انطاكيا وسائر المشرق للروم الأرثوذكس الى الكاتدرائية المريمية في دمشق بعد ظهر الاحد 9 ديسمبر/كانون الاول. بيروت تشيّع البطريرك هزيم ودمشق تحتضن جثمانهقناة المنار - قبل 3 ساعات أقيم الاحد جناز لبطريرك انطاكيا وسائر المشرق للروم الأرثوذكس اغناطيوس الرابع هزيم في كاتدرائية القديس نيقولاوس في منطقة الأشرفية في العاصمة اللبنانية بيروت. وقد شارك في الجناز رئيس الجمهورية اللبنانية ميشال سليمان بحضور أهل البطريرك الراحل ورئيس الحكومة اللبنانية نجيب ميقاتي وحشد كبير من اهل السياسة ورجال الدين وبطاركة الشرق وحشد من الأساقفة والسفراء المعتمدين لدى لبنان والمواطنين. وقد ترأس خدمة الجناز قائمقام البطريرك المطران اسبر سابا بمعاونة المطارنة الارثوذكس اعضاء المجمع المقّدس وممثلو مختلف الكنائس ... جريدة الأنباء الكويتية | جثمان البطريرك هزيم من بيروت إلى دمشقجريدة الأنباء الكويتية - قبل 20 دقيقة اقيمت جنازة رسمية حاشدة للبطريرك الارثوذكسي اغناطيوس الرابع هزيم في كاتدرائية مارنقولا في الاشرقية، في بيروت قبل ظهر امس، بحضور رئيس الجمهورية ميشال سليمان ورئيس الحكومة نجيب ميقاتي والوزراء والنواب ورؤساء البعثات الدينية والديبلوماسية، وسط حداد رسمي عام شمل مختلف وسائل الاعلام. وقد منح الرئيس سليمان للبطريرك هزيم وسام الارز من رتبة الوشاح الاكبر. وبعد القداس الوداعي نقل جثمانالبطريرك هزيم الى الكنيسة المريمية في دمشق تمهيدا لدفنه في مدافن البطاركة الارثوذكس في سورية. |
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vendredi 7 décembre 2012
L’identité libanaise décelée et filmée par la jeunesse | Politique Liban | L'Orient-Le Jour
L'identité libanaise décelée et filmée par la jeunesse
« Shoot your identity » pose une question en or à ses participants : « Être libanais, qu'est-ce que cela signifie pour vous ? » C'est à travers un court-métrage de deux à trois minutes, définissant leur identité, que de jeunes concurrents âgés de 12 à 30 ans devaient y répondre.
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