vendredi 31 mai 2013

Le Liban préside la Convention sur le patrimoine culturel subaquatique | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Le Liban préside la Convention sur le patrimoine culturel subaquatique

Le littoral libanais, malgré son exiguïté relative, est extrêmement riche en épaves et vestiges archéologiques sous-marins, s'étalant sur une période très longue allant de l'époque phénicienne jusqu'au vingtième siècle. Un patrimoine particulièrement riche en épaves de bateaux ayant fait naufrage au XIXe siècle et pendant les deux guerres mondiales. Tel est le fruit de plusieurs projets de recherches effectués par la célèbre archéologue britannique Helen Frost (1917-2010) au large du Liban. C'est aussi ce qui explique que ce pays a été élu, le 28 mai, au siège de l'Unesco à Paris, comme président de la quatrième conférence des États-parties à la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique*.
Le Liban présidera cette conférence jusqu'en mai 2015 avec, comme vice-présidents, la France, le Mexique, l'Iran et le Nigeria.


Interrogé sur ce que signifie cette élection, Khalil Karam, ambassadeur délégué permanent du Liban auprès de l'Unesco, indique à L'Orient-Le Jour que « le Liban présidera toutes les réunions relatives à cette convention jusqu'en 2015 ». Cela contribuera à mettre en valeur le riche patrimoine subaquatique du Liban, comme le fait d'ailleurs la Fondation Helen Frost, qui perpétue l'œuvre de sa fondatrice au Levant, et particulièrement au Liban.
Le patrimoine culturel subaquatique sera d'actualité en 2014. En effet, cette année marquera le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Nombre d'épaves de bateaux dans la région et ailleurs remontent à cette époque. « La Belgique a proposé de célébrer ce centenaire, explique M. Karam. Or, cet anniversaire intéresse particulièrement les pays de la région, tels que la Turquie, qui a d'innombrables épaves de bateaux ayant coulé, notamment, durant la bataille des Dardanelles, aussi appelée bataille de Gallipoli. Le Liban est également concerné du fait du nombre important d'épaves datant de la Première Guerre mondiale le long de sa côte. »
L'ambassadeur fait remarquer que « selon la loi internationale, les épaves deviennent visitables cent ans après le naufrage du bateau ».


L'année 2014 est également celle du 150e anniversaire de la Mission Phénicie, envoyée au Liban par Napoléon III et présidée par Ernest Renan. À ce propos, un entretien a récemment eu lieu entre M. Karam et l'écrivain Alain Decaux, ancien ministre de la Francophonie, portant sur les nombreux événements qui vont marquer cet anniversaire en France, mais aussi au Liban. « Suite à cette mission, Ernest Renan avait écrit un énorme rapport qui constitue l'un des plus gros travaux d'archéologie sur le Liban, souligne M. Karam. Il avait ensuite vécu au Liban, notamment à Byblos, Amchit et Ghazir. Des événements sont prévus à ces endroits pour marquer cette date anniversaire. »
Notons que l'une des épaves du XIXe siècle la mieux conservée au monde est celle du navire britannique HMS Victoria, qui a coulé au large de Tripoli après être entré en collision avec un autre vaisseau de la flotte anglaise, le HMS Camperdown, en 1893.

(*) La Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique vise à protéger l'héritage constitué par toutes les traces d'existence humaine reposant ou ayant reposé sous l'eau, et présentant un caractère culturel ou historique.



Pour mémoire
Ressusciter le patrimoine architectural libanais... en miniatures

Mauvais présages pour le patrimoine libanais l'opinion du professeur Naji Karam

 

Les grandes dates de l'histoire architecturale du Liban, par Gebran Yacoub

 

« Le patrimoine n'est pas forcément religieux, ni permanent, ni ancien... »



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jeudi 30 mai 2013

Sortir des sentiers battus du Liban-Sud | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/816434/sortir-des-sentiers-battus-du-liban-sud.html
28/5/2013-Sortir des sentiers battus du Liban-Sud | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

« Le but est de découvrir notre patrimoine archéologique, mais aussi des régions méconnues à travers leurs villages et leurs traditions. » Tel est le leitmotiv de l'Association pour la protection des sites et des anciennes demeures au Liban (Apsad), fondée en 1960 par lady Yvonne Sursock Cochrane.

Il est 6h30 lorsque le départ est donné de la rue Sursock, à Beyrouth. Direction Sarafand, au nord de la ville phénicienne de Sarepta.
9h30 : première escale dans cette ville fortifiée et renommée pour son activité de soufflage du verre. Venus en curieux, les Libanais rencontrent Ali Khalifé, son magasin et son atelier. C'est le seul souffleur de verre du Liban qui existe encore aujourd'hui. Il explique tout le processus entre deux fours de son atelier. Il recycle le verre qu'on lui rapporte – bouteilles, verres cassés etc. – et le fait chauffer dans son petit four à 2 000°. Le soleil et la bonne humeur sont au rendez-vous.

Les gens, très intéressés, lui posent plusieurs questions auxquelles il répond : « Après douze heures, je commence à le souffler et à le modeler à 500° car le verre devient une pâte. » « Puis chaque heure, je diminue la température. J'ajoute de la poudre de différents oxydes pour les couleurs. Tout est fait à la main, enfin quand je ne risque pas de me brûler les mains », conclut Ali Khalifé, amusé et content de faire découvrir son métier.

Ghassan Yazbek, membre de l'Apsad, est le guide et l'organisateur de cette journée. Un véritable boute-en-train pour la quarantaine de visiteurs. Dans le car, lui et les personnes à l'arrière chantent à l'unisson des chants orientaux. D'autres se perdent à travers les paysages qui défilent d'une étape à une autre. Le car s'arrête : deuxième escale dans l'antre d'un ancien port phénicien à Sarepta, qui aurait été repris après par les Ottomans. L'eau de mer et ses nuances de bleu sont à couper le souffle. L'odeur du sel exalte les narines. Le calme qui y règne et le va-et-vient des vagues donnent l'impression d'être en vacances sur une île paradisiaque.
Seul bémol : un homme s'est lancé depuis des années dans la construction d'un hôtel surplombant le port et lui ôtant pratiquement tout son charme tant la folie des grandeurs l'a animé.

« Préserver notre patrimoine, de l'archéologie à l'architecture »
Nelly Abdallah, membre du comité environnemental de l'Apsad, persiste et signe : « Tout le monde va toujours à Baalbeck ou à Byblos, mais il n'y a pas que cela à voir au Liban. C'est pour cela qu'il est important de faire (re)découvrir des activités rurales et anciennes à travers les traditions de certaines régions. » L'Apsad organise également des visites du patrimoine pour les écoles, et des concerts pour collecter des fonds et acquérir un budget. « Nous faisons beaucoup de sensibilisation et d'information car notre objectif est aussi de préserver notre patrimoine, de l'archéologie à l'architecture, poursuit-elle. Nous préférons rénover des maisons qui existent déjà et qui font partie de notre patrimoine plutôt que de reconstruire juste à côté de nouvelles maisons toutes neuves. »

