Syrie-Liban : les relations depuis 1976
Rappel des grandes dates qui ont marqué, depuis une quarantaine d'années, les relations entre la Syrie et le Liban.
- 6 juin 1976 : Les troupes syriennes entrent au Liban après le début de la guerre civile (1975), à l'appel des formations chrétiennes en mauvaise posture face aux forces "palestino-progressistes".
- Juillet 1978 : Pilonnage des quartiers chrétiens de Beyrouth par l'armée syrienne après un changement d'alliance, Damas s'étant rapproché des forces "palestino-progressistes".
Premier barrage de l'armée syrienne à Sofar, sur la route menant vers la Békaa. Photo Georges Semerdjian
- Juin 1982 : Invasion israélienne du Liban. Début septembre, l'armée syrienne quitte la montagne du Chouf (sud-est) et Beyrouth, en même temps que les Palestiniens, et se replie dans la Békaa (est) et le Nord.
- Août-sept 1982 : L'armée syrienne est chassée de Beyrouth par l'armée israélienne et se replie dans la Békaa.
- Février 1987 : A la faveur de combats entre forces de gauche et pro-syriennes, 8 000 soldats syriens sont déployés pour pacifier Beyrouth-ouest.
- 22 octobre 1989 : Accords interlibanais de Taëf (Arabie saoudite), qui établit un nouvel équilibre entre les communautés et définit le cadre de la présence syrienne.
Photo Sami Ayad.
- 22 mai 1991 : Traité syro-libanais "de fraternité et de coopération" qui officialise le rôle prépondérant de la Syrie.
- 15 oct 1998 : Le général pro-syrien Emile Lahoud élu président de la République.
- 16 avr 2001 : Raid israélien contre une position syrienne après une attaque du Hezbollah. Le gros des forces syriennes se retire de Beyrouth.
- 2 sept 2004 : A l'initiative de Paris et Washington, résolution 1559 de l'Onu appelant au retrait des forces étrangères du Liban. Le 3 septembre, un amendement constitutionnel prolonge de trois ans le mandat du président Lahoud. En octobre, le Premier ministre Rafic Hariri, opposé à l'ingérence syrienne, démissionne.
- 14 février 2005 : Rafic Hariri est tué dans un attentat à Beyrouth. L'opposition accuse les pouvoirs libanais et syrien et exige le retrait des troupes syriennes. Damas nie toute implication. De nombreuses personnalités politiques, principalement antisyriennes, seront visées par des attentats.
Photo AFP
- 26 avril : Les derniers soldats syriens quittent le Liban après 29 ans de présence, sous la pression de la colère populaire, de l'opposition et de la communauté internationale. Les effectifs syriens avaient culminé à entre 35 000 à 40 000 hommes.
Photo AFP
- 7 mai 2008 : Début de violences entre partisans du Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'Iran, et pro-gouvernementaux, appuyé par Riyad et Washington. Près de 100 morts en une semaine.
Reuters
- 25 mai 2008 : Le chef de l'armée Michel Sleiman est élu à la présidence après un accord sur une sortie de crise.
Photo Dalati et Nohra
- 15 octobre 2008 : La Syrie et le Liban établissent des relations diplomatiques pour la première fois depuis la proclamation de leur indépendance, dans les années 1940. Prise de fonctions des ambassadeurs en 2009.
- 15 mars 2011 : Début du conflit en Syrie, qui va évoluer en une guerre dévastatrice (220 000 morts et près de 11 millions de réfugiés et déplacés) et complexe.
Le Liban, où plus de 1,1 million de Syriens ont trouvé refuge, est, depuis, divisé entre partisans du régime syrien, emmenés par le Hezbollah qui combat les rebelles aux côtés du régime, et les sympathisants de l'opposition à Bachar el-Assad, menés par l'ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri.
A Ersal, dans la Békaa. Photo AFP
Le pays est sans président depuis la fin du mandat de Michel Sleiman en mai 2014 et le Parlement est prolongé jusqu'en 2017 en raison des antagonismes suscités par la guerre en Syrie qui empêchent tout consensus.
20 avril 2015 : L'ancien ministre libanais, Michel Samaha, reconnaît lors de son procès avoir ramené de Syrie des explosifs destinés à être utilisés pour des attentats au Liban. M. Samaha, qui a été également conseiller du président syrien Bachar el-Assad, est accusé d'avoir planifié, avec le chef des services de sécurité syriens Ali Mamlouk, des attentats au Liban et l'assassinat de personnalités politiques et religieuses libanaises hostiles à Damas.
Photo AFP
20 avril 2015 : Le président Bachar el-Assad affirme avoir "invité" dans son pays le Hezbollah, mais dément que des troupes iraniennes combattaient sur le sol syrien. Interrogé lors d'un entretien à la chaîne télévisée France 2 sur le soutien stratégique de l'Iran et du Hezbollah dans le conflit en Syrie en proie à une rébellion armée et à des jihadistes, M. Assad répond que "nul pays n'a le droit d'intervenir sans y être invité. Nous avons invité Hezbollah, mais pas les Iraniens.
Photo AFP
24 avril 2015 : La mort de l'ancien chef des services de renseignements syriens au Liban, Rustom Ghazalé, est annoncée par des sources proches de la famille. Un mois plus tôt, une source de sécurité haut placée à Damas annonce son limogeage et celle du chef du renseignement militaire, Rafic Chéhadé, après une violente querelle entre les deux hommes.
Photo AFP
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Envoyé de mon Ipad
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