samedi 27 août 2016

Elizabeth Richard : Le Liban exclu des pays où les réfugiés pourront être implantés - Khalil FLEYHANE - L'Orient-Le Jour

Elizabeth Richard : Le Liban exclu des pays où les réfugiés pourront être implantés - Khalil FLEYHANE - L'Orient-Le Jour

Elizabeth Richard : Le Liban exclu des pays où les réfugiés pourront être implantés

L'ambassadrice des États-Unis, Elizabeth Richard, a assuré aux politiques libanais travaillant sur le dossier des réfugiés que le Liban et les pays limitrophes à la Syrie seront exclus de la proposition de Barack Obama d'implanter les réfugiés syriens dans les pays où ils ont trouvé refuge. La proposition d'Obama devrait être annoncée le 19 septembre, lors de la conférence pour les réfugiés qui aura lieu en marge de la 71e Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Une source ministérielle a estimé, dans un entretien à L'Orient-Le Jour, que les propos de Mme Richard sont rassurants mais qu'ils devraient se traduire par des faits palpables pour empêcher l'implantation des Syriens disséminés dans l'ensemble des régions libanaises. Selon cette source, les réfugiés devraient être regroupés dans des endroits précis, faciles à surveiller et à protéger. « Ce qui inquiète, c'est que les grandes nations ont refusé plusieurs suggestions libanaises pour faire baisser la dissémination des réfugiés sur notre territoire. Parmi ces suggestions, la création de camps des deux côtés des frontières ou le retour de ceux dont les régions sont sûres ou ont été libérées », a-t-elle ajouté.
La source ministérielle a par ailleurs dénoncé le fait que seuls les dons promis lors de la conférence de Londres, en février dernier, pour la création d'usines où travaillent les réfugiés ont été versés. « Pourquoi veulent-ils faire travailler autant de Syriens au Liban ? N'est-ce pas là une forme d'implantation, surtout qu'aucun programme concret n'a été établi pour organiser leur retour ? », s'est-elle demandée.
Elle a en outre insisté sur la nécessité de faire baisser le nombre de réfugiés au Liban et de préserver le vivre-ensemble qui assure l'équilibre du pays. « Certains pays européens ont compris que le Liban ne peut pas implanter un aussi grand nombre de réfugiés. Les politiques libanais ont expliqué que l'implantation est contraire à la Constitution et qu'elle engendrera un déséquilibre démographique, vu que les réfugiés sont plus d'un million et demi et qu'ils ont un taux de natalité qui dépasse les 50 000 naissances par an », a-t-elle expliqué.
« Il va sans dire que les restrictions posées par l'État libanais ont permis de réguler l'entrée des réfugiés mais les ministères de l'Éducation, de la Santé et de l'Énergie portent de lourds fardeaux, sans compter les terroristes qui sont entrés sur le territoire libanais », a conclu la source ministérielle.



JTK

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