lundi 29 octobre 2012

« D’un siècle à l’autre, au Liban », par le Dr Joseph M. Hatem

« D'un siècle à l'autre, au Liban », par le Dr Joseph M. Hatem
OLJ-29/10/2012

Après 66 ans en blouse blanche où il décrit les différentes étapes de sa carrière et Le Liban illustré par ses timbres, le Dr Joseph M. Hatem raconte, à la nouvelle génération de Beyrouthins, ce que fut leur ville il y a moins d'un siècle.

L'auteur a entrepris de le faire en dialoguant avec ses petits-enfants. Tout passe : l'aspect vieillot des anciens quartiers, les souks, le rivage, les us et les coutumes des habitants. On y apprend qu'à Minet el-Hosn, où est né Joseph Hatem, certains quartiers n'étaient pas encore branchés au réseau électrique de la ville et s'éclairaient à la lampe à pétrole. Qu'à cette époque, les familles préparaient la pâte à pain et l'envoyaient cuire chez le boulanger. Que l'on achetait les produits périssables au jour le jour et qu'aucun de nos conforts modernes n'existaient alors, ni cuisinière au gaz, ni réfrigérateur, ni lave-vaisselle et moins encore le lave-linge, le chauffage central et la climatisation. Les voitures particulières étaient rares, mais les tramways sillonnaient la ville. D'anciennes coutumes liées à la mort persistaient : le défunt veillé à la maison, la voiture mortuaire aux tentures noires tirée par quatre chevaux drapés de noir et les condoléances reçues à domicile.

La guerre libanaise (1975-1990) balaiera ce passé, symbolisé par le centre-ville. Que de quartiers rayés de la carte ou métamorphosés : une partie de Minet el-Hosn, Zeitouné, Wadi Bou Jemil, les souks, el-Bourj, le tout remplacé par des structures modernes où les Beyrouthins ne se reconnaissent plus. La révolution informatique et les avancées techniques amèneront des transformations profondes dans la vie et dans le comportement de la nouvelle génération : confort poussé à l'extrême, rues envahies par les voitures et les deux-roues, tours géantes en acier et ciment. Les jeunes ont les yeux rivés à leurs jouets informatiques ou voyagent sur la toile pendant des heures. La cellule familiale est au bord de l'éclatement, la société se libère des principes moraux séculaires et on se demande où l'on va.
Épisodes autobiographiques, souvenirs personnels servent de trame à ce récit qui se veut une projection du passé pour un avenir meilleur. Le sera-t-il ?
L'auteur poursuit, à la demande de ses petits-enfants, par un historique anecdotique de leurs origines qui s'enracinent dans la montagne libanaise et se prolongent plus loin dans la Syrie proche et dans les villes de la lointaine France.
Un récit sincère et humoristique où l'auteur s'efface pour écouter la réaction de ses petits-enfants.
L'auteur signera son ouvrage D'un siècle à l'autre, au Liban au stand de la librairie Antoine, demain, mardi 30 octobre, à partir de 18 heures.


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