Un beau « Lebanese Heritage Day » à la mairie de Brooklyn
Sylviane ZEHIL | 03/12/2012-OLJ
De g. à d., Zahia Abi Habib, John Abi Habib, Tony Msallem, George Altirs, l'archiprêtre Thomas Zain, l'évêque Gregory Mansour, le consul Majdi Ramadan, Aida Nicaloua, Marty Markowitz, le Dr Henry Habib, M. et Mme Joseph Harouni et les deux fils de Jeannette Harouni, et Joseph Elhilow.
HOMMAGE L'évêque Gregory Mansour, George Altirs, Jeannette Harouni et le Dr Ghassan Elcheikhali honorés par le maire, Marty Markowitz.
La mairie de Brooklyn s'est parée il y a quelques jours des couleurs libanaises à l'occasion du « Lebanese Heritage Day ». Pour marquer cette journée du patrimoine, le drapeau flottait bien haut dans les rues de Brooklyn, mais aussi autour du bâtiment officiel de ce « borough », symbole de la diversité ethnique et culturelle.
Organisée par le président du Borough de Brooklyn, Marty Markowitz, en collaboration avec le consul général du Liban, Majdi Ramadan et le « Lebanese Heritage Committee », sous la houlette de son dynamique président John Abi Habib, la cérémonie a eu lieu dans la magnifique salle lambrissée de la mairie, qui a servi de cadre à la série télévisée américaine Law and Order où trônait le drapeau libanais à côté de l'américain et celui de la municipalité de Brooklyn.
L'événement s'est déroulé en présence de Marty Markowitz dont le « mandat vient à échéance dans un an », du consul général du Liban, de la chargée d'affaires de la Mission du Liban auprès de l'ONU, Caroline Ziadé, ainsi que d'un grand nombre d'amis venus rendre hommage à quatre Américains d'origine libanaise qui se sont distingués pour leur contribution permanente en faveur de la communauté libanaise aux États-Unis.
Ehden
Le « Lebanese Heritage Committee » a sélectionné cette année quatre personnalités du monde religieux, des affaires, de la musique et de l'éducation dont notamment l'évêque du diocèse Saint-Maron de Brooklyn, Gregory Mansour, pour son rôle-clé de rassemblement de la communauté libanaise aux États-Unis.
Né à Flint, dans le Michigan, de parents libanais George et Gloria (Farhat) Mansour, il est l'aîné de six enfants. Il peut tracer son héritage ancestral d'Ehden, jusqu'à Tebnine et Damour, puis Nazareth et Damas. Actif et toujours à l'écoute de sa communauté, l'évêque maronite de Brooklyn œuvre dans trois comités placés sous la direction du « United States Conference of Catholic Bishops : » Pro vie, Catéchèse et le Dialogue catholique et orthodoxe oriental. « L'évêque est aussi secrétaire de l'organisation "Christian Arab and Middle Eastern Churches Together" » (Camect) et fait partie du Synode des évêques maronites qui se réunit chaque année au Liban.
Médaille Ellis...
Entrepreneur, homme d'affaires international, philanthrope, sportif, impliqué dans le bâtiment et la restauration, George Altirs a, quant à lui, réalisé son
« rêve américain » en bâtissant, « à partir de rien », un empire aux États-Unis, en Europe et en Asie. Cet ingénieur de formation qui a « débarqué sans le sou » à Brooklyn fait parler de lui dans de nombreux médias, dont le Wall Street Journal. Avec « GMA Accessories Inc. », la compagnie mère de « Capelli New York », et « GMA Shangai Company Ltd », qu'il a fondées avec son frère Mike, George joue un rôle-clé important dans l'industrie de la mode, du prêt-à-porter et de la logistique. Philanthrope, il crée « Altirs Foundation ». Père de sept enfants, George a poussé loin son amour pour le football professionnel, allant jusqu'à transformer une de ses propriétés en grand terrain de foot. Titulaire de nombreux prix, il a reçu en 2007 la prestigieuse médaille « Ellis Medal of Honor Award », une distinction accordée aux Américains qui se sont distingués comme citoyens des États-Unis qui ont su préserver leur identité d'origine tout en devenant partie intégrante de la société américaine.
