13/6/2013-
L'AUB honore les contributions de ses anciens à la Charte de l'ONU | Politique Liban | L'Orient-Le Jour
L'AUB honore les contributions de ses anciens à la Charte de l'ONU | Politique Liban | L'Orient-Le Jour
Parce qu'il est nécessaire de s'adonner, de temps en temps, à un exercice de mémoire collective, et parce que le Liban a contribué à travers son histoire et ses grands hommes au patrimoine international, certaines initiatives pour raviver un passé glorieux sont plus que vitales aujourd'hui. Et c'est dans ce contexte que s'inscrit l'exposition organisée par le President's Club de l'Université américaine de Beyrouth (AUB), sous le thème des contributions de l'AUB à la Charte des Nations unies.
C'était en 1945. À l'époque, les représentants de 50 pays participant à la Conférence des Nations unies sur l'organisation internationale se sont rencontrés à San Francisco pour élaborer la Charte des Nations unies. Parmi ces délégations se trouvaient alors 19 délégués ayant fait des études, à une période de leur vie, à l'AUB. C'est ainsi que la célèbre institution est devenue la première en termes de représentation au sein de la conférence de 1945. Cinq d'entre eux ont signé effectivement la Charte des Nations unies, en ce mois de juin 1945. En affirmant en 1996, que « l'AUB a donné au monde le plus grand nombre de leaders internationaux, comparé à toute autre institution », Robert Kennedy, ministre américain de la Justice, n'avait probablement pas tort.
Lancée hier au West Hall de l'AUB, l'exposition reprend donc l'histoire de ces 19 délégués, qui ont fait partie des délégations du Liban, d'Irak, d'Iran, d'Arabie saoudite et de Syrie. L'on peut certes y retrouver le célèbre Charles Malek et Abdel Jabbar Chalabi, mais aussi Angela Jurdak Khoury, première femme diplomate au Liban et dans le monde arabe.
« Le President's Club a pour mission d'améliorer la vie étudiante, explique Mona Khalaf, présidente du club. Mais il nous importe aussi de montrer ce que l'université a offert au monde au niveau international. En découvrant que 19 diplômés et anciens étudiants ont fait partie de la conférence de San Francisco, nous avons entamé un travail de recherche dans les archives, avec la coopération de beaucoup, dont la famille Mahmassani, et l'ambassadeur Nawaf Salam, pour retrouver tout cet héritage. » Et d'ajouter : « Vous trouverez dans cette exposition la biographie de ces délégués, mais aussi des documents se rapportant à leur histoire. »Autour d'une table censée représenter une réunion imaginaire de ces délégués, dont le parcours différent s'était entrecroisé à l'AUB une première fois, puis une deuxième fois à San Francisco, des enveloppes portant leur nom, leurs photos et leur histoire sont agencées. Près d'eux, l'on peut aussi y retrouver de vrais souvenirs, comme une copie originale de la Charte de l'ONU, des cartes postales, ou encore les cartes d'invitations envoyées aux délégués pour participer aux différents événements mondains qui ont accompagné la conférence. Même le menu du dîner y est.
« C'est une exposition qui nous touche beaucoup, explique Ghaleb Mahmassani, fils aîné de Sobhi Mahmassani, l'un des cinq membres de la délégation libanaise. Elle permet de faire ressortir une période de l'histoire du Liban que peu de gens connaissent, et que nous tentons en famille de transmettre de génération en génération. Nous sommes reconnaissants envers l'AUB pour cette initiative, car il est important de rappeler que de grands Libanais ont autrefois œuvré pour les droits de l'homme. »
N'en sommes-nous pas loin ?
Envoyé de mon iPad jtk
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