Cap sur Adloun, avec un accueil très chaleureux de la part de la municipalité et de son moukhtar, Samih Wehbé. Une ville réputée pour la culture des pastèques. « Nous ne voulons pas couper notre plage avec la construction de bâtiments. Nous essayons de nous battre pour préserver notre littoral qui fait aussi partie de notre patrimoine, confie le moukhtar de Adloun. Mais nous n'arrivons pas à empêcher les propriétaires de terrains à construire ». Michel, la cinquantaine, a connu l'Apsad il y a deux ans. Cette année, il a décidé de participer aux trois journées du patrimoine. « Grâce à L'Orient-Le-Jour, je me tiens informé des dates car c'est l'occasion de découvrir notre patrimoine. Il existe de nombreux endroits que l'on n'a jamais vus et dont on n'a parfois jamais entendu parler alors que l'on est libanais, reconnaît-il. Comme pour Adloun, par exemple. J'ai toujours cru que c'était en Syrie, alors que ça vient de chez nous ! C'est très important de connaître notre pays. »

La visite d'une mosquée, Maqam Nabi Sari, construite en pierres beige et surmontant le bord de mer, révèle qu'il y aurait le tombeau d'un prophète persécuté, d'origine juive, ayant pris la fuite pour trouver refuge à Adloun. « C'est intéressant car l'on y trouve quelques similitudes avec nos pratiques catholiques », confient trois personnes après avoir écouté les explications d'un homme de confession musulmane chargé de faire la visite à l'intérieur du lieu de prière.
Avant de déjeuner en bord de plage, une pause s'impose devant les grottes de Adloun datant du Ve siècle av. J.-C. L'occasion d'apprendre qu'il y existait des sarcophages : certains ont été pillés, d'autres auraient été déplacés, notamment par les Francs, puis déposés par la suite au musée du Louvre... Entre contemplation et évasion, certains s'amusent à escalader les grottes pour y découvrir les moindres ouvertures, inaccessibles malheureusement aux humains.
Il est 14 heures. Place au déjeuner aux allures de banquet. Salades, mezzé et poissons frais sont un véritable régal. Le tout dans un décor apaisant et sublimé par la proximité de la mer et le soleil de plomb. Autour de la table, tout le monde semble ravi par cette journée. Maha participe pour la troisième fois à ces journées : « C'est la première fois que je viens ici. Je suis contente de découvrir des monuments que je n'ai jamais vus au Liban. C'est toujours très intéressant, et puis c'est l'occasion de faire de belles rencontres. »

« Besoin d'aide et d'argent pour préserver notre patrimoine »
Alors que certains entament leur digestion avec des chants traditionnels et la danse de la dabké, d'autres dégustent fruits et café. Le moukhtar de Adloun poursuit : « Grâce à ces journées, nous voulons diffuser ce que ressentent vraiment les Libanais. Nous sommes très contents d'être tous du Liban ! »

« Nous avons toutefois besoin d'aide et d'argent pour préserver notre patrimoine, regrette-t-il. Nous travaillons avec le ministère des Travaux publics et des Transports pour préserver le littoral. Nous voudrions créer un port touristique ou une marina. » Son idéal ? « Ce serait de faire un jumelage ou une coopération avec d'autres villes afin de permettre des visites partagées », conclut-il. Un manque de moyens qui serait assez récurrent au pays du Cèdre. Et la Direction générale des antiquités (DGA) serait souvent montrée du doigt. « Leurs raisons sont toujours les mêmes : le manque d'effectifs et/ou le manque de moyens, s'insurge une ancienne membre du comité environnemental de l'Apsad. Ça nous fait mal de voir nos réserves naturelles non préservées. La DGA manque d'effectifs alors qu'elle devrait couvrir tout le Liban ! »

Dernières étapes de l'excursion : Maghdoucheh et le sanctuaire de Notre Dame de Mantara, ainsi que le temple d'Echmoun, datant du VIIe – VIe siècle av. J.-C et dédié au dieu phénicien de la guérison. Parmi les ruines, l'état des vestiges de mosaïques byzantines attriste les participants : « C'est navrant de voir ces sols se détériorer au fil du temps alors qu'il s'agit de notre patrimoine, déplore un groupe de personnes. Bientôt, on ne verra plus les mosaïques. »
Après quelques fruits achetés aux agriculteurs, il est temps de repartir à Beyrouth. Le temps d'une journée, les personnes présentes ont eu l'impression de changer complètement de pays et de découvrir parfois une autre culture. De nombreux sourires le confirment. Claude, un habitué des Journées nationales du patrimoine, l'affirme : « On s'amuse tout en découvrant des endroits moins touristiques, et pourtant très anciens et chargés d'histoire. C'est toujours plus intéressant de sortir des sentiers battus. »

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mardi 28 mai 2013

À la découverte des villages isolés de la Békaa | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

28/5/2013-À la découverte des villages isolés de la Békaa | Politique Liban | L'Orient-Le Jour



Rejoindre le cœur de la Bekaa est une aventure. Une épopée de plusieurs heures à travers les montagnes arides de l'Anti-Liban et ses nombreux habitants. Des bergers, des agriculteurs, du bétail et une impression qui domine : Beyrouth et ses buildings sont déjà loin. Un autre monde aux multiples facettes que souhaite faire (re)découvrir l'Association pour la protection des sites et des anciennes demeures (APSAD) aux Libanais lors de ses Journées nationales du patrimoine. Parmi la soixantaine de participants présents pour l'excursion, nombreux sont ceux qui n'avaient jamais visité les villages isolés de Bechwate ou encore Barqa. « C'est la première fois que nous visitons ces endroits. C'est magnifique, on a vraiment bien fait de venir », se réjouit Alain, libanais expatrié à Montréal de retour pour les vacances.
Il est environ 10 heures lorsque se dessine la silhouette de Deir el-Ahmar, premier arrêt de l'excursion après deux heures et demie de route. Une bourgade dynamique de 55000 habitants où est née en 1994 l'Association des femmes de Deir el-Ahmar.
Créée à l'initiative de Dunia el-Khoury, cette ONG œuvre à promouvoir l'écotourisme de la région et à améliorer le niveau de vie des femmes grâce à leur savoir-faire, explique sa fondatrice : « Nous souhaitons encourager les femmes à aider leurs familles à travers le développement durable comme la confection de produits locaux, l'écotourisme, l'établissement de coopératives agricoles. »
Un projet ambitieux auréolé en 2002 par le prix Dubai International récompensant les meilleures pratiques pour améliorer le cadre de vie et concrétisé par la création d'un centre, d'une maison d'hôtes et autres infrastructures. Prochain objectif pour l'association, « accueillir des touristes étrangers », sourit Dunia el-Khoury.