Posthume
C'est à titre posthume, quant à elle, que Jeannette Harouni, plus connue sous le nom « Hanan, le rossignol arabe », a été saluée. Sa famille a accepté cette distinction honorifique pour sa contribution à la communauté arabo-américaine. Née Hanan Hayek à Beyrouth, cette célèbre chanteuse de musique classique arabe et actrice est décédée il y a un an à l'âge de 81 ans, après avoir laissé une grande marque dans la vie musicale, culturelle et charitable de Brooklyn et de Staten Island. Ayant entrepris une série de tournées musicales à travers le Moyen-Orient et l'Afrique, elle a donné des concerts de musique arabe classique dans le monde entier. Actrice, son premier rôle cinématographique en 1947 dans La mariée du Liban est le premier film sonore produit au pays du Cèdre.
Enfin, le professeur et directeur de l'École Razi à Queens, le Dr Ghassan Elcheikhali, PhD en sciences politiques de Columbia Pacific University, n'a pu être présent à la cérémonie pour des raisons de santé.
Ce sociologue et linguiste a été sélectionné par le New York Times « parmi les huit millions de New-Yorkais » pour sa contribution exceptionnelle à la collectivité et pour ses efforts de sensibilisation pour le renforcement des liens entre la communauté musulmane et les différentes religions. Il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles ayant trait à la religion, l'éducation, la politique et la culture.
Le coup d'envoi de la cérémonie a été donné par l'hymne national libanais suivi du Star-Spangled Banner entonné par la chanteuse d'origine libanaise de Brooklyn, Lauren Shaia. C'est avec verve et humour que Marty Markowitz a rendu hommage à l'importance du rôle joué par la communauté libanaise depuis « plus de 100 ans dans ce borough », une « communauté vibrante et dynamique », célèbre pour « la qualité de ses hommes d'affaires, sa cuisine, ses restaurants, ses épiceries fines telles que "Sahadi", et son héritage culturel ». Il n'a pas manqué de mettre en exergue
« l'impact » et l'importance de cette communauté. Il a énuméré une série de leaders d'origine libanaise qui se sont distingués aux États-Unis dans le monde des affaires, de la politique, de la mode, du sport, du journalisme, de la finance et même la beauté.
« L'an dernier, la Miss USA était d'origine libanaise », a-t-il lancé.
Je remercie Dieu...
C'est avec une grande humilité que l'évêque Gregory Mansour a accepté les hommages exprimés par des applaudissements répétés et la « standing ovation » du parterre. Dans son discours, il a « remercié Dieu » « parce qu'il y a un endroit sur terre appelé le Liban, où 18 différentes communautés religieuses ont trouvé une formule, un pacte, qui leur permet de vivre ensemble dans la liberté et le respect mutuel ». L'évêque maronite a aussi « remercié Dieu » pour le respect des libertés religieuses préconisé par les États-Unis, qui permet à tout individu de vivre dans sa foi. « C'est vrai pour moi en tant que chrétien, c'est tout aussi vrai pour le juif et le musulman », a-t-il noté. Il a rendu grâce à Dieu pour sa « foi personnelle en Jésus crucifié et ressuscité, ce qui est difficile à comprendre pour certains ; une foi adoptée par d'autres et respectée par toutes les générations d'Américains qui ont contribué et continuent de contribuer au rêve américain de liberté, du respect de l'objecteur de conscience et du respect des droits de la conscience de tous les hommes ».
Il a salué le président du Borough de Brooklyn Marty Markowitz et son équipe, ainsi que le comité organisateur dirigé par John Abi Habib, réuni autour de Marty, pour l'aide apportée à la réalisation de la Journée du patrimoine libanais, sans oublier de remercier aussi la communauté libanaise de New York. « Ces Libanais qui ont commencé comme simples colporteurs et commerçants dans le sud de Manhattan ont quitté leurs familles et leur pays à la recherche d'une vie meilleure. Beaucoup se sont installés à Brooklyn Heights et Manhattan, et de là ils ont rayonné dans New York et à travers les États-Unis », a-t-il rappelé.
Envoyé de mon iPad jtk
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