http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/L-immobilier-fragile-tresor-des-congregations-religieuses-_NG_-2012-11-29-881722« On ne vend pas pour vendre. On y est contraint », explique Sœur Thérèse Revault, secrétaire générale de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref). Depuis longtemps, les congrégations ont pris la mesure de l'ampleur du défi. Comment assurer le devenir de religieux de plus en plus âgés et de moins en moins nombreux ?
Alors même que le financement de leurs retraites demande de plus en plus de moyens, que les charges liées au patrimoine pèsent de plus en plus lourd et que les nouvelles recrues sont sans ressources particulières. Alors même que, dans les pays en développement, ces mêmes congrégations sont florissantes, tant du point de vue de leur jeune âge que des nombreuses œuvres qu'elles mettent en place – et doivent financer.
VENDRE « AU JUSTE PRIX »
Faire face à cette question est précisément la mission que s'est donnée Ivan Olivry, fondateur de Solidarité Patrimoine. Cette société a fait affaire avec 130 congrégations depuis 1996 et restructure 12 millions d'euros de patrimoine par an.
« Il est logique d'ajuster la taille du patrimoine, avance Ivan Olivry. Chaque année, on enregistre 2 000 décès. Depuis dix ans, les charges liées à la dépendance ont doublé pour certains instituts. » Selon l'entrepreneur, il est urgent de trouver de nouvelles ressources, grâce à une « véritable politique de valorisation immobilière » . « Dans les années 1980, on vendait à bas prix, voire à perte, sans mesurer les manques à gagner, déplore-t-il. Si l'on vend, il faut vendre au juste prix. »
Pourtant, les opérations immobilières des religieuses sont regardées avec suspicion. En témoigne l'émoi suscité, il y a quatre ans, par la vente de l'hôtel de Bourbon-Condé, à Paris. Les Filles du Cœur de Marie avaient cédé ce magnifique immeuble de la rue Monsieur à la famille royale du Bahreïn pour 66 millions d'euros – un record pour une acquisition par un particulier. Sans doute l'identité de l'acheteur avait-elle suffi à faire naître ces indignations.
DES BIENS DIFFICILES À VALORISER
« Les congrégations paraissent bien riches. Mais c'est l'histoire qui les a dotées de ces possessions », commente Sœur Michelle Barrot. Cette Petite Sœur de l'Assomption pointe du doigt le danger au contraire de « brader » les biens des congrégations. Du point de vue des religieux, il en va de leur responsabilité éthique envers les fidèles qui ont permis l'acquisition de ces biens et leur utilisation par leurs dons, par leurs investissements, en offrant leur temps…
Valoriser le patrimoine se heurte à des résistances. « Le patrimoine est peu liquide, regrette Ivan Olivry. Par exemple, les établissements médicaux : on ne peut pas les vendre dans le domaine privé sans les transformer. Or, les investissements sont loin d'être amortis, les coûts énormes. »
De même, depuis des années, de nombreux bâtiments sont mis à la disposition des écoles à des prix inférieurs au marché, voire gratuitement. Mais pour augmenter les loyers, il faudrait que les associations qui les gèrent aient les moyens de payer.
RÉSISTER FACE AUX DÉMARCHES DES PROMOTEURS
Pour les congrégations, la priorité est d'offrir à cet immobilier un avenir cohérent avec son histoire. Certaines font le choix d'y maintenir une vie de prière, en les cédant à des communautés nouvelles. D'autres leur trouvent une utilité sociale. Dans le 15e arrondissement à Paris, cinq Filles de la Charité à la retraite partagent depuis cinq ans leur bâtiment de la rue Miollis avec l'Association des cités, qui peut ainsi accueillir jour et nuit 25 personnes sans abri.
Si, au sein du monde religieux, on a pris la mesure de la situation, celle-ci devient de plus en plus complexe. Le cas le plus problématique est sans doute celui des instituts à petits effectifs : 80 comptent moins de 30 membres.
Une commission de la Corref porte secours à ces congrégations qui se retrouvent en difficulté, notamment face au démarchage des promoteurs. Il faut s'occuper de bâtiments qu'elles ont parfois délaissés. Des locaux sous-exploités – même s'il existe en réalité une minorité de ces « lieux vides » dénoncés par l'hebdomadaire Le Canard enchaîné le 14 novembre et qui font l'objet de pressions régulières d'associations.
