Au Liban, un port phénicien détruit par des promoteurs
Beyrouth est de nouveau confrontée à la destruction de son patrimoine. Le démantèlement d'un édifice vieux de 3000 ans provoque l'indignation.
Même s'il avait été découvert récemment, c'était un symbole de l'histoire du pays et de l'identité libanaise. Le port phénicien de Beyrouth , situé à Minet el-Hosn, a été détruit mardi par des pelleteuses. Un complexe immobilier pourrait bientôt remplacer l'édifice historique.
Arrivée mardi matin sur les lieux pendant la destruction, la présidente de l'Association pour la protection du patrimoine libanais (APPL), Pascale Ingea, a aussitôt contacté son avocate pour faire cesser les travaux. Un juge a été saisi, et, une demi-heure après, les travaux étaient interrompus. «Les ouvriers nous ont empêchés de filmer», raconte Pascale Ingea au Figaro . La société immobilière a été condamnée à suspendre les travaux et à payer une amende de 50.000 euros. «Malheureusement 90% du port a été détruit», se désole Pascale Ingea, qui précise que son association va entamer des poursuites judiciaires pour imposer la reconstruction de l'édifice «même si c'est en béton».
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«Crime contre l'histoire du Liban» Découvert il y a deux ans, au début du chantier, le vestige devait être classé au patrimoine culturel libanais suite aux conseils de plusieurs experts internationaux. C'était également la volonté du ministre de la Culture de l'époque, Salim Wardé. Selon les militants, son successeur, Gaby Layoun, un allié du Hezbollah, n'a pas voulu publier au Journal officiel la décision de son prédécesseur, facilitant la destruction du vieux port antique. «Nous soupçonnons qu'il y a de la corruption dans ce dossier», affirme Pascale Ingea. Elle ajoute qu'un autre site antique de la ville a failli connaître le même sort. Classé au patrimoine culturel, l'hippodrome romain devait être détruit pour laisser la place à des tours d'habitation. La mobilisation des militants a (...) Lire la suite sur Figaro.fr
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