Élevage d'autruches
Passé Deir el-Ahmar et ses routes pour le moins sinueuses, direction Bechwate. Connu pour avoir été le théâtre en 2004 d'une apparition de la Vierge, ce petit village maronite est devenu du même coup un lieu de pèlerinage pour les chrétiens, mais également pour de nombreux musulmans. La Vierge serait en effet apparue à un enfant jordanien de confession chiite à travers la statue de Notre-Dame de Bechwate, au niveau du monastère de Mar Saba.
Une visite symbolique et synonyme de recueillement pour les plus croyants avant une ultime ascension vers Barqa, fief d'une partie de la famille Geagea. Spécialisée dans la viniculture, l'agriculture et la confection de produits du terroir, la communauté, qui réunit parents et enfants, s'est également fait un nom à travers son élevage d'autruches. Une initiative très originale inspirée d'un agriculteur du Sud-Liban, raconte Nelly, guide de la journée : « Cette idée leur est venue d'un éleveur dans le Sud. Ce sont les seuls au Liban à pratiquer ce type d'élevage. Ils revendent ensuite les plumes et les œufs à Beyrouth, autour de 30 dollars la pièce. » Autre particularité : la famille possède sur ses terres la plus grande réserve de genévriers au monde. « Ce sont les jeunes qui s'en occupent. Ils ont voulu en planter partout », s'amuse Nelly en dégustant une galette de labné lors du grand repas bio organisé par les femmes du village. Cet arbre, autrefois protégé par l'empereur Hadrien, éprouve de nombreuses difficultés à se reproduire. Et pour cause : « Les baies qu'il produit doivent être mangées par les grives puis rejetées par celles-ci pour que les graines puissent faire office de semences, détaille-t-elle. Or les grives ont toutes été tuées par les chasseurs. Il semblerait que les jeunes aient trouvé la formule magique pour s'en passer. »
D'autres animations, plus ou moins pertinentes, ont également agrémenté la journée, comme la visite d'un atelier de confection de nuisettes pour « les pays arabes », selon une bonne sœur de l'association Caritas, et une dégustation de vins locaux.
Il est déjà 17 heures. Le soleil, présent avec parcimonie, laisse peu à peu sa place aux nuages qui enveloppent bientôt toute la vallée. La dernière visite prévue à Yammouneh n'aura donc pas lieu. Une petite déception qui n'entachera pas le moral des personnes présentes, venues aujourd'hui pour découvrir une région qu'elles pensaient pourtant bien connaître. « Quelle belle journée, merci beaucoup », s'exclame Leila.
Au fil de la route, les montagnes de l'Anti-Liban disparaissent peu à peu dans la brume pour laisser la place au dur retour à la réalité : Beyrouth et son trafic routier.

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La vallée de la Qadicha : odeur de sainteté et senteurs d’oliviers | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

28/5/2013-La vallée de la Qadicha : odeur de sainteté et senteurs d'oliviers | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Dans la vallée de la Qadicha, le regard ne cesse de s'arrêter sur des portes. Une lourde porte de bois inamovible ici, une porte close à l'issue d'un interminable escalier là, une minuscule entrée qui ne conviendrait qu'à un enfant plus loin... Des portes qui semblent murmurer de leur incongruité les insondables mystères de la vallée hérités de l'histoire des maronites. C'est ici dans cette vallée portant si bien le nom de la « vallée des saints » en langue syriaque que l'Association pour la protection des sites et anciennes demeures au Liban (Apsad) de Kesrouan-Jbeil a choisi d'organiser, en coopération avec Liban Trek, une journée du patrimoine.


Elle n'aurait pu élire meilleur lieu pour sensibiliser les Libanais à la possibilité d'une belle coexistence de l'homme et la nature. Ici, les demeures se fondent dans la roche. La nature resplendit, parée des innombrables récits ancestraux des hommes et femmes de ces montages. Inversement, le patrimoine culturel ne saurait être si bien préservé qu'ici où il s'enracine dans la terre et s'incruste dans la pierre. Impossible de parler de la Qadicha sans évoquer les maronites dont la spiritualité emplit l'atmosphère telle la fumée d'encens qui, selon la légende, recouvrait la vallée à l'heure des vêpres, au Moyen Âge. Ceux qui furent les premiers chrétiens rattachés à Rome trouvèrent refuge dans la vallée au VIIe siècle devant fuir la Syrie sous les coups de boutoir de l'expansion arabo-musulmane et des persécutions byzantines. Des milliers de moines s'installèrent alors dans la région qui se transforma en toile de villages austères, de monastères inaccessibles et de couvents. Classée au patrimoine culturel mondial de l'Unesco, la région se trouve pourtant menacée par les constructions illégales et les décharges sauvages. Comme une balafre que les Libanais infligent à ce rêve d'harmonie.

Belle entrée en matière

Le monastère Saint-Antoine de Kozhaya qui détenait la première imprimerie du Moyen-Orient se dresse à 900 mètres d'altitude. Parfaitement conservée, la bâtisse claire se niche dans la montagne tandis que son église ocre s'encastre dans une grotte. Entre les deux, une vaste place permet d'admirer l'altitude à laquelle se perche le couvent. De là, la rumeur sourde du fleuve Nahr Qadicha se fait entendre.


Pour la suite, aux routes sinueuses avec vue sur de redoutables précipices, mieux vaut sans douter choisir les sentiers serpentant à flanc de montagne. Déjà mille fois foulés par les ermites, les chemins racontent la beauté simple d'une vie ascétique. Les oliviers, les pins et arbres fruitiers appuient de leurs exhalaisons le chant des sources appelant à l'humilité. À l'issue ou au cours de la marche, quand le ciel d'airain se fait intenable, les grottes et monastères dont la vallée est parsemée offrent des retraites d'une fraicheur salutaire. Ainsi, il convient de franchir la jolie porte bleue de la chapelle Sainte-Marina intégrée dans une caverne et de s'y arrêter le temps d'entendre son histoire singulière. Dans ces parois humides au clair-obscur inspirant, une jeune femme vit prendre fin sa drôle de vie. Une vie monacale dont la piété a été très tôt alourdie d'un indicible secret, celui de sa féminité qu'elle avait décidé de taire pour entrer dans le monastère maronite. Se faisant appeler frère Marino, elle garda le silence, même lorsque, accusée d'avoir mis enceinte une jeune fille, elle aurait pu aisément s'innocenter. Chassée, calomniée, elle s'est vu confier la charge de l'enfant désavoué auquel elle consacra le reste de sa vie. À l'heure de son enterrement, on découvrit la femme qui se cachait sous l'habit du moine et, de fait, son innocence flagrante. Aujourd'hui, la grotte est devenue chapelle. On s'y recueille autour du tombeau de celle désormais appelée sainte Marina. Dans la chapelle, le chandelier aux bougies électriques y détonne un peu, mais les visages indolents des saints accompagnés de leurs chérubins rendent au lieu son esprit.

Gruyère de grottes
Non loin de là, dans l'ancien patriarcat à Deir Qannoubine dont la chapelle fait partie, vivent les religieuses antonines. Dans ce monastère, dont le nom de Qannoubine viendrait du grec « kénobios », la vie en communauté fait rimer austérité avec sérénité. Surplombant les vallons alentour, il invite, de sa vue imprenable, à la contemplation. Les versants escarpés offrent au regard des peintures naturelles faites tout autant de strates colorées, de cascades et de plis de roche que de discrètes touches humaines. Ainsi se laisse deviner de loin le couvent Mar Licha aux airs de forteresse. Dans l'ermitage, les cellules monacales, véritables enclaves dans la roche, évoquent la douceur d'une vie passée dans la prière et la contemplation de ce panorama incroyable qui s'expose à chaque fenêtre.


La gorge profonde de la vallée apparaît percée comme un gruyère par des centaines de grottes. Fascinantes gardiennes de l'histoire de ces hommes et femmes y ayant trouvé refuge, ces dernières sont empreintes d'une grave spiritualité. À l'histoire de sainte Marina, pourraient s'ajouter celles de Sarkis al-Rizzi apportant l'imprimerie au monastère de Kozhaya, celle du patriarche Loucas échappant aux Mamelouks de sa grotte ou du Français François de Chasteuil devenant ermite au couvent Mar Licha. Ces récits parlent d'austérité pieuse, de destinées tragiques et d'endurance face à l'adversité. Ils ajoutent à la beauté naturelle du lieu une richesse culturelle.