CRÉATION DE MAISONS DE RETRAITE
Les congrégations cherchent un repreneur qui soit capable d'assurer la pérennité de leurs œuvres dans un esprit chrétien. Ce dont se prévaut l'association belge Acis (Association chrétienne des institutions de santé), implantée en France en 1995. « Les congrégations n'avaient plus les moyens humains de gérer leurs maisons, parfois menacées de fermeture », indique Alain Brulard, son directeur.
Acis est devenu propriétaire de 16 maisons de retraite créées par des religieuses, soit 1 300 lits médicalisés et 1 000 salariés. En contrepartie, les religieuses peuvent continuer à vivre sur place. Lorsqu'elles deviendront dépendantes, elles intégreront la maison comme résidentes.
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vendredi 30 novembre 2012
L’immobilier, fragile trésor des congrégations religieuses | La-Croix.com
jeudi 29 novembre 2012
Le Liban épinglé dans un rapport international sur l’État de droit | Politique Liban | L'Orient-Le Jour
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mercredi 28 novembre 2012
Le génie phénicien ,qualites et defauts du libanais
Quand Dieu créa le monde, la Terre et l'univers,
Il voulut faire un lieu bien Extraordinaire :
Une mer, un climat, un soleil éclatant,
Il fit si bien les choses qu'Il créa Le Liban.
Mais quand Il aperçut un peu autour de luiL'état de ses voisins l'Égypte et la Syrie,
J'ai été trop injuste, dit-Il, faut y remédier,
Et pour faire l'équilibre, Il créa le Libanais.
Car l'étrange animal qui peuple ce paysA tout temps fait partie d'une espèce bien à part.
Il a toujours vécu au gré de sa fantaisie
En se foutant du tiers comme bien sûr du quart.
Toutes les qualités et presque tous les défautsSe trouvent réunis dans chaque concitoyen,
Il va prêcher le vrai pour connaître le faux
Et, pour se faire des sous, use tous les moyens,
Et tout cela remonte jusqu'aux Phéniciens,Qui étaient je crois bien de drôles de paroissiens
Sillonnant toutes les mers sur leurs petits canots,
Trompant tout à chacun, les menant en bateau.
Mais à travers les siècles, les guerres et les conquêtes,Leurs héritiers ont su se forger une tête,
Prenant par-ci par-là un trait du conquérant,
Ils se firent un visage au mélange savant :
Exalté comme le Perse, têtu comme l'Ottoman,Combine mieux que l'Anglais, à la finesse du Franc,
La sagesse du Grec et l'ardeur du Romain,
La grandeur de l'Arabe et le génie Phénicien.
C'est un individu qui vit d'indépendance,Qui fait tout de travers, gagne moins qu'il dépense.
Dans la vie de chaque jour, au travail, en amour
Avance, recule et passe puis fait le compte à rebours.
Quand il veut faire la cour à une fille qu'il aime,Au milieu des caresses, des soupirs, des poèmes,
A sa chère dulcinée, il dit : 'Je t'aime tant !
Tant pour cent sur la dot que te donnent tes parents'.
Il suffit un beau jour qu'une chose soit interditePour qu'on le voit la faire malgré la loi prescrite :
Il brûle les feux rouges, remonte les sens uniques,
Colle les affiches partout, manque d'esprit civique.
Malgré tous ces défauts que je retrouve en moi,Moi je suis bien content d'être né Libanais :
Car je mange quand j'ai faim, je chauffe quand j'ai froid,
Je dis ce que je pense, je crie ma liberté
Et tous mes petits défauts sont réduits à néant
Par ma seule qualité d'être né au Liban.
Gaston Chikhani
1965 -Beyrouth, Liban .A ceux qui s'en souviennent et a ceux qui ne l'ont pas connu- Théâtre de Dix Heures des années 60
mardi 27 novembre 2012
Benoît XVI, pape de l’ère numérique et des réseaux sociaux | Chrétienté Info
Benoît XVI, pape de l'ère numérique et des réseaux sociaux
ROME, mardi 27 novembre 2012 (Zenit.org) – La présence de Benoît XVI sur Twitter - @BenedictusPPXVI - et les nouveaux media du Vatican feront l'objet d'une présentation au Vatican, lundi
3 décembre.
