La joie des passagers dés qu'ils aperçoivent les deux célèbres rochers de Raouché et les applaudissements après à l'atterrissage : preuves incontestables que nous sommes bel et bien au pays du Cèdre.
Une arrivée unique en son genre.
Après le contrôle par la Sûreté et la récupération des bagages, c'est un accueil à l'image de l'hospitalité inimitable des Libanais qui nous attend : à travers la foule, on guette les regards qui nous sont familiers jusqu'à ce que l'on puisse apercevoir nos parents, tantes/oncles, grands-parents, cousins/cousines, tenant des ballons ou des fleurs achetés à l'entrée de l'aéroport; tous prêts à nous étouffer d'amour et de ce fameux « Hamdellah aal salemeh » auquel on répond machinalement : « Allah yi salmak/salmek. »
Nous nous dirigeons ensuite vers le Nord pour, parfois, fuir la chaleur estivale, où Faraya reste « la » destination pour passer son 31 décembre; vers le Sud, où la mer de Tyr qui a englouti les ruines d'une ville byzantine et gréco-romaine est d'un bleu aussi clair que le ciel; la vallée de la Békaa, riche de sa verdure et de ses colonnes romaines; mais également en direction de la capitale, Beyrouth, aussi vivante et resplendissante de jour comme de nuit.
Toutes ces destinations, tous ces paysages que nous offre le Liban sont à l'image de la pluralité du peuple libanais, composé de 18 confessions religieuses – vivant en harmonie, souhaite-t-on – dans un pays petit, c'est vrai, mais à la fois tellement grand.
C'est notre droit d'être fiers de ce patrimoine culturel et artistique, de cette diversité religieuse qui font le charme de notre patrie.
Au lieu de s'acharner sur notre voisin druze, chiite, maronite, sunnite, grec-orthodoxe ou grec-catholique, ouvrons-nous sur les coutumes et traditions d'autrui. Faisons en sorte que notre diversité reflète une unité indivisible, un Liban uni, un cèdre invincible par ses racines si variées, mais rattachées à la même terre.
« Vous avez votre Liban, j'ai le mien.
Vous avez votre Liban avec son dilemme. J'ai mon Liban avec sa beauté.
Vous avez votre Liban avec tous les conflits qui y sévissent. J'ai mon Liban avec les rêves qui y vivent. »
Rien à ajouter à ces vers de Gebran Khalil Gebran. Reste cette lueur d'espoir qui ne cesse de grandir en moi toutes les fois que l'avion se pose sur les pistes de l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth.
Rym el-ZEIN
Toulouse, France
Envoyé de mon Ipad
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