Les participants à l'excursion étaient ravis de redécouvrir les richesses de leur propres pays, convaincus de la nécessité impérieuse de protéger ces trésors. De fait, le respect que le site mérite tient presque du sacré. Dans Voyage en Orient, Lamartine ne parlait-il pas de la vallée de la Qadicha comme d'une « vaste nef naturelle dont le ciel est le dôme, les crêtes du Liban, les piliers, et les innombrables cellules des ermites creusées dans les flancs du rocher, les chapelles » ? Dans ce haut lieu de la spiritualité chrétienne en Orient, il est à espérer que ces mots résonnent de nouveau.

 Aussi au programme de la journée nationale du patrimoine

Sortir des sentiers battus du Liban-Sud

 À la découverte des villages isolés de la Békaa

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samedi 25 mai 2013

La première édition des vins du Liban à Paris ! - Le Figaro Vin

La première édition des vins du Liban à Paris ! - Le Figaro Vin

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Le Liban, berceau de la vigne

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Producteur historique de vins, le Liban a cultivé la vigne dès 6000 ans avant J.-C et ce sont les phéniciens qui perfectionnèrent son élaboration ! Tandis que les cours occidentales appréciaient particulièrement les vins du Liban au Moyen-âge et à la Renaissance, la viticulture a commencé à renaître dans les années 90, après 15 ans de guerre. Si le pays ne comptait que 3 producteurs historiques dans les années 60, 40 domaines cultivent aujourd'hui 2000 hectares de vignes et produisent 8 millions de bouteilles.

Dégustation de vins libanais

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Organisée par le Ministère de l'Agriculture sous le Haut Patronage de son Excellence le Président de la République Libanaise le Général Michel Sleiman, et en partenariat avec l'OIV, la 1ère édition des vins du Liban, rassemblait une trentaine de domaines. De la région de Batroun à la Vallée de la Békaa, qui produit 95% du vin libanais, en passant par la région du Mont-Liban… Un généreux échantillonnage de la viticulture libanaise était présenté sur ce salon à Paris. L'occasion de découvrir une nouvelle interprétation des cépages français : cabernet-sauvignon (23% de l'encépagement des rouges), cinsault (450 ha), syrah (20% du vignoble), grenache, mourvèdre, petit verdot et merlot mais également des cépages autochtones blancs comme le merwahi et l'obeidy. Si le Liban est connu pour ses vins rouges charpentés, aux arômes de bois de cèdre, de fruits mûrs et d'épices et au degré alcoolique élevé, les vins blancs constituent 20% de la production et les rosés 5%.

Parmi les domaines présents…

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ATIBAIA ne produit qu'un seul vin rouge en petites quantité à base de cabernet-sauvignon, syrah et petit verdot sur une propriété de 4 hectares à 430 mètres d'altitude. Son vin puissant, joue la carte de la minéralité avec des tanins frais et élégants.

Batroun Mountains Winery. Le vignoble est situé dans les montagnes de la commune de Batroun, de 400 à 1500 mètres d'altitude sur un sol sec, caillouteux et bien drainé. Inédit, le Riesling 2012. Un vin blanc sec très frais aux notes florales ponctuées de petites touches d'agrumes.

Château Fakra produit un vin très prisé élaboré grâce à un suivi œnologique méticuleux et des installations haute technologie. Les vins vieillissent en fûts de chêne de France et un Hôtel de Vin verra le jour en 2014. Le vin rouge Collection privée 2008, à base de cabernet-sauvignon et de syrah, développe un joli boisé, des notes de vanille, d'eucalyptus et de poivre.

Domaine de Baal. Dans la vallée de la Békaa, ce vigneron indépendant cultive 5 hectares de vignes en agriculture biologique et biodynamique. Les vignes évoluent à 1100 mètres d'altitude sur un sous-sol argilo-calcaire et un sol d'argile rouge. Le rouge 2008 est issu d'un assemblage de cabernet sauvignon, merlot et syrah. Des notes de petits fruits mûrs viennent équilibrer sa légère acidité.

Et aussi : ADYAR, Aurora, Cave Kourum, Château Florentine, Château Héritage, Château Ka, Château Kefraya, Château Khoury, Château Ksara, Château Musar, Château Nakad, Château Qanafar, Château St Thomas, Coteaux De Botrys, Coteaux du Liban, Domaine des Tourelles, Domaine Wardy, IXSIR, Karam Winery, Massaya, Château Oumsiyat, Château Sanctus...


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mardi 14 mai 2013

الارض والتراث والهوية .

في النص التالي خلاصة لابرز ما ورد في رؤية ومقررات المجمع البطريركي الماروني (٢٠٠٤-٢٠٠٦) حول الارض في مفهومها اللاهوتي والانساني والواقعي ، وما اقترح من حلول لمواجهة المعضلات الراهنة المطروحة.      
Objet: الارض والتراث والهوية .

الارض والتراث والهوية . 

يعلّم  المجمع البطريركي  المارونيّ ( ٢٠٠٤-٢٠٠٦)  ان للأرض قيمة ثمينة  يجب الحفاظ عليها لانها  كالأم  التي منها كان منبتنا.  ." انت تراب والى التراب تعود" . انها الوديعة الثمينة والمقدسة التي يجب ردها الى اصحابها من خلال  الاجيال الجديدة ، لا التصرف بها كسلعة تجارية . من هنا ضرورة  الوعي بعمق لتلك الحقيقة والتمسك بها. الارض  التي عاش عليها الآباء والأجداد انتقلت  منهم  إلينا إرثًا ماديًّا وروحيًّا. ولكن  هذا الإرث الذي تكوّنت من خلاله وعليه هويتنا معرّض اليوم إلى الضياع بسبب عوامل عديدة. وهذا ما يعرّض الهويّة  نفسها إلى الخلل وفقدان التمايز التاريخيّ والروحيّ.
ماذا ينفعنا اذا  ربحنا العالم كلّه وخسرنا  الأرض التي تكوّنت فيها هويّتنا  التاريخيّة ؟  حتى ولو  احرز المغتربون  اعلى مراتب التقدّم والرقيّ والبحبوحة والحريّة، في بلاد الله الواسعة بعد موجات الهجرات المتتالية في القرنين الماضيين وأسهموا  في نموّ الأرض التي يقيمون  عليها في اقطار العالم  ،فإنهم  يظلون بحاجة إلى الأرض التي انبتتهم لإنها تجسّد هويّتهم الخاصّة وتربطهم بتاريخهم العريق المجبول بالصراع  من أجل البقاء ، والمطبوع  بالقيم  الإنسانيّة التي تكوّنت لديهم عبر تاريخ طويل.
لذلك في معرض البحث في العلاقة ما بين الارض والهوية والتراث وهي حلقات ثلاث مترابطة ومتكاملة نتوقّف على ما يلي : 
أ- الثوابت  التي تؤكّد العلاقة بالأرض وضرورة الحفاظ عليها،
ب- الواقع الحاليّ وما يثير من قلق ومخاوف، ما يدعو  الى ضرورة التفكير بوضع  إستراتيجيّة  للحفاظ على الأرض وحسن استثمارها.
ج- - علاقة المغتربين بأرضهم الجديدة وأرض المنشأ ، واسهامهم بالحفاظ على هذه الأرض لتبقى  لهم مرجعًا ثابتا  لتمايزهم الحضاريّ والإنسانيّ والدينيّ.