Benoît XVI, pape de l'ère numérique et des réseaux sociaux, a été
le premier pape a envoyer des sms. Il sera aussi le premier à confier ses messages et appels à Twitter.
La conférence de presse rassemblera le président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli, , le secrétaire de ce dicastère, Mgr Paul Tighe, le P. Federico Lombardi, S. I., directeur de la sale de prese du Saint-Siège, de Radio Vatican et du Centre de télévision du Vatican, du directeur de L'Osservatore Romano, Gian Maria Vian.
- Pour la première fois aussi depuis sa nomination, en juin dernier, l'ancien journaliste américain, conseiller de la secrétairerie d'Etat pour les media, Greg Burke, de l'Opus Dei.
La rencontre aura aussi lieu en présence de Claire Díaz-Ortiz, directrice de « Social Innovation » pour Twitter.
- Pie XI a lancé Radio Vatican : c'était le 12 février 1931.
Pie XI a diffusé, en présence de Guglielmo Marconi, son premier message radio, en latin.
- Jean-Paul II a pour la première fois publié une exhortation apostolique post synodale – sur l'Eglise en Océanie – en cliquant
sur un ordinateur portable, en novembre 2001.
- Benoît XVI a été le premier pape à envoyer des « sms » aux jeunes pour la JMJ de Sydney en 2008.
Il devient aussi le premier pape « numérique » à envoyer des « tweets», tout en aimant écrire ses discours à la main, voire au crayon de papier, laissant à sa collaboratrice allemande la saisie
des textes.
Son compte sur Twitter est : @BenedictusPPXVI, a annoncé le P. Lombardi.
Il compte déjà des milliers d'abonnés.
Ce compte existe en effet depuis le printemps 2012 avec et Mgr Celli a annoncé que les messages de Benoît XVI et notamment ses appels à la solidarité et à la paix seraient accessibles sur Twitter avant la fin de l'année.
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Identité d’une Libanaise | Opinions | L'Orient-Le Jour
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lundi 26 novembre 2012
Malgré la crise, les cloches se vendent bien | La-Croix.com
Du renouvellement des cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris à la restauration de chapelles, les cloches se vendent bien en France malgré la crise, sous la pression des amoureux du patrimoine et alors que l'Église soigne sa visibilité, selon les professionnels. « Nous ne connaissons pas la crise. Depuis 10 ans l'activité est très bonne », assure Paul Bergamo, directeur de la fonderie Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles (Manche) chargée de fondre huit des neuf nouvelles cloches commandées par Notre-Dame de Paris pour ses 850 ans en 2013.
La fonderie créée en 1865 affiche une hausse d'environ 35 % de son chiffre d'affaires en 10 ans (1,4 million d'euros en 2011) et se souvient que l'entreprise n'employait que quatre personnes en 1980 contre 18 aujourd'hui.
Son principal concurrent français, qui a perdu l'appel d'offres pour Notre-Dame, n'en considère pas moins que 2012 est une très bonne année. « La conjoncture est morose mais nous on ne le ressent pas en tant que fondeur de cloches. En un an, on a coulé un carillon de 48 cloches, un de 25, la cloche de 6 tonnes de la cathédrale d'Orléans, la cloche de 9 tonnes pour San Francisco », s'enthousiasme Anne Paccard, la directrice de la communication de Paccard, qui attend un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros pour 2012 après 1,9 million en 2011.
Installé en Savoie depuis 1796, Paccard affiche un effectif stable depuis 10 ans d'une vingtaine de personnes.
160 000 CLOCHES EN FRANCE
Malgré les difficultés du troisième fondeur de cloche français Bollée, en perte de vitesse de longue date par manque de dynamisme commercial selon plusieurs sources, « le marché des cloches en France se porte plutôt bien », estime Éric Sutter président de la Société française de campanologie, forte de 140 membres.
Basée à Saint-Jean-de-Braye (Loiret), la fonderie Bollée a été rachetée en 2011 par des installateurs de cloches et n'a pas de chiffre significatif à communiquer selon sa nouvelle direction.
« On a environ 160 000 cloches en France pour 44 000 édifices religieux et ce chiffre tend à augmenter légèrement. Plusieurs centaines de nouvelles cloches arrivent dans les clochers tous les ans, dont une partie seulement sert à remplacer des anciennes », développe Éric Sutter. De même que Notre-Dame revient à son ensemble campanaire similaire à celui d'avant la Révolution française en remplaçant quatre cloches du XIXe par un ensemble de neuf nouvelles cloches, « on voit des chapelles retrouver une cloche alors qu'elles en étaient dépourvues » depuis plus de deux siècles, affirme-t-il.
VENTES TIRÉES PAR L'EXPORT
C'est l'effet conjugué « des associations de défense du patrimoine notamment rural et d'une volonté de l'Église depuis plusieurs années d'avoir une visibilité qu'elle avait plutôt tendance à éviter dans les années 1970 », estime-t-il.
Au-delà, « la menace liée à la réduction des crédits publics existe », nuance le campanologue. Le financement fait le plus souvent l'objet de montages public-privé. Pour Notre-Dame qui appartient aux Monuments nationaux, l'argent est 100 % issu de dons.
En outre les ventes de Cornille-Havard et a fortiori de Paccard sont aussi tirées par l'export (20 % à 30 % de l'activité pour Cornille et 80 % pour Paccard). Comparée à la Russie, où après la chute du rideau de fer les églises orthodoxes se sont rééquipées en masse, la « légère croissance » du marché français de la cloche reste modeste, note Éric Sutter.
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dimanche 25 novembre 2012
Agence Nationale de l'Information - Fascination du Liban: 277 objets archéologiques du Liban exposés à Genève
Fascination du Liban: 277 objets archéologiques du Liban exposés à Genève
Fri 16 Nov 2012 à 18:55M. Layoun a souligné l'importance de cette exposition "qui dévoilera l'histoire et la civilisation du Liban et explorera les multiples facettes de la relation développée au fil du temps entre les Libanais, le Divin et l'Au-delà".
Il a précisé que cette exposition a été préparée par des équipes libanaise et suisse, et que les pièces exposées seront rapatriées au Liban en mars.
===============D.H.
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jeudi 15 novembre 2012
Vatican : une exposition sur les anciens « trésors de l’Azerbaïdjan »
Exemple rare de coopération culturelle entre le Vatican et un pays à majorité musulmane: une exposition sur les anciens « trésors de l'Azerbaïdjan » a été inaugurée mercredi au Vatican, en présence de la Première dame de cette république du Caucase.
C'est la deuxième initiative en moins d'un an entre le petit Etat du pape et ce pays laïc à majorité musulmane.
Mme Mehriban Aliev et le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la Culture et de la Commission pontificale d'archéologie sacrée, ont présidé au vernissage de l'exposition, « A travers les trames de l'Histoire: les trésors de l'Azerbaïdjan ».
Déjà, en juin, la Fondation « Heydar Aliev », dirigée par l'épouse du président Ilham Aliev, avait financé larestauration des catacombes chrétiennes de Marcellin et Pierre, sur la via Casilina, à Rome.
L'exposition est accueillie dans l'aile dite de Charlemagne, à gauche de la Basilique Saint-Pierre, jusqu'au 5 décembre, à l'occasion des vingt ans de relations diplomatiques entre les deux Etats.
Une centaine d'objets –tissus, bijoux, instruments de musique, armes, manuscrits, copies de miniatures– de cette région du Caucase, antique carrefour des cultures et de flux migratoires, sont exposés.
« L'Azerbaïdjan et le Vatican sont de nouveau ensemble pour promouvoir la rencontre des cultures, des traditions et des relations différentes », s'est félicité le « ministère » de la Culture du Vatican, qui a défini ce pays comme « un Etat musulman chiite se présentant comme une nation laïque, prônant le dialogue et multiconfessionnelle ».
Le cardinal Ravasi s'était rendu à Bakou en avril 2011, et l'Azerbaïdjan et le Saint-Siège avaient alors signé un accord qui reconnaissait la personnalité juridique de l'Eglise catholique en Azerbaïdjan.
La Fondation Aliev finance de nombreux projets culturels et environnementaux à travers le monde.