أوّلاً: الثوابت الإيمانيّة واللاهوتيّة : الانسان في الكتاب المقدس  هو ابن الأرض منها جُبل، وهي بالتالي أمّه وإليها يعود. خُلق ليحرث الأرض ويستثمرها ويمارس سلطته على كلّ ما عليها. وبعرق جبينه يأكل خبزه .
في الانجيل بيّن  السيد المسيح في تطويباته عمق علاقة الانسان المسالم والوديع بالأرض عندما قال : "طوبى للودعاء فإنّهم يرثون الأرض". هو  نفسه عاش تلك  الوداعة  وذلك التواضع في وطنه الارضي بين فلسطين  ولبنان ، وقد اصبحت هي  الارض المقدسة ، وبخاصة لبنان الذي وصف بأنه وطن رسالة السلام والعيش المشترك . فلا يجوز التخلي عنه كقيمة انسانية وحضارية حتى ولو تخلى عنها الكثيرون ، بما يزرعون فيه من اشكال العنف  والتعصب والانغلاق .  

ثانيًا: الثوابت الوجدانيّة والإنسانيّة
الأرض في المفهوم المسيحي ليست ملكًا نتصرّف به على هوانا، بل هي إرثٌ انتهى الينا من الآباء والأجداد. ارث هو أشبه بوديعة ثمينة أو "ذخيرة مقدّسة"  تصلنا بالخالق بقدر ما تصلنا  بالأجيال السابقة التي تركت  فيها بصمات لا تمحى من التعب والدم  . فالعلاقة التي تربطنا بالأرض-الإرث هي علاقة نفسية وروحيّة، وبالتالي فإن ما يعطينا اياه ترابها وماؤها وهواؤها هو أكثر بكثير من الثمار والمواسم الماديّة. فمن خلال هذه العلاقة، نؤكّد هويّتنا الخاصّة ونتواصل مع تاريخنا. أرضنا هي  ذاكرتنا الحيّة وهي، في الوقت نفسه، مدرستنا  التي فيها نتعلم القيم والفضائل : الصبر والرجاء والقناعة والوداعة والصدق والإخلاص والكرم والعطاء والثبات والجرأة. والذين تركوها لاسباب قاهرة لا بد انهم يحنّون إليها وإلى ما تمثّل من قيمٍ عريقة.  لذلك لا بد من العمل لايجاد السياسات  الملائمة لابقائهم على صلة بارض اجدادهم وبهويتهم. 

ثالثًا: ثوابت تاريخيّة
- الأرض هي مكوّنة الهوية  التاريخيّة والاجتماعيّة والسياسيّة بالنسبة لنا. إرتبط تاريخنا بلبنان أرضًا ووطنًا، من دون التنكر  لجغرافيّة نشأتنا  وانتشارنا  القديم والحديث .
- "الأرض هي الوطن والكيان، وقيمتها هي بما تجسّده من قيم وخبرة وبُعد حضاريّ ووجوديّ" .
- "الأرض قيمة إيمانيّة عند المسيحيّين عامّة وعند الموارنة بخاصّة، نابعة من إيمانهم بالتجسّد. وذاكرتهم الجماعيّة تدرك أهميّة التراكم الحضاريّ والتاريخيّ على أرضهم. " فالأرض، في نظرهم، إرث لا سلعة يجوز تداولها في سوق التجارة  ، أو ملكًا للتصّرف به وفق هوانا. من هنا كان همّهم تسليم الأرض – الأمانة كاملةً إلى الأجيال الآتية من بعدهم من دون تبديد أو استبدال: "معاذ الله أن أبيعك ميراث آبائي".يقول النابوتي في الكتاب المقدس. ويردد اللبناني : ارضي ليست للبيع .  من  ايضا هنا مبدأ "وقفيّات" العائلات  وما يعرف بالوقف الذُرّي. فالحفاظ على الأرض هو حفاظ على الهويّة، والحفاظ على الهويّة حفاظ على الكيان والديمومة." 

- الكنيسة  والأرض أمس واليوم
ابناء لبنان  قدّسوا الأرض وتقدّسوا بها. إستعاروا منها التشابيه وأدخلوها في صلواتهم، كما وضعوا أعيادًا "زراعيّة" مثل عيد سيّدة الزروع وعيد سيّدة الحصاد. كانوا يقبلون على العمل  في الأرض من  دون تفرقة بطاركة وأساقفة ورهبان وعلمانيّين. فالأرض، في ما يختصّ بهم، مدرسة حياة وروحانيّةٍ، ينشّئون الشباب عليها. وقد عمدوا في زمن الاقطاع  إلى نظام الشراكة من أجل استثمار أراضيهم  ومن أجل حثّ  الذين لا يملكون أرضًا على العمل في الأرض. هذه الشراكة أدّت تاريخيًّا إلى تأسيس قرى جديدة  في مختلف المناطق  اللبنانية دون تمييز بين طوائف او مذاهب قاطنيها .

 رابعًا: ثوابت بيئيّة
- من الناحية الوجدانيّة والروحيّة
لقد أحبّ اللبناني  الأرض التي أُخذ منها، فسقاها من دمه وعرقه دفاعًا عنها واعتناءً بها. أكرمها وتغنى  بها وحافظ عليها، لأنّها هي أمّ كلّ حيّ: "أنت من التراب وإلى التراب تعود" (تك 3/19) . وهي مقدّسة لأنّها تضّم رفات الآباء والأجداد والشهداء والقدّيسين.

- من الناحية العمرانيّة والتراثيّة
 لقد ترك لنا الاجداد في  العصور السابقة تراثًا عمرانيًّا نابعًا من علاقتهم بالأرض وبالبيئة الطبيعيّة. هذا التراث، على بساطته، يكوّن غنىً حضاريًّا لا يستهان به. ولكن، بسبب التطوّر المعماريّ الحديث، أُهمل القديم وكدنا نفقد معالم هامّة من تاريخنا وحضارتنا. لذلك لا بد من إعادة الإعتبار إلى العمارة التراثيّة، والعودة  إلى المعطيات القديمة في الفنِّ والهندسة وتطويرها لتتجاوب مع حاجات العصر.

الفصل الثاني : الأرض واقع ومرتجى
بعدما توقّفنا في القسم الأوّل على الثوابت، نتناول الآن الواقع الراهن، كما نحاول أن نكوّن رؤيا مستقبليّة للحدّ من سلبيّات هذا الواقع وتطوير ما فيه من إيجابيات. فلعلنا نسهم مساهمة فعّالة، لا بعرض السلبيات  والتشكّي مما وصلنا إليه وحسب، بل أيضًا بتكوين نظرة جديدة إلى الأرض تتطابق مع الثوابت الإيمانيّة والتاريخيّة، وتتبنّى خطّة عمليّة للحفاظ عليها وحسن استغلالها، فتحفظ للأجيال القادمة حظوظًا للبقاء والاستمراريّة، وللنموّ نموًّا سليمًا متوازنًا، وللعيش بكرامة في ميراث الآباء والأجداد.

أوّلاً: الواقع الراهن  : ينظر اللبناني اليوم بكثير من القلق إلى ما تناهت إليه أوضاع الأرض . وهذا القلق يتزايد يومًا بعد يوم بفعل الحرب والتهجير، والنزوح  الى المدينة والهجرة البعيدة الى دنيا الاغتراب. والاغراءات المادية من قبل الاغنياء والشركات العقارية الاجنبية والمحلية من اجل بيع الاراضي  الى افراد وجهات مغفلة . الامر الذي  يدعو إلى التساؤل عن الوجود المسيحيّ في لبنان والشرق . 
تشير الإحصاءات اليوم الى أنّ مسيحيّي لبنان قد فقدوا في العقود  الأخيرة قسمًا كبيرًا من أراضيهم. وهناك مناطق أصبحت شبه خالية من الوجود المسيحيّ الفاعل، وقد بيعت أجزاء كبيرة منها إلى غير المسيحيين من لبنانييّن وغير لبنانييّن. كما أنّ الإقبال على شراء أراضٍ، في المناطق المسيحيّة، من قِبَل غير المسيحيّين والأغراب، يتصاعد  يومًا بعد يوم. فالأرض تكاد تتحوّل من إرثٍ مقدّس ورزق أنعم به الله على الإنسان، إلى سلعةٍ تجاريّة، طمعًا بالربح السريع. 
 وهل يُعقل أن يتخلّى المسيحيون  في لبنان والشرق عن أرضهم وحضارتهم وعن رسالتهم ؟ 

ثانيًا: استراتيجيّة تنمويّة شاملة للحفاظ على الأرض
هذه الاستراتيجيّة التنمويّة الشاملة تنطلق من الواقع الراهن الذي أشرنا إليه سابقًا. إذ ينبغي الأخذ بالإعتبار المؤثّرات السلبيّة التي أدّت إلى إهمال الأرض وهجرها وبيعها. إنّ المجتمع اللبناني تحوّل بسرعة، في النصف الثاني من القرن المنصرم، من مجتمع زراعيّ إلى مجتمع خدماتيّ. ولم تعد الزراعة التقليديّة كافية لمواكبة مسيرة العلم والتطوّر الاجتماعيّ والانفتاح العالميّ. والدولة، بدل من أن تهتمّ بالمزارع وتدعمه ليبقى في بيئته الطبيعيّة وليواكب من حيث هو،  أهملته بغيابها عن المناطق الريفيّة وعدم عنايتها بالزراعة وتوفير الطرق الحديثة لتسهيل العمل وزيادة الإنتاج وتنويعه مع الإهتمام بإيجاد الأسواق الخارجيّة لتشجيع التصدير. لقد ترك المزارع وشأنه من دون أيّ دعم أو توجيه. لذلك راح يفتّش عن وظائف وخدمات تؤمّن له مدخولاً ثابتًا وضمانات تعليميّة واستشفائيّة له ولابنائه. لذا ينبغي أن تتضافر جميع القوى: الدولة والكنيسة والمؤسّسات، لوضع الخطط من اجل وقف عمليات بيع الاراضي . ولعلّ الأمور التالية هي أهمّ ما ينبغي أن يتمّ التركيز عليه :
1. واجبات الدولة : وعيها لأهميّة الأرض والالتزام  بالمحافظة عليها ، ومساعدة المزارعين على حسن استغلالها. العمل  على عدم بيعها من الغرباء بتطبيق قانون تملّك الأجانب تطبيقًا سليمًا، ووضع حد للمضاربات العقاريّة الفوضويّة التي طبعت العقود الأخيرة، وأدّت، في بعض المناطق، إلى تحوّل فاضح لملكيّة الأرض من طائفة إلى طائفة أخرى. 
- على الدولة توجيه الإنتاج الزراعيّ المحلّي والعمل على حمايته  من المضاربة الخارجيّة ، وأن تؤمّن إمكانيّة تصدير الفائض منه إلى الأسواق الخارجيّة.
٢- واجبات  القيادات  المسيحية الروحية والسياسية : العمل  على تحريك  إدارات الدولة وتفعيلها  كما ينبغي. واتخاذهم  المبادرات الممكنة، لإقامة تعاونيّات زراعيّة فعّالة تؤدّي إلى تشجيع المزارعين والشباب بنوع خاصّ على العودة إلى الريف ، واستغلال أرضهم بطريقة جديدة ومجدية. هذه التعاونيّات يمكن أن تطوّر فكرة الشراكة القديمة التي كانت قائمة بين الأوقاف والأديار من جهة، والعلمانيين من جهة أخرى. على هذا الصعيد ينبغي  ان يعمد الشباب المسيحي الى  شراء أرضٍ وبيوت خاصّة بهم إنطلاقًا من مبدأ قوامه أنّه على كلّ منهم أن يكون مالكًا.
- توفير المؤسّسات التربويّة والاستشفائيّة والخدماتيّة اللازمة في المناطق الريفيّة، مع إمكانيّة إنشاء مصانع صغيرة أو محترفات مهنيّة لتوفير مجالات العمل لأبناء الريف، حتى لا يفرغ من أهله وتزدحم المدن وتُهمل الأرض.
٣-  التعاون بين الكنيسة والدولة  ضروريّ:  
- لتعديل قوانين الأوقاف وتبسيط المعاملات العقاريّة سواء للحفاظ على الأراضي أو استثمارها بطرق أفضل ممّا هي عليه -
-  لزيادة  عدد المحميّات والأحراج المصانة،
-  لتشجيع  مبادرات من أجل تحريج المناطق اللبنانيّة، كزرع غابات على اسم جاليات الانتشار المارونيّ أو على اسم جمعيّات ومنظّمات ونوادٍ محليّة - الإستفادة ممّا يفيض الله على أرضنا طوال فصل الشتاء من أمطار وثلوج، بإنشاء سدود وبرك لجمع هذه المياه وتوظيفها في خدمة الزراعة،  
- لوضع سياسة تربويّة  تهدف إلى تعريف الأجيال الجديدة على طبيعة أرضنا وغناها، وإلى  تنظيم الندوات المتعلّقة بالأرض والتراث، ووضع الكتب والمجلاّت وجميع وسائل المعرفة التي تتناول الطبيعة وتقاليد القرى، - إحياء المهرجانات الزراعيّة وحثّ الشبيبة على المشاركة فيها وفي مواسم القطاف والغلّة، هو من أنجح الوسائل للتوعية على قيمة الأرض ومحبتها.
- إنشاء صندوقٍ تعاونيّ أو شركة عقاريّة أو مصرف خاص، وبتمويل المسيحييّن الأغنياء  في لبنان وعالم الانتشار لإنقاذ العقارات المعرّضة للبيع.

الفصل الثالث : الأرض ومسيحيو  الانتشار
 إن انتشار المسيحيين الشرقيين  اليوم في أكثر أنحاء العالم يمكن اعتباره غنىً لهم وللعالم. انهم حملة تراث وقيم روحيّة وإنسانيّة، ينشرونها ويشهدون عليها حيث يحلّون.
والخبرة التاريخيّة التي عاشها الآباء والأجداد في علاقتهم بالأرض، تبقى مترسّخة في نفوس الأبناء، حتى ولو تغيّرت الظروف ، لذلك لا بد من ان يعوا هذه الحقائق  فيشهدوا  أمام ابناء البلدان التي هاجروا اليها   على غنى  التراث المسيحيّ الشرقيّ، الذي يتحدّرون منه وينتمون إليه.