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Le General Michel Aoun s'adresse à la diaspora libanaise
Le General Michel Aoun s'adresse à la diaspora libanaise | |
26-03-2012 | Général Michel Aoun |
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mercredi 14 novembre 2012
Dans "Les désorientés", nostalgie de jeunesse libanaise pour Maalouf - Flash actualité - Culture - 13/11/2012 - leParisien.fr
Le roman démarre sur l'appel reçu par Adam, un historien parisien, parti de son pays natal vingt-cinq ans plus tôt.
L'un de ses amis de jeunesse, Mourad, est à l'agonie.
Alors, "les fantômes de ma jeunesse font irruption dans ma vie", écrit Adam dans son carnet.
"Adam est un peu mon double même si son histoire et sa famille ne sont pas les miens", reconnaît l'écrivain lors d'un entretien avec l'AFP à l'occasion du Salon du livre qui s'est tenu du 9 au 11 novembre à Brive.
Alors qu'il enterre Mourad, Adam retrouve ses amis d'enfance, tous de confessions différentes, qui formaient la bande des "Byzantins". Il y avait Naïm le juif, parti vivre au Brésil, Ramzi devenu moine et Nidal, le frère de Bilal mort à la guerre, un musulman extrémiste radical.
Tous les personnages du roman "sont imaginaires même s'ils possèdent des traits inspirés de gens que j'ai connus", explique Amin Maalouf - lui-même parti du Liban en 1976, un an après le début du conflit, en assurant que l'ouvrage n'est pas autobiographique.
"Pour Bilal, il y a une figure un peu ciblée, quelqu'un que j'ai bien connu à cette époque là, et qui a complètement disparu pendant quelques mois. J'ai appris un jour, qu'il appartenait à une milice et était mort dans un bombardement", se souvient l'écrivain, prix Goncourt en 1993 pour "Le rocher de Tanios".
La guerre et ses conséquences hantent chaque page de ce roman à la fois dense et poignant. "Le pays dont l'absence m'attriste et m'obsède, ce n'est pas celui que j'ai connu dans ma jeunesse, c'est celui dont j'ai rêvé, et qui n'a jamais pu voir le jour", écrit Adam.
"Cela appartient au passé"
Maalouf, qui depuis plus d'un quart de siècle consacre son oeuvre au rapprochement des civilisations, s'avoue "nostalgique" du pays qu'il a connu.
"Je pense qu'il y avait, dans cette partie du monde, une qualité de coexistence entre des communautés différentes qui a disparu et n'aurait jamais du disparaître car cela aurait dû être la préfiguration de l'avenir et aujourd'hui cela appartient au passé", dit-il.
Pour autant, à aucun moment de son récit il ne mentionne le mot Liban.
"Le Liban est un pays précis qui a eu une histoire. Je n'avais pas envie d'avoir la contrainte de tenir compte de la chronologie des événements", explique l'écrivain, aujourd'hui âgé de 63 ans.
Pour lui cependant, son personnage "culpabilise" plus que lui d'avoir quitté le Liban. "Je l'ai quitté en 1976, soit au bout d'un an de guerre, mais je n'éprouve pas de culpabilité car à un moment donné, il fallait prendre la décision de partir pour ma famille et moi".
Aujourd'hui, il n'imagine pas retourner y vivre mais se contente de rêver d'un pays "en paix et prospère", où il pourrait de temps à autre passer voir ses amis et ses proches.
De chaque page, suinte l'amour profond de l'auteur pour son pays. "Je suis très attaché à la beauté des paysages quand ils n'ont pas été abîmes de la main de l'homme", reconnaît ce franco-libanais.
"Les gens qui ont passé les pires moments de la guerre là-bas sont beaucoup plus durs avec le pays. Moi, je me suis éloigné assez tôt pour ne garder que les meilleurs souvenirs", dit-il.
Dans ce livre, qui tient le lecteur en haleine, on sent que l'auteur a mis beaucoup de lui-même.
"Cela n'a pas été douloureux mais parfois émouvant et tendu, j'avais besoin de parler de ces choses et j'ai choisi la manière qui me permettait d'en parler sans trop malmener ma pudeur", affirme-t-il avec son éternel sourire.
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samedi 10 novembre 2012
Bkerké scelle son rapprochement avec le Hezbollah | À La Une | L'Orient-Le Jour
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