ثانيًا: علاقة المغتربين ( الانتشار)  بأرض المنشأ
1. الواقع
لقد أصبح عدد المسيحيين الشرقيين  في الانتشار أضعاف ما هم عليه  من عدد  في أرض المنشأ . والجميع يعلم بأنّ الظروف التاريخيّة، التي دفعت بأعداد منهم إلى ترك أرضهم وأوطانهم، كانت ظروفًا قاهرة، نتيجةً لحروب واضطهادات وضيقٍ ماديّ. أكثرهم غادروا بلادهم في غالب الأحيان مقهورين، مضطرين إلى السفر بحثًا عن باب الرزق والعيش الحرّ الكريم في بلدان بعيدة. 
 الموجات الاولى من المغتربين  غادر افرادها أوطانهم مقهورين بسبب ظروف قاسية وظالمة. لذلك بقي حنينهم للأوطان قويًّا، وكذلك تعاطفهم مع الأهل المقيمين . ويمكن القول بأنّ عمليّة الانتشار، منذ النصف الأوّل من القرن التاسع عشر حتى أيّامنا، ما زالت قائمة ،  وما زال هذا الانتشار يتعاطف مع المقيمين فيها، وهو مستعدّ للمساهمة في إيجاد الحلول الحياتيّة لأهله في هذه الأوطان، ولكن ضمن خطط مبرمجة وقابلة للتنفيذ.
من هنا لا بدّ من تنظيم خطّة عمليّة لتشجيع المنتشرين على متابعة دعمهم لأوطان المنشأ، للحفاظ على الأرض واستغلالها وتثبيت المقيمين فيها.
وتعزيز شعور الإنتماء التراثيّ لديهم. 

الخطة المرجوّة
32. أيّ خطّة من هذا النوع ينبغي أن تنطلق أوّلاً من عمليّة إحصاءات عدديّة ونوعيّة شاملة. لذا ينبغي تأليف لجنة متخصّصة للقيام بهذه المهمّة.  والاستعانة  بالطرق العصريّة المتاحة لتأمين مثل هذه العلاقات.

أمّا في ما يختصّ بالأرض، فهناك مجال واسع لمساهمة المنتشرين في الحفاظ عليها واستغلالها. فيصار مثلاً إلى إقامة توأمة بين المنتشرين وقراهم أو مدنهم الأصليّة. فيتمّ على أساسها إنشاء مشاريع تنمية، يكون فيها للمنتشرين إمكانيّة المساهمة واستملاك أراض أو بيوت لهم. كما يمكن تشجيع المنتشرين، وبنوع خاصّ الشبيبة، على القدوم إلى أوطان المنشأ وتمضية الفرص الطويلة فيها، مع برامج مدروسة لإشراكهم في مواسم زراعيّة ممكنة، كالقطاف مثلاً، وإطْلاعهم على تراثهم الفكريّ والفولكلوريّ والطقسيّ، وعلى الإمكانيّات المتوافرة حاليًّا في الجامعات المارونيّة وما يمكن أن يستفيدوا منها أو يفيدوا. ويمكن أن يكون ذلك ضمن مخيّمات صيفيّة مشتركة مع الشبيبة المقيمة، أو في ندوات تدرس إمكانيّة التواصل بين المقيمين والمنتشرين.
إن أعمالاً كهذه تؤدّي حتمًا إلى تشجيع المقيمين وإلى ترسيخ التراث الحضاريّ لدى المنتشرين، فلا تبقى العلاقة بأوطان المنشأ مستندة إلى الحنين والذكريات فحسب، بل تكتسب بعدًا آنيًّا وتعمّق عرى القربى والصداقة مع أوطانهم الأصليّة وأهلهم المقيمين فيها.
ومن الطبيعيّ أن تُسهم المؤسّسات الكنسيّة والرهبانيّات والجمعيّات الأهليّة والنوادي الاجتماعيّة في تنظيم سياحة ثقافيّة للمنتشرين، تُطلعهم من خلالها على عراقة التراث وجمال الطبيعة وتنوّعها، كما على الأماكن الأثريّة والتاريخيّة الهامّة الخاصّة بهم. .

خاتمة
33. إرتباطنا  بأرضنا ارتباط مقدّس وحيويّ، فهو ارتباط بالقيم والتراث المادّيّ والمعنويّ والروحيّ والأخلاقيّ. والأرض تشدّنا إلى تاريخنا وجذورنا وتبني لنا معالم هويّتنا  وانتمائنا الدينيّ والحضاريّ. 
كما أنّ للوجود المسيحي الشرقي  في سورية وفلسطين وبلدان الشرق الأخرى أهميّة كبيرة. وعلينا أن نسعى مع الكنائس الأخرى، وكذلك مع المنتمين إلى الديانات غير المسيحيّة، لاسيّما المسلمين منهم، إلى توطيد علاقات المواطنيّة من أجل الحفاظ على التراث المشترك وتفعيله، خدمةً للحوار والتقارب بين الأديان والحضارات.
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توصيات النصّ وآليات العمل
الموضوع - التوصية- الآليّة
1- التنشئة على قيمة الأرض والتوعيّة عليها.
1- يوصي المجمع بإعادة إكتشاف أهميّة الأرض وبلورة القيم المتعلقة بها والحفاظ عليها.
1-أ: تعريف الأجيال الجديدة إلى أهميّة الأرض وغناها من خلال برامج وندوات تنشئة وتوعية.
1-ب: إحياء المهرجانات والأعياد الزراعيّة وحثّ الشبيبة على المشاركة فيها.
1-ج: تنظيم مواسم القطاف والغلّة.
1-د: تشجيع المنتشرين  على شراء الأراضي والبيوت.
1-هـ: إقامة توأمة بين المنتشرين وقراهم الأصليّة.
 
1-و: العمل على تشجيع المنتشرين على القدوم إلى أوطان المنشأ ضمن برامج مدروسة، كمثل المخيّمات الصيفيّة والسياحة الدينيّة.
2- استراتيجيّة تنمويّة شاملة للحفاظ على الأرض والمياه.
 
2- يوصي المجمع بتضافر قوى الدولة والكنيسة والمؤسّسات من أجل استراتيجيّة تنمويّة شاملة للحفاظ على الأرض والمياه.
 
2-أ: تسهر الدولة على تطبيق قانون تملّك الأجانب.
 
2-ب: تحمي الدولة الإنتاج الزراعيّ المحليّ من المضاربة الخارجيّة تؤمن إمكانيّة تصدير الفائض منه إلى الأسواق الخارجيّة.
2-ج: تُقام تعاونيّات زراعيّة من أجل تشجيع المزارعين على العودة إلى الريف وإستثمار أرضهم بطريقة جديدة ومجدية، وإرشادهم إلى الزراعات البديلة القابلة للتصدير والتصنيع.
2-د: تُنشَأ مصانع صغيرة ومحترفات مهنيّة من أجل توفير مجالات العمل تحول دون إفراغ الريف من أهله.
3- الشراكة بين أبناء الكنيسة.
 
3- يوصي المجمع بتطوير فكرة الشراكة التي قامت قديمًا بين الأبرشيّات والرهبانيّات من جهة والعلمانيّين من جهة أخرى.
 
3-أ: تسعى الكنيسة مع مؤسّسات أجنبيّة، كالسوق الأوروبيّة المشتركة ومنظّمة التغذية العالميّة، إلى الإستفادة من الخبرات العالميّة لإستثمار الأراضي بحسب تنوّع المناخ والبيئة والحاجات الجديدة.
3-ب: يقوم بتعاون مع الهيئة الاقتصاديّة العُليا التابعة للبطريركيّة المارونيّة من أجل تقديم الأفكار وبلورة المبادرات.
3-ج: يتم التنسيق مع كليّة الزراعة في جامعة الروح القدس – الكسليك.
4- صون البيئة.
4- يوصي المجمع الأبرشيّات والرهبانيّات بصون البيئة في أملاكها والأوقاف التابعة لها وإطلاق حملة تثقيف بيئي.
4- تخصيص أشخاص في هذا الميدان، وإنشاء لجان على صعيد الأبرشيات تتابع الموضوع وتطلق حملة تثقيف بيئيّ في المدارس والمعاهد والرعايا.
 
5- تحريج المناطق اللبنانيّة.
 
5- يوصي المجمع المسؤولين في الكنيسة باتخاذ مبادرات من أجل تحريج المناطق اللبنانيّة.
5-أ: العمل على إقامة محميّات جديدة وعلى حماية الموجود منها.
5-ب: زرع غابات وأحراج على اسم جمعيّات ومنظمات ونواد محليّة، وعلى اسم جاليات الانتشار المارونيّ.
 
6- المياه.
6- تشكّل المياه ثروة طبيعيّة يجب الحفاظ  عليها  عبر منع هدرها وتلويثها، واستثمارها استثمارًا علميًّا، وتوزيعها توزيعًا عادلاً.
6- يطلب إلى الأهل وإدارات المدارس والجامعات نشر التوعية الضروريّة على أهميّة المياه وطرق استعمالها حفاظًا على بيئة سليمة في خدمة كلّ إنسان.
 
7-ب: إنشاء "كلّية علوم البحار".
 
* راجع النص الاصلي على موقع    
الأمـانـة العـامـة، ذوق مصبح ـ لبنان  
Secrétariat Général, Zouk Mosbeh - LIBAN

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mercredi 1 mai 2013

Exploration pétrolière et gazière : Bassil lance la phase des appels d’offres | À La Une | L'Orient-Le Jour

Exploration pétrolière et gazière : Bassil lance la phase des appels d'offres

Le ministre démissionnaire de l'Énergie et de l'Eau, Gebran Bassil, a lancé mardi la session visant à présenter les conditions de l'appel d'offres pour l'exploitation du gaz et du pétrole dans les eaux territoriales libanaises.

 Cette première mesure historique permettra au Liban, après la phase de l'appel d'offres qui débute le 2 mai et durera six mois, de finaliser les contrats lors du premier trimestre de 2014, les opérations de prospection devant commencer au mieux au cours du dernier trimestre de 2014 sinon l'année suivante.

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"Nous avons jusque-là effectué des études sismiques en 3D sur plus de 70% de notre zone exclusive d'exploitation (ZEE), a affirmé M. Bassil, lors d'une conférence de presse à laquelle participaient de nombreux représentants des compagnies présélectionnées pour l'appel d'offres. "Nous pensions n'avoir du gaz que dans le sud du pays, mais aujourd'hui nous pouvons affirmer avec certitude que nous possédons du gaz et du pétrole dans le nord, le centre et le sud des eaux territoriales du Liban. (...) Nous avons commencé avec très peu de ressources, mais nous espérons que nous réaliserons d'importants bénéfices dans un futur proche afin d'investir dans les infrastructures libanaises et régler une part de notre dette publique". Le ministre a précisé qu'une partie des revenus tirés de l'exploration des ressources offshore sera affectée à un fonds souverain.

 "Le Liban est sur le point de devenir un Etat pétrolier, a encore déclaré le ministre démissionnaire. Nous ne permettrons à personne de nous empêcher d'exploiter nos ressources".

Israël et le Liban, qui n'ont pas de frontières formelles, sont en désaccord sur le tracé de la frontière maritime. Le 18 avril dernier, le ministre Bassil avait toutefois minimisé le risque de conflit avec Israël, avec qui le Liban est techniquement en guerre. "Cette question n'influence pas (l'appel d'offres)... Israël mène des opérations de forage loin de la frontière libanaise", avait-il dit.

 Le Liban avait défini ses frontières maritimes et sa zone économique exclusive (ZEE) qui donne des droits souverains pour l'exploitation de l'eau et du sous-sol. Israël avait par la suite soumis à l'ONU un tracé différent. Aucun des deux pays ne semble prêt à céder, tout particulièrement depuis la découverte, près de la zone disputée de 854 kilomètres carrés, de réserves énergétiques sous-marines susceptibles de générer des milliards de dollars de revenus.

"Nous sommes déterminés à protéger nos ressources et respectons le droit des autres Etats à explorer les leurs", a encore souligné mardi M. Bassil.

 Cahier des charges

"Le cahier des charges et les décrets définissant les blocs offshore et leurs coordonnées ainsi que le partage des revenus ont été émis par le ministre et l'Autorité de régulation du dossier pétrolier, a affirmé M. Bassil. Afin de ne pas perdre de temps, nous avons décidé de lancer les appels d'offres à partir du 2 mai, conformément à une décision du gouvernement (démissionnaire de Nagib Mikati) du 27 décembre 2012". "Si les décrets ne sont pas adoptés par le nouveau gouvernement (de Tammam Salam) avant le 2 septembre, nous avons le droit de reporter la date de clôture de l'appel d'offres", a-t-il ajouté.

 "Nous avons quatre mois pour l'adoption de ces deux décrets ce qui est amplement suffisant", a-t-il encore dit, regrettant toutefois que le gouvernement de Nagib Mikati ait démissionné avant d'adopter les décrets. M. Bassil a exclu tout rejet des décrets par le futur gouvernement. "Il n'y a aucune raison que le nouveau gouvernement n'approuve pas ces décrets qui ont été très bien étudiés et rédigés conformément à l'avis de spécialistes", a-t-il dit.

 Tammam Salam est actuellement engagé dans les négociations visant à former un nouveau gouvernement.

Selon Gebran Bassil, le premier contrat d'exploitation des ressources offshores devrait être signé avant mars 2014.

Sur un plan plus technique, l'annonce des blocs ouverts aux offres devrait être faite le 30 juin prochain. La délimitation des blocs est fondée sur des critères scientifiques et respectent les normes internationales, a assuré M. Bassil.

 Le ministre de l'Energie a aussi précisé que la priorité sera donnée aux contrats avec les sociétés libanaises, et ce même si l'offre présentée est supérieure de jusqu'à 10 % aux offres présentées par ces compagnies étrangères. Au moins trois appels d'offres seront, par ailleurs, nécessaires pour chaque bloc et chaque consortium devra être composé de trois entités dont un opérateur. Les compagnies retenus seront enfin contraintes d'employer 80% de Libanais.

 Concernant la transparence du travail effectué par le ministère, M. Bassil a souligné que toute décision future concernant le secteur pétrolier devra être basée sur les études et le travail de l'Autorité de l'énergie.

 Quarante-six groupes internationaux ont été qualifiés le 18 avril dernier pour participer à un appel d'offres pour des forages d'exploration de gaz et de pétrole dans les eaux territoriales du Liban.

Parmi ces sociétés, 12 -dont ExxonMobil, Shell et Total- ont été sélectionnées pour participer à l'appel d'offres en tant qu'opérateurs, les 34 autres n'étant éligibles qu'à participer à un consortium mené par une autre entreprise.

 Les 12 candidats pour devenir opérateurs sont les Américaines Anadarko, Chevron et ExxonMobil, Total (France), Repsol (Espagne), Shell (Pays-Bas), Maersk (Danemark), Eni (Italie), Petrobras (Brésil), Petronas Carigali (Malaisie), Statoil (Norvège) et Inpex (Japon). Les 34 autres compagnies comptent des sociétés russes et arabes.

 Pour mémoire

De nouvelles réserves de pétrole découvertes au large du Liban

 Pétrole et gaz en Méditerranée : le Liban cherche sa place parmi les grands

 Pétrole et gaz offshore : le Liban saura-t-il saisir sa chance ?

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